MIES (Suisse) - Le Canada possède à l'heure actuelle l'une des équipes les plus talentueuses du basketball international, avec comme résultats la troisième place du tournoi mondial de 2023 et la cinquième des JO de Paris 2024 pour Shai Gilgeous-Alexander et Cie.
Ce pays produit depuis toujours des joueurs talentueux.
Lesquels d'entre eux choisiriez-vous pour composer le meilleur cinq de départ canadien de tous les temps ? Voici notre proposition :
Steve Nash - Meneur
Commençons par une évidence : le double MVP de la NBA et star de l'équipe nationale Steve Nash. Non seulement adulé dans son pays, le meneur a séduit les fans du monde entier, de quoi lui valoir d'être intronisé au FIBA Hall of Fame avec la Volée 2020. Il a également sa place au Naismith Memorial Basketball Hall of Fame, au Canada Basketball Hall of Fame et au Canada Sports Hall of Fame.
Avec le Canada, il a été fantastique à la mène, conduisant sa sélection nationale en finale de la FIBA AmeriCup 1999, à une 7e place au Tournoi Olympique de Sydney en 2000 et à une 3e place à la FIBA AmeriCup 2001. À l'âge de 20 ans, lorsque le Canada était l'hôte de la Coupe du Monde FIBA 1994 et qu'il n'était alors qu'un joueur universitaire à Santa Clara (USA), il était déjà l'un des joueurs les plus importants de la sélection à la feuille d'érable.
Lors du tournoi mondial à Toronto, il avait joué une moyenne de 23.6 minutes par match. Après sa carrière de joueur, Nash a fait partie des initiateurs de l'âge d'or du basket canadien en occupant le poste de directeur général de l'équipe nationale, son coéquipier Rowan Barrett lui succédant par la suite.
Nash a attiré une attention sans précédent sur le basket canadien tout au long de sa carrière NBA. Passé par les franchises des Phoenix Suns, Dallas Mavericks et des Los Angeles Lakers, il imprimait souvent un rythme très élevé à l'attaque de son équipe. Meilleur passeur de la ligue à plusieurs reprises au cours de sa carrière, Nash était également un excellent tireur. Dans ses plus belles années, il a appartenu au club exclusif des 50/40/90 en transformant 50 % de ses tirs de champ, 42 % de ses tirs à trois points et au moins 90 % de ses lancers francs.
Shai Gilgeous-Alexander - Meneur
En parlant de superstars, Shai Gilgeous-Alexander en est une non seulement quand il porte le maillot du Canada, mais aussi lorsqu'il revêt celui du Oklahoma City Thunder en NBA. Très habile ballon en main, le meneur sait prendre ses responsabilités dans les moments chauds des matchs, capable de se créer ses tirs à mi-distance ou de partir au lay-up en déséquilibrant ses adversaires directs par ses dribbles étourdissants. Parfois, la seule option qui reste à son défenseur pour l'arrêter est de commettre une faute sur lui, d'ailleurs très malin pour les provoquer. En résumé, Gilgeous-Alexander a une capacité et une facilité à soit marquer dans le jeu, soit à le faire depuis la ligne des lancers francs suite à une faute provoquée, un exercice dans lequel il se montre adroit.
À la Coupe du Monde FIBA 2023, "SGA" a été élu dans le "All-Star Five" après avoir contribué à la remarquable médaille de bronze du Canada, une première dans son histoire. En Asie, il a tourné avec une moyenne de 24.5 points, 6.4 rebonds et 6.4 passes décisives par match. Lors du Tournoi Olympique de Paris 2024, Gilgeous-Alexander a marqué une moyenne de 21.0 points pour qualifier le Canada pour les quarts de finale, avec un 5e rang final.
Jay Triano - Arrière-shooteur
"Captain Canada" a porté le maillot de sa sélection nationale de 1977 à 1988, réussissant de nombreuses formidables performances tout au long de sa carrière avec le Canada. Aux JO de Los Angeles en 1984, Triano avait été le meilleur marqueur de son équipe avec une moyenne de 14.6 points par match. Dans le triomphe contre l'Italie en quarts de finale, Triano, un arrière-shooteur, avait totalisé 25 points. Le Canada était ensuite tombé face aux USA de Michael Jordan (59-78) au match suivant. Dans le match pour la médaille de bronze, les Canadiens avaient dû s'avouer vaincus face à la Yougoslavie de Drazen Petrovic (82-88).
