Décevante sur la scène européenne, la Grèce saura-t-elle se rattraper au niveau mondial ?

PATRAS (Greece) - La carrière de Chrysostomos Sandramanis avec les équipes nationales jeunesse de la Grèce a été marquée par de nombreuses déceptions. L'arrière espère inverser cette tendance à l'occasion de la Coupe du Monde U19 FIBA 2019 - avec l'appui des fans locaux.

La Grèce a pour habitude d'être performante en Coupe du Monde U19 FIBA lorsqu'elle joue devant son public, comme le démontrent le titre conquis en 1995 à Athènes, le 3e rang enregistré en 2003 à Thessalonique et le 4e en 2015 à Héraklion - ville hôte de l'édition de cet été.

Les fans de la Grèce ont aidé leur équipe à terminer trois fois parmi les quatre premiers de la Coupe du Monde U19 FIBA, comme ici à Héraklion en 2015

"Il est très important de pouvoir compter sur le soutien de nos fans et nous ferons tout pour les rendre heureux et fiers," dit Sandramanis. "Nous attendons et voulons leur soutien, et je pense que leur présence nous procurera un petit avantage."

La Grèce ne s'est en fait pas qualifiée sur le terrain pour la Coupe du Monde U19 FIBA de cet été, qui aura lieu du 29 juin au 7 juillet, puisque Sandramanis et Cie n'ont pas fait mieux qu'un 14e rang au Championnat d'Europe U18 FIBA 2018. Mais l'arrière-shooteur de 19 ans veut saisir cette opportunité de jouer sur la scène mondiale.

"C'est très important que notre pays affronte les meilleures nations du monde, et nous travaillerons dur pour être compétitifs," souligne Sandramanis.

Chrysostomos Sandramanis lors du Championnat d'Europe U18 FIBA 2018

Le joueur de 1.95m voudra faire oublier le médiocre résultat enregistré l'été passé au niveau continental, où la Grèce a terminé parmi les relégables, même si elle a fini par ne pas descendre en Division B du fait de son statut de pays hôte du Championnat d'Europe U18 FIBA 2019.

"L'été dernier, nous avons battu de bonnes équipes comme l'Italie et la Croatie, et nous avons rivalisé avec la Lettonie, qui est arrivée jusqu'en finale. Mais lors des ultimes rencontres, nous avons manqué de concentration et nous avons été extrêmement déçus de nous incliner face à la France (en huitièmes de finale), ne finissant ainsi pas parmi les huit premiers," se souvient Sandramanis, auteur de 14.1 points, 2.1 rebonds et 1.3 assists de moyenne durant ce tournoi en Lettonie.

Chrysostomos Sandramanis contre la France au Championnat d'Europe U16 FIBA 2016

Cet échec a en fait été le second de Sandramanis et de la génération grecque née en 2000, qui s'étaient retrouvés relégués au terme du Championnat d'Europe U16 FIBA 2016.

"Même si nous avions remporté deux de nos trois premiers matchs (contre l'Estonie et la Serbie), nous avions ensuite perdu toutes nos autres parties. Cela reste un mauvais souvenir. Nous avions pourtant une équipe très talentueuse," dit le natif d'Alexandroupoli, qui avait tourné avec des moyennes de 9.6 points, 2.9 assists, 2.1 ballons récupérés et 1.7 rebonds lors du tournoi U16.

Ces mauvais résultats serviront de source de motivation pour Sandramanis et ses coéquipiers nés en 2000.

"Ces tournois nous ont permis d'acquérir de l'expérience. Il faut savoir apprendre de ses erreurs pour progresser," indique-t-il.

 Chrysostomos Sandramanis avec le maillot de Promitheas Patras, en Basketball Champions League

Sandramanis n'a pas seulement profité de ses expériences en sélections nationales de son pays pour mûrir. Il a également fait ses débuts professionnels cette saison avec le club de Promitheas Patras. Il a disputé trois matchs de Basketball Champions League avec des moyennes de 1.7 points et 0.3 rebonds en 6.2 minutes de jeu, et il s'est fait l'auteur de 6.3 points, 0.7 assists et 0.3 rebonds de moyennes en trois apparitions en championnat grec.

"Cela a été une belle expérience pour moi et j'ai pris beaucoup de plaisir," dit-il au sujet de ses débuts en BCL, le 15 janvier 2019 contre Besiktas Sompo Japan. "J'essaie de gagner de l'expérience en apprenant de mes erreurs, et je veux aider l'équipe à atteindre ses objectifs et réussir à faire ce que le coach attend de moi."

Sandramanis n'est pas l'unique joueur grec né en 2000 au bénéfice d'une expérience en championnat grec, puisque Nikos Arsenopoulos, joueur d'Olympiacos, en est lui déjà à sa seconde saison avec les pros.

La génération de Grecs nés en 2001 célébrant la remontée en Division A au terme du Championnat d'Europe U16 FIBA 2017

Sandramanis et Arsenopoulos seront aussi bien épaulés par une solide génération de joueurs nés en 2001, qui a fêté la promotion et donc le retour en Division A lors du Championnat d'Europe U16 FIBA 2017. Parmi ces basketteurs nés en 2001, il faut citer Nikos Rogkavopoulos (AEK Athens), Aristotelis Sotirious (Panathinaikos), ainsi que Rafail Lanaras et Dimitrios Karaiskos, coéquipiers de Sandramanis au Promitheas Patras.

"Il y a d'excellents joueurs nés en 2001 qui pourraient vraiment venir en aide à l'équipe, ce serait génial que certains d'entre eux soient présents à nos côtés," lance Sandramanis.

À la Coupe du Monde U19 FIBA, la Grèce sera d'entrée de jeu confrontée à un défi de taille, puisqu'elle partage le Groupe C avec l'Argentine, les Philippines et la Russie.

"IL EST TRÈS IMPORTANT DE POUVOIR COMPTER SUR LE SOUTIEN DE NOS FANS ET NOUS FERONS TOUT POUR LES RENDRE HEUREUX ET FIERS."- Sandramanis

"Je pense que toutes les équipes sont bonnes et que nous pouvons gagner ou perdre contre chacune d'entre elles. Nous devrons être concentrés à 100 % lors de chaque match," poursuit Sandramanis.

Interrogé sur les attentes de son équipe pour la Coupe du Monde U19 disputée à domicile, Sandramanis répond : "Nous devons jouer dur, avec passion, et aborder chaque rencontre avec l'envie de la gagner, tout en restant concentrés sur nos objectifs."

Le plus important pour que la Grèce ait du succès cet été, c'est qu'elle joue de manière collective.

"Nous devons faire preuve de solidarité, être sur la même longueur d'onde et faire preuve d'altruisme," conclut-il.

Bref, tout entreprendre pour atténuer les déceptions passées.

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