Vadeeva a perdu son pari
UDINE/CIVIDALE DEL FRIULI - Maria Vadeeva, la sensation venue de Russie, a déjà raté la date butoir - pour un dunk en match - qu'elle s'était fixée avec son frère il y a quelques années.
UDINE/CIVIDALE DEL FRIULI - Maria Vadeeva, la sensation venue de Russie, a déjà raté la date butoir - pour un dunk en match - qu'elle s'était fixée avec son frère il y a quelques années. Mais ceci ne veut pas dire qu'elle n'essaiera pas de l'impressionner ou de faire grandir encore un peu plus sa réputation en tentant un "truc" durant la Coupe du Monde féminine U19 FIBA 2017.
Elle a juste perdu un pari avec son frère.
"À mes 12 ans, j'ai parié avec lui que je dunkerais en match avant mes 18 ans," explique l'intérieure. "Si j'y arrivais, il devait m'offrir une voiture, et si je n'y arrivais pas, c'était alors à moi de lui en acheter une."
Vadeeva a fêté ses 19 ans le week-end dernier. Avec son frère, toujours dans l'attente de son cadeau, ils ont fait un nouveau pacte.
"Nous avons décidé de construire ensemble une maison pour ma grand-mère à la place," confie Vadeeva, faisant passer aux oubliettes leur ancien pari.
Alors que techniquement le pari a été gagné par son frère, il n'en est pas moins très fier de ce que sa soeur a accompli jusqu'à présent. Elle vient de signer un contrat mirobolant au Dynamo Kursk, équipe avec laquelle elle a remporté l'EuroLeague Women la saison passée. Elle incarne également la meilleure jeune joueuse de basketball du monde, du moins de l'avis de nombreux observateurs.
Maintenant, c'est mon second tournoi U19, et en plus j'ai disputé deux phases finales de FIBA EuroBasket Women. Toutes ces choses me donnent l'expérience nécessaire pour être performante dans cette compétition.
Les performances de Vadeeva jusqu'à présent dans cette Coupe du Monde U19 FIBA n'ont fait que confirmer tout le bien que l'on pense d'elle. Elle a notamment cumulé 13 points et 15 rebonds lors de la large victoire (77-58) contre l'Espagne dimanche. La Russie est en quête d'un second podium consécutif, après la deuxième place acquise il y a deux ans.
Vadeeva connaît déjà bien la mentalité espagnole, puisque son coach en club est l'Espganol Lucas Mondelo, l'un des coaches les plus reconnus et au palmarès le plus fourni.
"Nous nous attendions à un match difficile et nous nous étions préparées à donner le meilleur de nous-mêmes," a-t-elle dit à l'issue de la rencontre. "Nous connaissons bien les équipes espagnoles grâce aux matches et aux tournois précédents - elles jouent dur en défense et elles savent les clés du succès.
"J'apprécie beaucoup Mondelo comme coach, surtout la confiance qu'il place moi - même si je suis encore une jeune joueuse. Bien sûr, ici à Udine, nous affrontons une équipe d'Espagne avec un autre coach, qui a certaines idées différentes."
En comparaison d'il y a deux ans, lorsque Vadeeva était déjà la star de la sélection U19 russe, elle est cette fois connue bien au-delà des frontières de son pays.
"En 2015, c'était ma première fois et c'était une toute nouvelle expérience pour moi au niveau mondial - cela m'avait permis de me tester," se souvient-elle. "Maintenant, c'est mon second tournoi U19, et en plus j'ai disputé deux phases finales de FIBA EuroBasket Women. Toutes ces choses me donnent l'expérience nécessaire pour être performante dans cette compétition.
"En ce moment, je me sens comme une leader. Par la passé, j'ai évolué aux côtés de joueuses plus âgées que moi, mais cette fois, les rôles sont inversés. Je dois tirer un maximum profit de ces avantages. Je dois essayer de m'assurer que nous restions toutes concentrées."
Est-ce que cette combinaison de talent, d'expérience et d'intense concentration sera suffisante pour détrôner les USA ? Une revanche de la finale de 2015 semble en tout cas se profiler, même si Vadeeva estime que la route est encore très longue.
"Les matches les plus importants restent à venir," insiste-t-elle. "En 2015, nous avions fini au duxième rang, mais il est clair que chaque joueuse vise la médaille d'or. Nous ferons de notre mieux pour l'obtenir.
"Bien sûr, il y a deux ans, nous avions pu compter sur le soutien de nos fans et de nos familles. Pas cette année. C'est d'habitude plus facile de jouer à la maison, donc cette fois, nous devrons travailler d'autant plus dur si nous voulons être à notre meilleur niveau," ajoute Vadeeva.
Pour son dernier match de la phase préliminaire, la Russie affrontera mardi le Porto Rico. Une victoire lui permettrrait de terminer au premier rang de son groupe avec un bilan de 3-0.
FIBA