Quatre ans plus tard à Séoul, les 16.0 points par match de Triano avaient contribué à la 6e place du Canada. Il avait également été l'un des piliers de son équipe lors des éditions '78, '82 et '86 de la Coupe du Monde FIBA. Lors du tournoi mondial de 1986 en Espagne, Triano avait aussi été le meilleur marqueur du Canada avec une moyenne de 16.8 points par match, les Canadiens terminant la compétition au 8e rang. C'est en Colombie en 1982 que Triano avait réussi sa meilleure moyenne avec 17.9 points par match. Il avait réalisé l'un de ses meilleurs matchs face aux USA, finissant la partie avec 20 points, ne pouvant cependant pas empêcher le revers des siens (79-81). Triano a été capitaine de l'équipe nationale du Canada de 1981 à 1988.
Leo Rautins - Ailier
À 16 ans, Rautins avait été le plus jeune joueur à obtenir sa place en équipe nationale senior du Canada. À 18 ans, il n'avait pas simplement été un membre de la sélection canadienne engagée à la Coupe du Monde FIBA 1978 aux Philippines : il en avait été le meilleur marqueur avec une moyenne de 19.7 points par match ! Deux ans plus tard, il avait aidé le Canada à se qualifier pour la finale de l'édition inaugurale de la FIBA AmeriCup à San Juan (Porto Rico). En 1982, l'explosif ailier de 2.03 m avait inscrit 16.0 points de moyenne à la Coupe du Monde FIBA en Colombie.
Pendant longtemps, Rautins a été considéré comme le meilleur basketteur canadien de tous les temps. Son fils Andy, qui avait suivi les pas de son père en jouant en NCAA dans l'Université de Syracuse et lui aussi auteur d'un passage remarqué en sélection nationale, avait un jour dit ceci à The Good Life, Central New York : « Je me souviens avoir regardé des vieilles cassettes vidéos des plus belles actions de mon père et d'avoir été époustouflé par ses performances. Il dunkait sur Magic Johnson et Patrick Ewing. Il faisait aussi des passes décisives incroyables. Encore aujourd'hui, je reste émerveillé par ce qu'il arrivait à faire ! »
Greg Wiltjer - Intérieur
Au Tournoi Olympique de 1984, lorsque le Canada était passé si proche de décrocher une médaille, Wiltjer, un intérieur, avait été excellent. Il avait non seulement été le troisième meilleur marqueur du Canada, il en avait aussi été le meilleur rebondeur. En fait, Wiltjer avait terminé la compétition avec 63 rebonds, finissant deuxième meilleur dans cette catégorie. Il avait réalisé deux double-doubles en points et rebonds, passant tout près d'en réussir deux autres. Dans la défaite 88-82 contre la Yougoslavie dans le match pour la médaille de bronze, Wiltjer avait cumulé 12 points et 8 rebonds.
Wiltjer, père de Kyle Wiltjer qui évolue actuellement en Europe, a représenté le Canada à de nombreux événements internationaux, notamment lors des éditions '82, '86 et '94 de la Coupe du Monde FIBA. Choisi par les Chicago Bulls en 43e position de la "1984 NBA Draft", la même année que Jordan, Wiltjer n'a en revanche jamais foulé un parquet NBA. Au lieu de cela, il a connu une belle carrière sur le Vieux Continent, remportant à deux reprises tant le Championnat que la Coupe de Grèce avec l'Aris, aux côtés des légendaires Nikos Galis et Panagiotis Giannakis. Wiltjer a aussi gagné la Coupe Saporta avec Barcelone.
Mentions honorables
RJ Barrett
Barrett s'est non seulement illustré à la Coupe du Monde FIBA 2023 avec ses moyennes de 16.8 points et 5.0 rebonds par match, il a également tiré son épingle du jeu dans les matchs décisifs en fin de compétition. Il a marqué 24 points en quarts de finale contre la Slovénie, 23 en demi-finales dans le défaite face à la Serbie et 23 dans le triomphe contre les USA dans le match pour la 3e place. Il a transformé 37.3 % de ses tirs à trois points (19 sur 51) durant le tournoi. En 2017, Barrett a été élu MVP de la Coupe du Monde U19 FIBA au Caire (Égypte), remportée par le Canada.
