Taurasi va puiser sa motivation dans son échec de 2006
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Douze ans sont passés depuis que les USA se sont inclinés pour la dernière fois à la Coupe du Monde féminine FIBA.
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Douze ans sont passés depuis que les USA se sont inclinés pour la dernière fois à la Coupe du Monde féminine FIBA.
Diana Taurasi s'en souvient que trop bien.
En fait, en poussant un peu, on peut même imaginer que c'est dans cette défaite mortifiante que Taurasi est allée puiser toute sa motivation à gagner le plus de titres possible dans le basketball féminin. Ce revers l'a aidée à trouver cette dose de férocité qu'elle affiche sur les terrains tous les jours depuis.
"Mon plus gros atout est ma force mentale, et je pense que nous allons gagner ce tournoi," dit la joueuse de 36 ans au moment de rejoindre l'Espagne pour disputer sa quatrième Coupe du Monde féminine. "Vous savez, j'ai été de l'autre côté, celui des perdantes, et c'était une sensation horrible. S'il y a une chose que je veux apporter à chaque fois, c'est cette mentalité de gagneuse. Gagner à tout prix."
“NOUS NOUS RÉJOUISSONS VRAIMENT DE JOUER. POUR NOUS LES JOUEUSES, C'EST LE TOURNOI LE PLUS DUR.”
Cet "autre côté" a eu lieu le 21 septembre 2006. C'était en demi-finale, la Russie avait tout qui fonctionnait à la perfection pour elle, tandis que les USA avaient eu toutes les peines du monde à réussir même les choses les plus faciles, ne pouvant ainsi pas éviter la défaite (68-75). Taurasi avait été la meilleure marqueuse de son équipe ce soir-là avec 21 points, mais elle n'avait transformé que 7 de ses 20 tirs.
Aujourd'hui, 12 ans plus tard, elle veut s'assurer que cette mésaventure ne se reproduise pas.
Taurasi et les USA sont en quête d'un troisième titre consécutif dans la compétition, une performance plus jamais réalisée depuis l'URSS lors de sa période de domination.
Le Team USA veut écrire une page d'histoire dans ce tournoi qu'il considère comme "le plus dur".
"Nous nous réjouissons vraiment de jouer. Pour nous les joueuses, c'est le tournoi le plus dur, c'est celui où il y a le plus d'équipes, les meilleures sont bien sûr là, c'est donc à chaque fois extrêmement compétitif," souligne-t-elle. "Et comme il se jouera en Espagne, il y aura certainement une ambiance très électrique."
Toutefois, avec un effectif talentueux et une profondeur sans fin, les USA ont un avantage sur tous leurs adversaires, car leurs séances d'entraînement sont d'une rare intensité. C'est comme disputer un solide match amical deux fois par jour, tous les jours.
"Je dirais que nos entraînements sont très rigoureux. Tu affrontes les meilleures joueuses du monde à chaque poste, alors tu as toujours ce qu'il se fait de mieux en face de toi. Et notre contingent comporte beaucoup de joueuses fortes en caractère," rigole Taurasi avec Brittney Griner à ses côtés, tout en avançant que Sue Bird est "la maman" du groupe.
"Ou peut-être la grand-maman ?!" demande en éclatant de rire Taurasi.
Tout ceci démontre au besoin un autre élément qui a de quoi faire peur à celles qui croiseront le chemin des USA à Tenerife : l'ambiance dans l'équipe est excellente, la motivation est là et la fatigue engendrée par la saison WNBA n'est pas du tout ressentie par les Américaines.
"À ce stade de ma carrière, à 36 ans... tu prends un peu un mois après l'autre. En ce moment, je me concentre uniquement sur la Coupe du Monde. Être prête, physiquement, mentalement, donner le meilleur de moi. Avec USA Basketball, nous discuterons du futur plus tard," commente Taurasi.
Mais au fond, les JO de Tokyo 2020 n'arrivent que dans deux petites années. Elle aura alors 38 ans. L'occasion idéale pour partir en quête d'un cinquième titre olympique de suite... et reprendre à son tour le rôle de grand-maman à la place de Bird.
FIBA