Candidate au titre de MVP, l'Américaine Fudd reconnaît l'importance du basketball international
MINSK (FIBA U17 Women's Basketball World Cup 2018) - Alors que tous les regards sont portés sur elle, Azzi Fudd affiche une maturité surprenante.
MINSK (FIBA U17 Women's Basketball World Cup 2018) - Alors que tous les regards sont portés sur elle, Azzi Fudd affiche une maturité surprenante.
Son potentiel est évident et les attentes ne vont faire qu'augmenter avec le temps, surtout au vu de ses remarquables performances au niveau international. Mais Fudd préfère rester optimiste et s'amuser sur les terrains.
"J'essaie de ne pas laisser la pression m'oppresser,” dit-elle. "Je ne le vois pas comme un poids, j'aime aborder les choses de manière positive. Je veux juste jouer et je tâche de ne pas trop y penser."
Fudd tourne à 11 points de moyenne par match à la Coupe du Monde féminine U17 FIBA 2018, au sein d'un effectif des USA qui ne manque pourtant pas de joueuses talentueuses. Rien d'étonnant toutefois pour cette fille qui s'est révélée sur la scène internationale à ses 14 ans.
La native de Virginie a écrit l'histoire en participant au Championnat des Amériques féminin U16 FIBA 2017, devenant la plus jeune joueuse américaine à prendre part à la compétition.
I want to thank @usabasketball for the awesome opportunity to rep Team USA! Great gold medal experience w/ great teammates and coaches! 🇺🇸🥇🏀 pic.twitter.com/cnPSR9uPQO
— Azzi Fudd (@azzi_35) June 13, 2017
Son solide match - 8 points, 3 rebonds et 2 assists - en ouverture contre la Colombie lui avait permis de se relâcher un peu. Fudd avait ensuite réussi sa meilleure performance en finale, marquant 18 points et récupérant 5 ballons dans le triomphe des USA, couronnés champions des Amériques U16 au détriment du Canada.
"Remporter cette médaille d'or a vraiment été l'une des expériences les plus cools de ma carrière," se souvient l'arrière de 1.80m.
"Se retrouver sur le podium avec mon équipe, la médaille d'or autour du cou, est un sentiment que je ne peux pas décrire. C'est un honneur de représenter mon pays et cela me procure beaucoup de plaisir."
Fudd a réalisé une formidable année aux USA dans l'enchaînement de ce titre continental gagné à Buenos Aires.
Auteure d'une moyenne de 24.0 points par match avec la St John's College High School, vainqueur de la Washington Catholic Athletic Conference (WCAC) et de la D.C. State Athletic Association (DCSAA), elle a été couverte d'éloges.
Fudd a été désignée 'WCAC Player of the Year' et elle a figuré dans la '2018 MaxPreps All-American second team' - seule freshman du lot. Ses coéquipières en sélection américaine Haley Jones et Charisma Osborne ont été élues dans la 'first team'.
Sa saison 2017-18 a été marquée par un fantastique début d'année civile, Fudd scorant deux fois consécutivement 41 points, avant de réussir 10 tirs à trois points lors du match suivant - pour 36 points au total.
"MON ADRESSE AUX TIRS S'EST CLAIREMENT AMÉLIORÉE, REVENIR À LA DISTANCE EN LYCÉE AUX USA APRÈS AVOIR JOUÉ DANS UNE COMPÉTITION FIBA A RENDU LES CHOSES PLUS FACILES."
Avec 9 tirs réussis sur 13 tentés jusqu'à présent à Minsk, Fudd est confortablement installée en tête du pourcentage à trois points avec 69.2 %. La Française Ewl Guennoc est l'unique autre joueuse à plus de 45 % (46.7 %).
Elle affirme que le fait d'évoluer au niveau international l'a énormément aidé à progresser dans ce compartiment du jeu.
"Mon adresse aux tirs s'est clairement améliorée, revenir à la distance en lycée aux USA après avoir joué dans une compétition FIBA a rendu les choses plus faciles," explique-t-elle.
"Affronter des adversaires venant d'autres pays est très différent - elles pratiquent un autre style de jeu que nous aux USA. C'est enrichissant de voir autre chose."
La famille Fudd respire le basketball. Ses parents ont par exemple choisi de la prénommer ainsi en l'honneur de la médaillée d'or des JO de 1996 et ancienne joueuse de WNBA Jennifer Azzi.
Son père, Tim Fudd, a joué professionnellement à l'étranger après sa carrière universitaire au milieu des années '90, tandis que sa mère, Katie Smrcka-Duffy Fudd, a été sélectionnée lors de la WNBA Draft 2001 par les Sacramento Monarchs, désormais disparus, avant que les blessures ne mettent prématurément un terme à sa carrière.
Ensemble, ils continuent à jouer un rôle prépondérant pour permettre à leur fille de se développer et d'exploiter son talent.
"Je peux sans autre affirmer que sans eux, je ne serais pas là," déclare la jeune fille de 16 ans. "C'est grâce à eux que je suis tombée amoureuse du basketball et ils ont contribué à mon développement.
"Avant les camps d'entraînement, ce sont eux qui m'aident à me préparer. La défense me tient particulièrement à cœur. Mon père était un gros défenseur durant mon enfance, empêcher l'autre équipe de marquer est la clé de la réussite."
L'objectif avoué des USA cette semaine est de retourner sur la plus haute marche du podium. Les Américaines veulent absolument reconquérir ce titre mondial U17 qu'elles ont déjà gagné en 2010, 2012 et 2014.
Le but ultime pour Fudd, c'est d'un jour jouer en équipe nationale senior à l'occasion de Coupes du Monde et/ou de JO. Le potentiel est à n'en pas douter là. À elle de savoir gérer la pression que son talent engendre.
FIBA