Les 10 joueuses à suivre de près

MUNICH (Germany) - Alors que la Lettonie et la Serbie sont sur le point d’accueillir le très alléchant FIBA Women’s EuroBasket 2019, nous avons décidé d’accomplir une tâche extrêmement compliquée.

En effet, nous avons essayé de relever le défi de déterminer les noms des 10 joueuses - au sein d’un réservoir tellement riche - à suivre de près. Cette liste fait suite à celles du Top 10 des néophytes et du Top 12 des jeunes talents.

Astou Ndour - Espagne

L’histoire penche pour un échec de l’Espagne dans la défense de son titre remporté il y a deux ans. En effet, cela fait presque trois décennies qu’aucune nation n’a réussi cette performance. Absente lors du titre décroché à Prague, Ndour sera extrêmement motivée à briller lors de cette compétition. Elle avait dû se contenter du bronze lors de sa dernière apparition en 2015, mais elle a énormément progressé depuis. Elle a fait partie du "5 majeur" de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018 et si elle parvient à rééditer le même genre de performances aux tirs et aux rebonds, l'Espagne pourrait après tout très bien réussir à enchaîner deux titres continentaux. 

Emma Meesseman - Belgique

Talent reconnu, Meesseman est le cœur et le poumon de cette équipe de Belgique, qui semble prête à poursuivre son ascension vers les sommets. Elle tentera d'être nommée pour une troisième fois consécutive dans le "5 majeur" - après 2017, lors de la conquête historique de la médaille de bronze, et 2018 lors de la Coupe du Monde Féminine FIBA, où les Belges ont atteint le stade des demi-finales à l'occasion de leur toute première participation au tournoi mondial. Ajoutez à cela deux titres d'EuroLeague Women, une abondance de trophées en Russie et avec la franchise WNBA des Washington Mystics, et vous comprendrez la mesure de ce qu'elle a déjà accompli dans sa carrière. Est-ce que ses qualités offensives, sa combativité aux rebonds et son leadership permettront à la Belgique de décrocher une autre médaille ? En tout cas, elle se réjouit d'essayer.

Alina Iagupova - Ukraine

Votre souffle s'est probablement suspendu un instant quand, comme nous, vous avez appris l'absence de Iagupova dans la présélection ukrainienne. Ce qui compte maintenant, c'est qu'elle a intégré le groupe et que durant les matchs de préparation, elle a fait parler la poudre. À chacune de ses sorties, elle nous gratifie de coups d'éclat grâce à son adresse aux tirs, à son athléticité et à sa vision du jeu. Elle incarne l'Ukraine à elle seule et quand elle est là et en forme, la formation ukrainienne est un adversaire redoutable. Et pour souligner à quel point Iagupova est une menace en attaque, nous croyons même qu'un jour, qui sait, elle marquera peut-être 40 ou 50 points dans un match de ce tournoi.

Isil Alben - Turquie

Quand nous pensons - et peut-être vous aussi - à l'équipe de Turquie, le premier nom qui vient à l'esprit est celui d'Isil Alben. Joueuse exemplaire et leader hors pair de la sélection turque depuis de nombreuses années, la légende de Galatasaray aura encore davantage d'influence et de travail à abattre lors de cette édition. En effet, ce sera la première fois que la Turquie composera sans Nevriye Yilmaz ni Birsel Vardarli Demirmen, retraitées. Avec Alben, elles formaient un formidable trio, mais 'Captain Fantastic' a désormais pour mission d'aider la nouvelle génération turque à se qualifier pour les JO de Tokyo 2020. C'est elle qui sera à la baguette et qui montrera à ses coéquipières l'exemple à suivre, par les actes et les paroles.

Sonja Petrovic - Serbie

Petrovic portera les espoirs et les rêves de toute une nation désireuse de profiter de l'avantage de jouer chez elle. Son retour en sélection nationale après une longue pause avait permis aux Serbes de décrocher l'unique titre du pays en 2015. Elle sera à n'en pas douter l'une des stars de cette édition. Cet ailière, qui a signé avec Spar Citylift Girona pour la saison 2019-20, est l'une des joueuses les plus reconnues au monde, grâce à sa technique parfaite et à son leadership. Si vous avez besoin de quelqu'un pour mener la charge, vous pouvez compter sur elle, et si l'une de ses coéquipières à la main chaude, Petrovic saura la trouver. Sa classe, son intelligence et son talent expliquent pourquoi elle a passé sa carrière à se battre pour le titre en EuroLeague Women et pourquoi elle est si appréciée tant par les fans de son pays que par ceux du monde entier. 

