Le retour remarqué de Gruda
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - La France est à une victoire d’atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde féminine FIBA 2018.
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - La France est à une victoire d’atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde féminine FIBA 2018. En cas de succès, ce ne serait que la seconde fois dans son histoire qu’elle y participerait et Sandrine Gruda pourrait être la clé qui lui ouvrira les portes du dernier carré du tournoi.
Il faut en effet remonter à l’édition inaugurale de 1953 pour retrouver la France à ce stade-là de la compétition - alors qu’elle a réussi à briller au niveau continental et qu’elle a disputé la finale des JO de Londres en 2012.
Pour avoir cet honneur, la France devra d’abord s’imposer contre une Belgique en pleine confiance, en train d’écrire son histoire à elle et qui a déjà mis à mal l’Espagne, une des favorites pour le titre, lors du dernier match de la phase de groupes.
Comme la MVP de l’EuroLeague Women Emma Meesseman tourne à plein régime, ce sera probablement la mission de Gruda de réussir à contenir ses velléités offensives.
Mais est-ce que Gruda a encore suffisamment faim de gloire ? Après tout, elle a déjà tout vécu au plus haut niveau, elle qui figure en sélection senior depuis plus d’une décennie.
C’était une des grandes questions l’été passé, lorsqu’elle avait choisi de faire l’impasse sur le FIBA EuroBasket 2017 à Prague, un tournoi au terme duquel la France avait dû se contenter une nouvelle fois du second rang.
Mais heureusement pour la France, sa star est de retour et son appétit est intact. Son 9-sur-10 aux tirs mercredi à l’occasion du match de qualification pour les quarts de finale contre la Turquie l’a démontré et ses 20 points ont grandement contribué à propulser les Françaises au tour suivant.
"J’ai joué avec beaucoup plus de détermination et nous étions dos au mur, j’étais donc très motivée," souligne Gruda. "Nous avons réalisé un bon match, car nous avons été bien plus constantes que contre le Canada. Cela nous a permis de faire un match plein.
"Maintenant, contre la Belgique, il faudra impérativement rééditer ce genre de performance en étant présentes du début à la fin et en arrivant prêtes."
Le retour de Gruda était d’autant plus crucial que la sélection doit dorénavant composer sans sa légendaire distributrice Céline Dumerc, qui a pris sa retraite internationale. C’est la première compétition majeure sans elle.
Selon la coach Valérie Garnier, cela signifie que des filles comme Gruda doivent prendre leurs responsabilités et se comporter en leaders. La technicienne s’est montrée satisfaite à l’issue du match contre la Turquie, car ses joueuses intérieures les plus expérimentées les ont effectivement prises.
"Oui, nous avons pu compter sur nos trois vétérans, nos trois leaders, qui ont fait le travail," dit-elle. "Sandrine a réussi un 9-sur-10 aux tirs en 22 minutes, ce qui veut dire qu’elle n’a pas besoin d’être alignée pendant 40 minutes pour avoir un impact sur la rencontre.
"Mais elle a aussi été très bien épaulée par Endy Miyem et Helena Ciak, efficace malgré son temps de jeu limité. Elles ont montré l’exemple aux plus jeunes."
Pour Gruda et Cie, il sera capital de poursuivre sur cette lancée si elles entendent passer outre l’obstacle représenté par une Belgique en pleine confiance.
FIBA