Kia Nurse sait s'adapter rapidement
TENERIFE (FIBA Women’s Basketball World Cup 2018) - Kia Nurse n'a peut-être que 22 ans, mais elle est déjà une star du basketball féminin. Elle l'a une nouvelle fois démontré dans la première mi-temps...
TENERIFE (FIBA Women’s Basketball World Cup 2018) - Kia Nurse n'a peut-être que 22 ans, mais elle est déjà une star du basketball féminin. Elle l'a une nouvelle fois démontré dans la première mi-temps du match gagné dimanche par le Canada contre la Corée 82-63.
Nurse a totalisé 22 points à 8-sur-11 aux tirs pour aider son équipe à atteindre la pause avec une confortable avance (45-24). Elle a transformé 5 de ses 7 tirs à trois points, avec notamment cette action à quatre points.
🏥 Nurse putting on a clinic in the first half 22 Points 😱
— FIBA (@FIBA) September 23, 2018
📺 https://t.co/dUCLLn6z0f@KayNurse11 @CanBball pic.twitter.com/qODnchtnoN
Alors qu'elle s'est un peu refroidie en seconde mi-temps, l'arrière de 1.82m a fini la rencontre avec 29 points, contribuant grandement au second succès (2-0) de la sélection dirigée par Lisa Thomaidis et rapprochant ainsi le Canada d'une place en quarts de finale.
À Tenerife, Nurse participe déjà à sa seconde Coupe du Monde féminine, puisqu'elle a fait ses débuts il y a quatre ans en Turquie, alors âgée de 18 ans.
"LES QUARTS DE FINALE REPRÉSENTENT EN GÉNÉRAL LE STADE OÙ NOUS ÉCHOUONS (DANS LES ÉVÉNEMENTS MONDIAUX), DONC NOUS AIMERIONS GAGNER UN QUART DE FINALE DANS UNE COMPÉTITION INTERNATIONALE MAJEURE, POUR AVOIR UNE CHANCE DE VISER UNE PLACE SUR LE PODIUM."
Elle a accordé un peu de son temps à FIBA.basketball pour évoquer sa première mi-temps de feu contre la Corée, les performances de l'équipe dans les deux premiers matches, sa progression personnelle et les ambitions du Canada à Tenerife.
En première mi-temps contre la Corée, vous étiez inarrêtable. Pouvez-vous revenir sur votre match et votre état d'esprit.
J'ai beaucoup travaillé mon tir à trois points et mon jeu en général pour rendre la tâche des filles qui me défendent le plus difficile possible. Aujourd'hui, j'ai pu profiter de bons écrans de la part de mes coéquipières et elles ont su me trouver quand j'étais démarquée, donc ça m'a bien aidé. Mes coéquipières sont assez incroyables. Elles me rappellent tous les jours que je dois continuer à prendre mes tirs. Après, si j'ai de la place et du temps, je suis en général plutôt adroite. Elles font de l'excellent travail pour me mettre dans des conditions favorables.
Quelles sont vos impressions après les deux premiers matches et comment évaluez-vous le niveau de l'équipe ?
Je trouve que malgré la courte période de récupération entre les deux matches (victoire 80-51 contre la Grèce hier soir et celui de ce matin), nous sommes arrivées avec une bonne énergie et une bonne intensité. Nous étions concentrées dès le début du match et cela nous a permis de rapidement trouver nos marques en attaque et de gêner nos adversaires avec notre défense.
Le match contre la Grèce était un bon match pour nous. Il est toujours difficile de gagner le premier match d'une compétition comme celle-ci. Nous avons fait preuve d'énergie et de passion. Nous avons réussi une belle performance collective. La Grèce a su utiliser sa taille et sa densité physique à son avantage. Dans les tournois FIBA, le niveau d'intensité est un peu différent de celui de la WNBA et des autres ligues.
Pour nous, c'est un premier pas en direction de notre objectif, à savoir atteindre les quarts de finale. La France est toujours un adversaire redoutable, le match de mardi sera donc un excellent test.
Vous portez régulièrement le maillot du Canada depuis 2011. Pouvez-vous nous dire comment votre jeu a évolué au cours des années, surtout depuis votre première Coupe du Monde en 2014.
J'ai beaucoup changé. Je pense qu'entre ma participation à la Coupe du Monde féminine (en Turquie en 2014) et mes années en NCAA, puis mon arrivée en WNBA et ensuite mon retour (en sélection nationale), j'ai compris que pour avoir du succès à l'échelle internationale, contre les meilleures joueuses du monde, il fallait que je devienne une athlète complète. À la Coupe du Monde en Turquie, je pénétrais peut-être plus, j'étais plus attirée par le panier. En NCAA, j'ai développé mon adresse à longue distance, mon 'pull-up jumper', en essayant d'être aussi efficace que les autres en attaque, tout en comprenant que je devais améliorer mon jeu défensif pour être en mesure de stopper les meilleures arrières de l'équipe adverse.
Le Canada, double champion des Amériques en titre, est devenue une équipe avec laquelle il fallait compter.
Oui, nous avons vraiment réalisé beaucoup de progrès ces dernières années. Ce groupe, et notre équipe de manière générale, a un noyau de 6-7 joueuses. Pour nous, c'est un avantage de nous connaître aussi bien, car nous ne nous voyons que durant trois mois par année, en principe en un bloc pendant l'été.
Ce que nous avons la chance d'avoir, ce sont de nombreuses bonnes tireuses à trois points qui sont capables de marquer 30 points. Je pense que c'est une des particularités de notre équipe et c'est ce qui nous rend très dangereuses.
Quelles sont les attentes de votre équipe dans cette Coupe du Monde ?
Nous voulons prendre les matches les uns après les autres, mais je dirais que les quarts de finale représentent en général le stade où nous échouons (dans les événements mondiaux), donc nous aimerions gagner un quart de finale dans une compétition internationale majeure, pour avoir une chance de viser une place sur le podium.
FIBA