Lisec et la Slovénie visent une place en Coupe du Monde Féminine FIBA 2022

LJUBLJANA (Slovénie) - Si vous revenez un peu dans le temps, en 2017, il paraît à peine possible d'imaginer qu'avant cela, Eva Lisec et la Slovénie n'avaient jamais participé au FIBA Women's EuroBasket. 

Les voilà quatre ans plus tard, en pleine préparation pour une troisième participation consécutive au tournoi continental, avec l'espoir d'écrire une nouvelle belle page de leur histoire. L'intérieure n'ambitionne pas seulement de prendre part pour la première fois aux quarts de finale, elle compte bien obtenir des résultats qui propulseront la Slovénie vers une toute première compétition mondiale.

"JE SUIS SI FIÈRE DE REPRÉSENTER LA SLOVÉNIE, DE JOUER DANS UNE AUSSI BELLE ÉQUIPE ET D'ÊTRE ENTOURÉE D'AMIES - C'EST UN PUR PLAISIR." - Lisec

Elle déclare : "Mon équipe et moi avons des grands objectifs dans ce FIBA Women's EuroBasket 2021. Nous sommes conscientes qu'une place parmi les 6 premières nous ouvrirait les portes de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022.

"J'ai confiance en nos qualités et, avant tout, en la bonne ambiance qui règne au sein de notre groupe, en notre complicité. Tout ceci pourrait nous aider à atteindre nos buts."

Lisec s'est véritablement révélée sous le maillot national et son appétit est grandissant. La Slovénie est restée invaincue tout au long des Éliminatoires et elle aligne des joueuses de haut niveau, comme Teja Oblak, Shante Evans, Nika Baric et la prometteuse Zala Friskovec.

"Il y a tellement de basketteuses talentueuses en Slovénie. La preuve, un pays de seulement 2 millions d'habitants peut rivaliser avec des nations de plus de 50 millions d'habitants et même les battre - n'est-ce pas incroyable ?" dit fièrement Lisec.

"Au-delà des grandes qualités que cette équipe possède, notre parfaite entente est ce que je préfère. C'est quelque chose de rare dans le sport professionnel.

"Nous sommes également détendues et drôles," rigole-t-elle.

Il ne fait aucun doute que la dynamique actuelle des Slovènes est positive. Elles sont sur la pente ascendante et certains observateurs les voient même monter sur le podium. Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, elles étaient simplement heureuses d'être de la partie. Avec un peu plus de chance, elles auraient pu avancer dans la compétition.

Lisec a fait ses débuts avec la Slovénie en 2017, lors de la première apparition de son pays dans le tournoi européen

"Ça paraît si lointain," admet Lisec.

"Cela reste un moment mémorable - écrire l'histoire avec cette première apparition de la Slovénie au sein de l'élite. Nous avions été tellement heureuses de participer à ce tournoi.

"Nous avions hérité d'un groupe difficile, nous n'avions donc pas d'attentes. Je me souviens avoir eu le meilleur cadeau d'anniversaire de ma vie, car nous nous étions imposées contre la Grèce lors de notre premier match. À l'issue de la compétition, nous avions vraiment envie de faire dorénavant beaucoup mieux, car nous étions conscientes de notre potentiel.

"En 2019, nous avons franchi un palier. Nous avons juste manqué de chance et d'expérience en huitièmes de finale contre la Belgique.

"Une chose que je peux affirmer, c'est qu'à chaque défaite, vous pouvez retirer des enseignements et gagner en expérience - n'est-ce pas ?"

Même si cet échec avait été dur à digérer, ce revers semble avoir donné à la Slovénie la force de poursuivre sa progression et d'aller de l'avant. Si Lisec et Cie parviennent cette fois à aller plus loin dans le cadre de leur 3e participation, leur statut au pays ne fera que gagner en envergure - ce qui ne laisse pas la joueuse indifférente.
 

"J'AIMERAIS PLUS TARD, VERS 40-50 ANS, POUVOIR REGARDER LES EXPLOITS DE MES FILLES DEPUIS MON SOFA, LES VOIR DÉCROCHER DES MÉDAILLES AVEC LA SÉLECTION NATIONALE." - Lisec

Elle commente : "Je suis si fière de représenter la Slovénie, de jouer dans une aussi belle équipe et d'être entourée d'amies - c'est un pur plaisir.

"Même si nous venons d'un petit pays, j'espère que les jeunes filles vont se servir de moi ou de n'importe quelle autre membre de la sélection nationale comme exemple pour réaliser que tout est possible, pour autant que vous aspiriez à vous surpasser et à travailler dur.

"Bien qu'il soit encore difficile de mesurer l'impact de l'équipe nationale en Slovénie, parce que nous n'avons encore rien gagné, je sais que les gens commencent à nous suivre et à soutenir davantage le basket féminin.

"Les filles se mettent au basket, ce qui est génial, car lorsque nous allons toutes prendre notre retraite, il faudra que la génération suivante soit prête à continuer ce que nous aurons initié. J'aimerais plus tard, vers 40-50 ans, pouvoir regarder les exploits de mes filles depuis mon sofa, les voir décrocher des médailles avec la sélection nationale," sourit Lisec.

La native de Celje apporte aussi la preuve qu'il n'est jamais trop tard pour lancer sa carrière et malgré tout atteindre les sommets.

"Au début, je jouais au handball et j'étais vraiment forte, mais mon club a malheureusement dû fermer et ainsi, pendant quelques années, je n'ai pas pratiqué de sport," avoue-t-elle.

"Puis je suis allée au lycée et à 15 ans, j'ai découvert le basket. Cela a été un coup de foudre immédiat. Je dirais que je suis née avec le gêne du sport dans mon sang, car indépendamment de la discipline choisie, je savais que j'allais avoir du succès.

"J'ai tellement de chance de jouer au basket et d'avoir pu en faire mon travail," ajoute Lisec, qui fêtera ses 26 ans lors de la première journée à Strasbourg.

La Slovénie se trouve dans le Groupe C. Elle défiera la Turquie le 17 juin, la Belgique le 18 juin et enfin la Bosnie-Herzégovine le 20 juin.

FIBA