Cecilia Zandalasini - Italie

Avant sa première apparition en phase finale il y a deux ans, ceux qui avaient suivi Zandalasini au niveau jeunesse savaient qu'elle allait se mettre en évidence. Mais la joueuse elle-même n'avait certainement pas rêvé d'une entrée en matière en senior aussi parfaite. Elle avait été absolument incroyable, remportant même deux mois plus tard le titre WNBA avec le Minnesota Lynx, séduit par ses remarquables performances. Zandalasini avait toutefois fini le tournoi en pleurs, la Lettonie privant de manière dramatique l'Italie du dernier billet pour la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018. Son retour en phase finale (pour autant qu'elle se remette d'une blessure inquiétante subie durant la préparation) est très attendu. Nous nous attendons à ce qu'elle affole les lignes de stats de cette édition !

Kristine Vitola - Lettonie

Avec les absences de Gunta Basko-Melnbarde, retraitée, de Kitija Laksa, blessée, de Shey Peddy, pas encore naturalisée, et d'Anete Steinberga, la pression sur les épaules de Vitola sera énorme. La Lettonie, co-hôte, sera amoindrie et ses chances d'avancer dans la compétition semblent un peu compromises. Son plus grand espoir repose dans l'actuelle forme de Vitola, qui a impressionné durant les matchs de préparation au terme d'une saison très réussie en EuroLeague Women avec TTT Riga. L'année prochaine, elle retrouvera Perfumerias Avenida, mais avant cela, sa mission sera de briller pour son pays. Elle devra marquer, prendre des rebonds et en défense, éviter de commettre trop de fautes. Oui, Vitola - plus que quiconque dans le tournoi - est sur le point de jouer un rôle capital pour son pays !

Marine Johannès - France

Est-ce que Johannès est surévaluée ou est-elle vraiment la nouvelle star au plus haut niveau ? C'est une joueuse brillante, c'est sûr, et il y a peu de basketteuses aussi divertissantes qu'elle - d'où toute l'excitation suscitée par son prochain transfert au New York Liberty et ses débuts WNBA à venir. Elle réalise des coups d'éclat à chacune de ses sorties, enchaînant tirs hallucinants et passes impossibles. Avec la France en quête d'un quatrième podium consécutif, son rôle sera prépondérant. Sera-t-elle toutefois en mesure de faire preuve de leadership et de produire son meilleur basket lorsque la pression sera à son comble ?  La France n'a pas été épargnée par les blessures, ce qui signifie que Johannès devra non seulement assumer son statut de génie du ballon orange, mais aussi celui de leader de son équipe quand celle-ci aura besoin de ses qualités dans les moments les plus chauds.

Anastasiya Verameyenka - Biélorussie

Verameyenka va pouvoir confirmer son statut de légende du basket de son pays et de l'une des meilleures joueuses européennes des 10-12 dernières années. Pour preuve, songez qu'il ne lui manque qu'un seul contre pour devenir la meilleure contreuse de l'histoire de l'EuroLeague Women ! Cet accomplissement démontre parfaitement ses énormes qualités défensives. Ceci dit, elle a démontré durant les Éliminatoires - comme tout au long de sa carrière - son importance des deux côtés du terrain. Si son pays veut se sortir du 'groupe de la mort', il devra pouvoir compter sur elle et sur son sang-froid dans les moments chauds. Elle avait raté l'édition 2017. 

Maria Vadeeva - Russie

Immédiatement encensée lors de ses débuts dans la compétition à 16 ans, ce sera la troisième participation de Vadeeva à la phase finale. Elle a été phénoménale avec la Russie au cours des matchs de préparation avec d'impressionnants double-doubles. Les Russes espèrent qu'elle affichera la même forme dans ce tournoi. Ces performances font suite à une superbe saison en WNBA avec les Los Angeles Sparks, avant son récent retour en Europe. Potentiellement inarrêtable, elle est un diamant au sein d'une équipe russe déterminée à retrouver sa gloire d'antan dans cette compétition. 

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