Barrett, qui a entamé sa 6e saison en NBA, a tourné avec une moyenne de 19.8 points par match au Tournoi Olympique de Paris 2024, un événement auquel le Canada a participé pour la première fois depuis 2000, lorsque son père Rowan faisait partie de l'équipe. À 24 ans et appartenant à une formidable génération de joueurs canadiens, RJ Barrett aura encore certainement de nombreuses occasions de représenter son pays sur la scène internationale.
Rick Fox
Fox était encore un joueur de l'Université de North Carolina lorsqu'il avait porté le maillot du Canada à la Coupe du Monde FIBA 1990. Il avait terminé second meilleur marqueur de son équipe, le Canada prenant le 12e rang final (sur 16). Quand le Canada avait accueilli le tournoi mondial quatre ans plus tard à Toronto, Fox avait été le meilleur marqueur de son pays avec une moyenne de 16.3 points par match, le Canada devant se contenter d'une 7e place finale.
Carl English
English était un solide joueur doté d'une grande polyvalence, surtout réputé pour son adresse aux tirs. Lors de sa première FIBA AmeriCup en 2005 en République dominicaine, il avait réussi un 12 sur 23 à trois points (52.2 %), terminant meilleur marqueur du Canada avec une moyenne de 18.0 points par match. Lors de l'édition suivante de la FIBA AmeriCup quatre ans plus tard à Porto Rico, English avait été à nouveau le meilleur marqueur de sa formation avec une moyenne de 12.5 points par match, avec un 18 sur 38 à longue distance (47.4 %). Le Canada avait fini au 4e rang et s'était du coup qualifié pour la Coupe du Monde FIBA 2010. À la FIBA AmeriCup 2011, English avait encore impressionné en signant un 13 sur 29 à trois points (44.8 %), le Canada se classant 6e.
Eli Pasquale
Ayant guidé l'Université de Victoria vers cinq titres universitaires canadiens consécutifs, puis le Canada vers la médaille d'or aux Jeux mondiaux universitaires d'été de la FISU de 1983, il n'y avait rien eu de surprenant à voir Pasquale avoir immédiatement un impact en équipe nationale senior lors des JO de 1984. À Los Angeles, il avait tourné avec des moyennes de 8.1 points et 3.6 passes décisives par match, scorant notamment 16 points dans la défaite du Canada contre la Yougoslavie dans le match pour la médaille de bronze. Il avait également brillé à la Coupe du Monde FIBA 1986 et aux JO de 1988.
Kelly Olynyk
Capitaine du Canada lors de la campagne conclue sur le podium à la Coupe du Monde FIBA 2023, Olynyk avait signalé son entrée dans le tournoi en totalisant 18 points dans la victoire en ouverture contre la France. Il avait marqué 11 points dans le triomphe historique contre les USA dans le match pour la troisième place. Olynyk, ailier fort de 2.11 m polyvalent, peut à la fois tirer à longue distance ou partir en dribbles au panier. En Asie, il avait affiché des moyennes de 10.9 points, 4.6 rebonds et 2.9 passes décisives par match. Il a également représenté son pays au Tournoi Olympique de Paris 2024. Il figure en sélection nationale depuis la Coupe du Monde FIBA 2010 à Istanbul (Turquie). Cette année-là, bien qu'âgé de 19 ans seulement, il avait réalisé des débuts remarqués.
Gerald Kazanowski
Le légendaire coach du Canada Ken Shields avait dit au sujet de Kazanowski, quadruple champion universitaire national avec l'Université de Victoria, qu'il alliait "capacité, intelligence et caractère... trois ingrédients indispensables à la réussite." Et de la réussite, Kazanowski en avait eu. Cet ailier fort de 2.06 m avait fait partie de l'équipe du Canada sacrée championne en 1983 aux Jeux mondiaux universitaires d'été de la FISU d'Edmonton au détriment d'une équipe des USA qui comptait dans ses rangs des joueurs tels que Karl Malone et Charles Barkley. Il avait aussi brillé aux JO de 1984, le Canada passant tout proche d'une médaille, et aux JO suivants à Séoul en 1988.
Bill Wennington
Triple champion NBA avec les Chicago Bulls, Wennington était un redoutable intérieur, également membre de l'équipe sacrée championne du monde universitaire en '83 aux côtés de Pasquale, Wiltjer et Triano. L'ancien joueur de St. Johns était présent lors de la défaite dans le match pour la médaille de bronze contre la Yougoslavie à Los Angeles en 1984.
FIBA
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