Johannès rêve d'une finale contre les USA
Marine Johannès a rejoint l'équipe de France la semaine passée. Elle est désormais complètement concentrée sur la prochaine Coupe du Monde Féminine FIBA qui débutera dans quelques semaines.
PARIS (France) - Marine Johannès a rejoint l'équipe de France la semaine passée. Elle est désormais complètement concentrée sur la prochaine Coupe du Monde Féminine FIBA qui débutera dans quelques semaines. Et elle rêve grand !
Sa saison européenne n'a pas été parfaite, mais elle a retrouvé la confiance en évoluant au New York Liberty, notamment grâce à sa coach Sandy Brondello, également à la tête des Opals.
Peut-être que la technicienne en charge de la sélection australienne va le regretter, car Johannès sera l'un des principaux atouts des Bleues lors du match d'ouverture de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 à Sydney contre les hôtes.
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« Le fait de partir à New York directement à la fin de la saison m'a fait du bien, parce que nous avons eu une saison longue et un peu compliquée avec Lyon », dit Johannès.
« Cela a été comme un bol d'air frais. J'ai repris du plaisir et j'ai vraiment bien profité, sur le terrain et en dehors. C'était une bonne expérience et je ne regrette pas du tout d'avoir enchaîné comme ça.
« J'ai découvert une nouvelle coach, un autre staff, des autres joueuses aussi. Cela a été très enrichissant et je pense que c'était un bon moyen de me préparer à la suite avec l'équipe de France. »
Affronter les Opals en Coupe du Monde Féminine FIBA, en plus à domicile, est un énorme défi, mais Johannès se réjouit de le relever.
« CHAQUE NATION PEUT ALIGNER D'EXCELLENTES JOUEUSES. LE NIVEAU EST TOUJOURS PLUS ÉLEVÉ. »
« Cela va être un très bel événement et ce sera une excellente publicité pour le basket.
« Nous savons que les fans vont probablement nous huer un peu, car tout le public sera pour l'Australie, c'est normal. Mais je trouve que c'est excitant aussi. Nous n'aurons rien à perdre.
« L'Australie dispose d'une très belle équipe, avec pas mal de joueuses qui jouent en WNBA. J'ai hâte d'y être. »
Quand Johannès exprime pleinement son talent, elle est électrisante à voir à l'œuvre.
La France aura besoin de la meilleure version de Johannès. Le coach Jean-Aimé Toupane, qui a succédé à Valérie Garnier après les JO de Tokyo, sait que sa joueuse vedette de 27 ans est le plus à son aise quand le jeu est ouvert, avec beaucoup de contre-attaques.
« Ce que demandait Valérie n'était pas forcément la même chose que ce que demande Jean-Aimé. Il demande beaucoup d'intensité et de courses. Nous n'avons pas l'habitude de courir et de bouger autant. C'est un autre style de jeu et je pense qu'avec l'équipe jeune que nous avons, cela peut très bien marcher. L'intensité et la défense seront primordiales pour nous. »
L'accession à une éventuelle place sur le podium s'est encore un peu plus compliquée ces derniers jours avec le forfait de l'irremplaçable Sandrine Gruda, venu s'ajouter à ceux des meneuses Olivia Epoupa et Sara Chevaugeon.
La France pourra cependant compter sur l'expérience de Sarah Michel et de Helena Ciak, tandis qu'Iliana Rupert et Alexia Chartereau auront une formidable occasion de montrer les progrès réalisés ces dernières années.
« Nous nous connaissons bien. Ce sera à nous de prendre le relais. Nous devrons toutes nous surpasser et donner davantage. »
En plus de jouer sous les ordres de Brondello à New York, Johannès y a côtoyé les Opals Bec Allen et Sami Whitcomb.
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Johannes poursuit : « Chaque Opal devait s'occuper de faire le scouting d'un des adversaires de l'Australie, donc elles m'ont posé des questions sur la France », tout en soulignant n'avoir divulgué aucune information importante avant la confrontation face à l'Australie.
« J'ai toutefois gardé tous les secrets », sourit-elle.
« Mais on peut échanger. Les Opals vont utiliser pas mal de systèmes du Liberty. Je vais d'ailleurs en parler avec Jean-Aimé. »
Johannès s'attend à une Coupe du Monde FIBA vraiment très compétitive. Il n'y aura aucun adversaire facile, ce qui est la preuve que le niveau général ne cesse d'augmenter.
« Il y a de moins en moins de petites équipes. Chaque nation peut aligner d'excellentes joueuses. Le niveau est toujours plus élevé. »
Aucune équipe n'est aussi talentueuse que celle des USA, une nation qui a remporté toutes les éditions de la Coupe du Monde Féminine FIBA et des JO depuis Beijing en 2008.
Ce qui n'empêche pas Johannès de rêver.
« Le rêve, commente Johannès, je pense que ce serait une finale contre les USA. »
Il y a de nombreux défis à relever avant de songer à une pareille confrontation. Notamment ceux proposés par la Serbie et le Japon, deux équipes qui ont fait souffrir la France ces derniers temps.
Comme la France, ces deux pays font en effet partie du Groupe A, aux côtés du Mali, du Canada et de l'Australie.
La France a battu la Serbie dans le match pour la médaille de bronze aux JO de Tokyo
« Ce sont de très belles équipes. Les Japonaises ont réussi un remarquable tournoi aux JO et elles n'ont pas fini deuxièmes pour rien. Elles étirent le terrain et aiment bien jouer en 1-contre-1, et elles sont adroites à distance. »
« La Serbie joue dur. Elle se bat, elle n'hésite pas à commettre des fautes. Il faudra que nous soyons prêtes et que nous nous organisions collectivement pour les impacter de notre côté. L'approche de ces deux rencontres va être très différente. Il faudra travailler dur. »
Même si des joueuses clés ne seront pas là, Johannès ne veut pas se laisser abattre.
« Nous nous réjouissons toutes d'aller en Australie et de relever les prochains défis qui nous attendent », conclut-elle.
FIBA