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    Espagne : Xargay, de retour après une pause méritée

    TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Même si le basketball est la seule drogue qu'il vous faut, un sevrage n'est parfois pas une mauvaise idée.

    TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Même si le basketball est la seule drogue qu'il vous faut, un sevrage n'est parfois pas une mauvaise idée. Marta Xargay s'en est imposé un et elle est maintenant de retour aux affaires, prête à faire ce qu'elle sait faire le mieux : gagner.

    "Ne pas jouer en WNBA cette année a été une bonne décision pour moi," dit la joueuse de 27 ans. En neuf ans, elle a déjà cumulé un énorme vécu dans le basketball, avec neuf saisons d'EuroLeague Women, deux de WNBA, et aucun été passé sans jouer en équipe nationale senior depuis 2011. Accroc au basketball, Xargay avait besoin de s'aménager un break à un moment donné.

    "J'avais mérité de me détendre et de récupérer complètement de mes blessures et de mes autres soucis physiques. C'est pour ça qu'actuellement, je me sens bien mieux physiquement et prête mentalement, parce que j'ai eu des vacances et que j'ai pu me déconnecter du basketball avant cette Coupe du Monde féminine FIBA," explique la double médaillée d'or du FIBA Women's EuroBasket.

    La coupure semble lui avoir fait beaucoup de bien. Des questions pourraient survenir au sujet de la pression qui accompagne le fait de jouer devant son propre public, mais Xargay ne la sent pas.

    "Jouer à la maison est plus une récompense qu'une source de pression. Chaque été, nos filles doivent relever de nouveaux défis, le fait de disputer une Coupe du Monde à domicile en est un spécial. Mais c'est une forme de prix pour tout le travail effectué l'an passé. C'est définitivement une récompense."

    En parlant de récompense, Marta avoue ne pas avoir songé à la manière de célébrer un autre événement, du moins pas encore, et elle fera de son mieux pour chasser ce genre de pensées jusqu'au dernier week-end d'action à Tenerife. Il en va de même pour ses coéquipières, très unies tant sur le terrain qu'en-dehors.

    "À la fin des compétitions en club, chaque membre de cette équipe compte les jours qui nous séparent de notre prochain rassemblement au camp d'entraînement suivant. Durant nos jours de congé, nous allons luncher ensemble, nous allons nous promener, nous faisons des trucs les unes avec les autres pour nous sentir comme une famille. Nous adorons passer du temps ensemble," décrit Xargay.

     

    Un tel équilibre au sein de l'équipe a permis à l'Espagne de remporter des médailles dans les cinq dernières compétitions majeures auxquelles elle a participé, mais elle n'a encore jamais décroché la médaille d'or dans ce genre d'événement. Aucune surprise dans la réponse de Xargay quand on lui demande quel sera le plus gros challenge pour les hôtes à Tenerife.

    "À cause de leurs qualités physiques, les USA. Leur vitesse, leur style de jeu, leur taille, leur envergure... Elles sont fortes au rebond, à la passe, au tir. Les 12 joueuses sont très compétitives, les USA ont tellement d'options. Si l'une d'entre elles est dans un mauvais jour, il y en a deux ou trois qui sont prêtes à sortir du banc pour prendre sa place. Pour battre les USA, il faudrait qu'elles soient toutes dans un mauvais jour en même temps," dit la n° 10 espagnole.

    Mais...

    "Les USA ne sont pas invincibles. Elles sont humaines. En tant qu'équipe, nous en sommes convaincues. La caractéristique qui définit le mieux notre groupe est notre persévérance. Nous n'abandonnons jamais. Nous avons gagné des matches qui semblaient perdus," dit Xargay avant de redescendre bien sur terre.

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    Work hard, dream big. . . #basketball #nationalteam #selfem #toma🍅 #unsueñocompartido #somosequipo

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     "En fait, cette équipe ne pense pas au match contre les USA. Nous ne pensons qu'au premier match, contre cette redoutable équipe du Japon. Puis au suivant. Match après match. Et si nous nous retrouvons face aux USA, nous ferons de notre mieux."

    L'Espagne et les USA se sont affrontés en finale des JO de Rio de Janeiro, ainsi qu'en finale de la Coupe du Monde féminine FIBA 2014. Les USA se sont imposés les deux fois, 101-72 au Brésil en 2016, et 77-64 en Turquie il y a quatre ans.

    La troisième fois, devant son public, sera-t-elle la bonne ? L'Espagne aimerait en tout cas bien avoir sa chance.

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