Gretter détient-elle les clés pour l'Argentine ?
BUENOS AIRES (FIBA Women’s Basketball World Cup 2018) – L'Argentine est sur le point de faire son retour à la Coupe du Monde féminine FIBA, à laquelle elle n'a plus participé depuis 2010.
BUENOS AIRES (FIBA Women’s Basketball World Cup 2018) – L'Argentine est sur le point de faire son retour à la Coupe du Monde féminine FIBA, à laquelle elle n'a plus participé depuis 2010. La talentueuse distributrice Melisa Gretter pourrait detenir les clés du succès pour son pays.
Considérée comme l'une des arrières les plus douées en-dehors de la WNBA, Gretter aura l'occasion à Tenerife d'attirer l'attention non seulement sur elle, mais également sur sa nation, désireuse de se repositionner sur la carte du basketball mondial.
Rattraper le temps perdu : la croissance du basketball féminin en Argentine
Âgée de 25 ans, la native de Rafaela n'a encore jamais porté les couleurs de son pays à des JO ou à une Coupe du Monde féminine FIBA. Ses éblouissantes performances en sélections jeunesse - en U19 et U17 - semblent ne dater que d'hier, et pourtant elle est passée de jeune fille en quête d'idoles à modèle pour les générations à venir.
C'est pourquoi la réussite du tournoi aux Îles Canaries est impérative. L'Argentine veut réaliser un gros coup pour servir de source d'inspiration à la génération suivante - avec beaucoup de fans de basketball féminin qui ont bien pris note de l'éclosion programmée de jeunes filles comme Florencia Chagas et Sofia Acevedo, qui ont été remarquables lors de la récente Coupe du Monde féminine U17 FIBA 2018.
“La réalité, c'est que le basketball féminin est en plein boom ces dernières années en Argentine et nous espérons accentuer cette tendance auprès des filles,” déclare Gretter.
“Peu importe dans quel coin du pays elles habitent et l'âge qu'elles ont, elles commencent à pratiquer ce merveilleux sport, donc il gagne chaque année en ampleur.”
L'Argentine se mesurera le mois prochain à l'Australie, au Nigeria et à la Turquie. Gretter compte les jours qui la séparent du début de la compétition.
Elle dit : “J'ai la chance de représenter mon pays pour la toute première fois dans une Coupe du Monde féminine FIBA, et cela me rend très heureuse.
“Nous nous sommes battues et nous avons travaillé dur, ce qui nous a permis d'atteindre notre objectif principal [la qualification]. Les matches de la phase de groupes seront très difficiles, puisqu'il y a de grosses équipes, mais nous allons essayer d'aborder ces rencontres sans complexes.”
Le goût d'inachevé de Buenos Aires 2017
La route qui a mené à Tenerife n'aurait que difficilement pu laisser un aussi grand sentiment d'inachevé. Jouant devant une foule passionnée acquise à leur cause, Gretter et ses coéquipières sont passées tout près de remporter le titre tant convoité de la FIBA Women’s AmeriCup. Elles ont atteint leur première finale depuis 2011, synonyme de qualification pour la Coupe du Monde, mais elles n'ont toutefois pas pu éviter une défaite crève-coeur (65-67) contre le Canada.
Douze mois plus tard, Gretter est enfin parvenue à digérer cet échec si proche du but et à apprécier tout le chemin parcouru - plutôt que de ressasser sans cesse la peine qui avait accompagné la défaite.
"Plein d'anecdotes, tant sur qu'en-dehors du terrain, me reviennent à l'esprit. L'ambiance avec mes coéquipières et mes coaches était très bonne," sourit-elle, songeant également à sa place dans le "5 majeur" du tournoi.
“Si nous nous étions imposées face au Canada, cela aurait été l'issue parfaite à cette compétition, mais il nous est resté un goût d'inachevé. Toutefois, en dépit du dernier résultat, le bilan du tournoi est plus que positif.”
L'heure est venue de briller à Tenerife
Sous les ordres bienveillants et avisés du coach Cristian Santander, les fans peuvent s'attendre à voir Gretter prospérer à nouveau.
Pour ceux qui n'ont pas encore pu être les témoins des belles aptitudes de Gretter, la joueuse elle-même veut se concentrer pour amener le plus possible à son équipe durant l'événement à Tenerife – consciente qu'il lui reste énormément de travail pour continuer à progresser.
“Ceux qui ne m'ont jamais vu jouer découvriront beaucoup d'intensité de ma part et ma détermination à apporter quelque chose à mon équipe,” révèle Gretter.
“J'aime m'occuper de mes coéquipières, je cherche en permanence à trouver les filles les plus démarquées.
“Ce que j'aime vraiment avec ce sport, c'est qu'il te rend service dans la vie de tous les jours. Il y a toujours quelque chose à apprendre, et cela enrichit ton jeu. Ce sport t'enseigne qu'à force d'efforts et de détermination, les choses peuvent finir par arriver.”
L'ambition en EuroLeague Women ; la fierté de l'équipe de football
Ses ambitions d'endosser un rôle de leader dans son équipe nationale sont aussi valables en club. Gretter est restée ces dernières années en Amérique du Sud, où elle a brillé, mais lorsqu'elle débarquera en Espagne, son envie d'évoluer un jour à nouveau en Europe pourrait renaître.
“Alors que j'ai disputé les deux dernières saisons au Brésil, où je me suis sentie très à l'aise, je n'exclus pas de revenir jouer une fois en Europe,” confirme-t-elle.
“Le niveau est très bon et j'aimerais bien participer à l'EuroLeague Women, afin de poursuivre ma progression et de vivre de nouvelles expériences.”
À côté du basketball, Gretter a appris à relativiser, comme elle a été contrainte de le faire après les médiocres performances de l'équipe d'Argentine lors de la dernière Coupe du Monde FIFA en Russie.
“Quand je ne joue pas et que je ne prends pas part à une compétition, j'aime passer du temps avec ma famille, car je suis souvent éloignée d'elle,” indique Gretter
“J'essaie aussi de voir mes amis pour boire du maté ou écouter de la musique.
“Évidemment, j'ai suivi la Coupe du Monde de football et je soutiens toujours notre équipe nationale. Je m'attendais à ce qu'elle aille plus loin dans la compétition, mais même si cela ne s'est pas passé comme espéré, je suis fière d'eux, parce qu'ils nous représentent tous et qu'ils donnnent tout pour les couleurs nationales.”
Ce sera bientôt au tour de Gretter d'assumer la responsabilité qui accompagne le port du célèbre maillot argentin. Peu importe ce qu'il se passera, elle est déterminée à rendre les fans fiers de ses propres efforts dans sa tentative de ramener l'Argentine vers les sommets de la hiérarchie du basketball féminin mondial.
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