Sissoko prend ses responsabilités

ZARAGOZA (2016 FIBA U17 Women’s World Championship) - Lorsque la coach de l'équipe de France Cathy Melain a dit qu'elle ne savait pas du tout qui allait prendre le leadership de sa formation au Championnat du Monde U17, elle espérait qu'une de ses joueuses le fasse naturellement.

Au Championnat d'Europe U16 de l'an passé à Matosinhos, c'était Tima Pouye qui s'était mise en évidence. Cette fois, c'est Kadiatou Sissoko qui s'avère être la leader de la sélection nationale.

Au pire, la France égalera sa huitième place obtenue à Pilsen il y a deux ans. Faire aussi bien qu'en 2010, quand elle avait atteint la finale, semble assez compromis, sachant que les Françaises seront opposées aux Américaines en quart de finale.

Sissoko veut profiter du moment présent et continuer à émerveiller ceux qui la regardent, comme avec ses 15 points dans le triomphe contre le Japon en huitième de finale.

"Nous avons bien joué parce que nous nous sommes battues. Le Japon n'était pas une équipe facile à manier, mais nous l'avons fait et désormais, nous tournons toute notre attention vers ce quart de finale," souligne Sissoko. "C'était bien d'affronter le Japon, car cela changeait de ce que nous avions l'habitude d'avoir. Nous ne sommes pas habituées à jouer contre des équipes aussi vives et rapides, c'est enrichissant.

"Cette victoire fait vraiment du bien, parce que nous avons dû batailler ferme pour aller la chercher, c'est donc très positif pour nous. Quant aux USA, nous prenons un match après l'autre, nous ne voulons pas nous mettre de pression.

"De toute façon, le simple fait de participer à un Championnat du Monde est toujours gratifiant. C'est sympa et c'est une belle expérience.”

Comme c'est le cas avec toutes les joueuses françaises, il est important que Sissoko aide le basket féminin à être suivi et populaire au pays, et un succès à Saragosse y contribuerait énormément.

Mais même si la France n'arrive pas à battre les USA, Sissoko est confiante quant aux chances de l'équipe nationale senior d'attirer l'attention des fans et de les faire rêver.

"Nous avons observé la France au Tournoi de Qualification Olympique et nous les regarderons à Rio," sourit-elle.

Et qui sait, peut-être que certaines des cadres de l'équipe senior lui retourneront la faveur et suivront le quart de finale que disputeront Sissoko et ses coéquipières à Saragosse via les réseaux sociaux.

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