Après sept ans d'attente, Shao se sent enfin soulagée
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Jusqu'à cette victoire qui lui ouvre les portes des quarts de finale de la Coupe du Monde féminine FIBA 2018, il fallait remonter assez loin dans le...
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Jusqu'à cette victoire qui lui ouvre les portes des quarts de finale de la Coupe du Monde féminine FIBA 2018, il fallait remonter assez loin dans le temps pour trouver la trace d'une victoire de la Chine contre le Japon dans un tournoi majeur.
Certains y voyaient une forme de malédiction, d'autres de supériorité du Japon - mais pour Ting Shao, la raison n'avait vraiment pas d'importance. Désormais, cette série a pris fin et la saveur n'en est que plus grande pour les Chinoises, puisque ce succès leur permet de participer aux quarts de finale de la compétition actuellement en cours à Tenerife.
Le parcours de l'ailière n'a pas été sans obstacles. Elle est arrivée en sélection nationale senior au moment où un changement générationnel s'opérait, avec les départs successifs de plusieurs piliers de l'équipe. Les mêmes qui avaient assuré pendant une longue période le statut de meilleure nation d'Asie de la sélection chinoise.
Depuis, Shao n'a fait que subir la domination du Japon. Ceci explique sûrement en partie pourquoi elle a été si performante durant ce tournoi et le soulagement qu'elle a ressenti après la difficile victoire 87-81, qu'elle n'est pas prête d'oublier.
"Le Japon a une excellente équipe," souligne Shao. "Nous nous sommes affrontées l'an dernier lors de la FIBA Women's Asia Cup et nous avons perdu, nous voulions donc prendre notre revanche. Nous nous sommes préparées pour ce match, pas seulement cette année, mais depuis de nombreuses années et nous avons joué dur.
"Elles ont commencé très fort, mais nous avons essayé de garder notre rythme et notre style de jeu. Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes et nous avons gagné."
Une des autres raisons qui a poussé la Chine à vouloir réaffirmer sa présence, sa confiance et son ambition est l'intégration de l'Australie comme nouvelle rivale dans la Zone Asie.
Dorénavant, ce sont les Opals qui séparent la Chine d'une première demi-finale depuis 1994.
Shao a déjà participé aux quarts de finale de cette compétition il y a quatre ans à Istanbul, lors de ses débuts sur la scène mondiale. Elle fera en sorte de partager son expérience pour aider ses coéquipières plus jeunes et moins expérimentées.
"Nous avons beaucoup de très jeunes joueuses," admet-elle. "Peut-être ressentiront-elles de la nervosité, mais je leur dirai de se décontracter, de profiter de l'instant, de simplement jouer et de prendre du plaisir.
"Pour nous, cela ressemblera à un match de FIBA Women's Asia Cup, même si l'année passée, nous n'avons pas affronté l'Australie," dit-elle. "Nous aurons cette fois notre chance de la défier, ce que j'aurais bien voulu faire la dernière fois déjà."
Contenir Liz Cambage sera la clé du match - et Shao et ses coéquipières savent précisément à quoi s'attendre avec la superstar australienne, très en forme en ce moment.
"Nous connaissons bien Cambage, parce qu'elle a joué en Chine et en WNBA," indique la joueuse de 28 ans. "Nous savons que l'Australie est une des meilleures équipes au monde et nous nous réjouissons de nous mesurer bientôt à elle."
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