Bueckers : les réseaux sociaux, UConn et les exemples Taurasi, Bird et Irving
Dans cette ère moderne, les joueuses sont parfois plus connues sur les réseaux sociaux que sur les terrains de basket, et ceci est valable pour Paige Bueckers.
BANGKOK (Thailand) - Dans cette ère moderne, les joueuses sont parfois plus connues sur les réseaux sociaux que sur les terrains de basket, et ceci est valable pour Paige Bueckers.
La meneuse très classe a le monde à ses pieds au moment où elle est en chasse d’une seconde médaille d’or avec les USA. Elle enchaînera avec des débuts en 2020 dans la prestigieuse équipe d’UConn, dirigée par le légendaire Gino Auriemma.
Le basket et les réseaux sociaux
En ce moment, la native du Minnesota n’a que 17 ans, mais il n’empêche qu’elle a plus de 100’000 followers sur Instagram.
Toutefois, elle est tout à fait consciente qu’il arrive parfois dans le sport que des jeunes joueuses courent le risque de devenir célèbres avant même d’avoir un véritable palmarès.
"C’est exactement ça. L’un de mes objectifs est de garder les pieds sur terre - je ne peux pas me laisser influencer par une quelconque renommée ou un surplus d’attention,” dit Bueckers.
"J’ai réalisé pas mal de choses quand j’étais jeune et en grandissant, je veux continuer à le faire et engranger des succès. J’aspire à rester humble, car quoi qu’il arrive sur les réseaux sociaux, je ne veux en aucun cas stagner."
L’excitation qui accompagne le fait d’avoir autant de followers à un tel jeune âge ne vient pas sans une grande responsabilité. L’habituel équilibre à trouver entre le sport et les études doit dorénavant tenir compte d’un 3e élément pour les stars montantes actuelles : la gestion de leurs profils sociaux.
"C’est parfois difficile, mais je fais en sorte de toujours être fidèle à moi-même,” déclare l’arrière au sujet de sa popularité, que sa coéquipière en sélection Hailey Van Lith partage aussi.
"J’essaie de ne rien faire que je ne ferais pas normalement. Il y a tellement de gens qui scrutent chacun de vos gestes et certains d’entre eux n’attendent que de trouver des raisons de vous critiquer, il faut faire attention."
"De manière générale, je m’efforce à être moi-même en n’en faisant pas trop, en espérant que les gens me trouvent cool," commente Bueckers.
"Je suis jeune et je sais qu’il y a peut-être des filles encore plus jeunes qui me prennent en exemple, il faut en être conscient, c’est la responsabilité qui accompagne tout ça.
"Mais au fond, je veux juste montrer ma passion pour le basket et partager mes expériences en cours de chemin," insiste-t-elle.
UConn et son héritage
Alors qu’il reste encore un peu de temps à Bueckers avant qu’elle rejoigne UConn l’année prochaine, elle admet ressentir un mélange d’émotions, entre appréhension et profonde admiration de l’histoire du légendaire programme.
"Je n’en ressens pas le poids sur mes épaules, mais l’aspect historique est bien là," note Bueckers.
"Vous ne pouvez pas ignorez la signification du port du maillot d’UConn. L’équipe n’a plus gagné de titre depuis deux ans, je veux donc l’aider à le reconquérir. C’est une grande source de motivation et je veux faire partie de l’histoire d’UConn.
"J’aime beaucoup l’esprit d’équipe qui y règne, leur manière de jouer dur et de toujours lutter pour le titre, avec le succès que l’on connaît. C’est un programme orienté vers la famille, ce qui me convient très bien.
"Je me réjouis de jouer sous les ordres de coach Geno (Auriemma) et de voir ce qu’il arrive à retirer de chacune de ses joueuses," ajoute Bueckers.
"Avec lui, les filles progressent tellement. J’ai le sentiment d’être forte, mais pour être un jour très forte ou du moins la meilleure possible, il est la personne dont j’ai besoin."
Apprendre de Taurasi, Bird et Irving
Actuellement meilleure passeuse de la Coupe du Monde Féminine U19 FIBA 2019, Bueckers fait partie des candidates à une place dans le “5 majeur” du tournoi et peut-être même au titre de MVP si les USA vont au bout comme prévu et décrochent l’or.
Il n’est pas possible de rester insensible à sa classe ballon en mains. Elle avoue prendre très à cœur sa manière de jouer et son style.
"J’aime beaucoup Diana (Taurasi) et Sue (Bird), et Kyrie Irving chez les hommes. J’essaie de m’inspirer de leurs jeux et je fais de mon mieux pour compléter le mien," lâche Bueckers.
"J’adore visionner et analyser le jeu des autres joueuses et joueurs, en ne regardant pas que ce qu’ils font sur le terrain, mais aussi ce qu’ils réalisent en dehors. Vous pouvez énormément apprendre en observant les meilleurs et en tentant de comprendre ce qui les rend si forts.
"Mais il faut évidemment toujours faire attention à garder sa propre personnalité."
'Buckets With Bueckers'
Si Bueckers ambitionne de devenir un des piliers de la sélection américaine senior et d’être davantage un modèle à suivre, elle est sur la bonne voie. Elle s’est déjà illustrée loin des terrains et elle explique fièrement comment elle a mis sur pied une initiative pour venir en aide à la communauté locale.
"C’est comme un camp et ça s’appelle ‘Buckets with Bueckers’. C’est gratuit et ouvert à tous, mais beaucoup des participants font des dons et ceux-ci sont reversés à des œuvres de charité,” dit-elle.
"Il s’agit simplement de faire connaître le basket aux plus jeunes enfants en leur donnant des opportunités que certains n’auraient pas sinon.
"Cela peut prendre plusieurs formes, comme l’accès à une salle, le soutien moral et la possibilité d’apprendre au contact de gens capables de leur enseigner le basket," conclut-elle.
Au cours des dernières heures avant la fin de la fin de la compétition à Bangkok, ne soyez pas surpris de voir cette adolescente donner quelques leçons sur le terrain et guider les USA vers le titre mondial.
FIBA