La nouvelle génération française, emmenée par Johannès, peut-elle atteindre des sommets ?
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Après plus de six décennies de disette à la Coupe du Monde féminine FIBA, est-ce que la nouvelle génération de stars françaises peut faire remonter la...
TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - Après plus de six décennies de disette à la Coupe du Monde féminine FIBA, est-ce que la nouvelle génération de stars françaises peut faire remonter la France sur le podium ?
Une des pièces maîtresses de cette tentative est Marine Johannès. Plus besoin de la présenter, puisqu'elle a déjà fait ses débuts sur la scène mondiale il y a deux ans aux JO de Rio - avant d'impressionner en guidant la France jusqu'en finale du FIBA Women's EuroBasket 2017 à Prague.
Johannès n'a pas perdu de temps pour montrer tout son talent lors de son premier match de Coupe du Monde féminine FIBA. Elle a en effet inscrit 19 points dans le large succès 89-58 de la France contre la Corée, samedi en ouverture du tournoi.
Dynamique, divertissante et pleine de promesses, Johannès incarne la version relookée de l'équipe de France qui s'est fixé comme objectif de mettre un terme à une des plus longues - et inattendues - périodes de disette dans le sport. En effet, il faut remonter jusqu'en 1953 pour trouver la France sur le podium, à la troisième marche.
Mais avec Johannès en chef de file, la confiance est au beau fixe dans le camp français.
Une des choses qui est passée quasiment inaperçue pour le moment, c'est le fait que la France évolue pour la première fois dans une compétition majeure sans sa légendaire distributrice Céline Dumerc. Il faudra toutefois attendre la fin du tournoi pour évaluer à quel point son absence aura pesé.
Quoi qu'il arrive, la France possède un réservoir talentueux. Certes, il n'y a pas d'autre joueuse du calibre de Johannès, mais la décision de sélectionner Alix Duchet, 20 ans, confirme que le futur semble plutôt prometteur du côté français.
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Bien sûr, la France a besoin de ses joueuses expérimentées, comme Sandrine Gruda et Endy Miyem.
Il fût un temps où c'est Miyem qui faisait nerveusement ses premiers pas dans le vestiaires des Tricolores, avec une envie débordante de s'illustrer dans un tournoi majeur.
Presque dix ans plus tard, Miyem endosse cette fois le rôle de vétéran et c'est elle qui doit encadrer les étoiles montantes comme Duchet. Ceci doit d'ailleurs lui faire revenir pas mal de souvenirs, tout en lui rappelant à quel point ce genre d'étape peut être difficile à gérer.
"Quand j'étais jeune et une des débutantes, j'essayais de me faire assez discrète, sans non plus trop me cacher. J'ai toujours fait en sorte de trouver le juste milieu," sourit Miyem.
"Ça peut être délicat, mais j'ai toujours voulu que les gens sachent que j'étais là et faire bonne impression, mais à la fin, ce qui compte vraiment, c'est évidemment ce que tu arrives à faire sur le terrain."
"NOTRE FORCE CETTE ANNÉE, C'EST QUE NOUS AVONS UNE BELLE PROFONDEUR DE BANC, AVEC UN EFFECTIF MÉLANGEANT EXPÉRIENCE ET FRAÎCHEUR. CHAQUE JOUEUSE PEUT APPORTER QUELQUE CHOSE SUR LE TERRAIN."
La victoire contre la Corée n'a pas été une promenade de santé, puisque les Asiatiques ont rapidement pris les commandes du match. Mais la France s'est alors réveillée, lui permettant par la suite de donner des minutes de jeu à ses joueuses les moins expérimentées - une chose que Miyem a appréciée.
"Tout le monde était nerveux au début et nous avons mis du temps à entrer dans la partie, comme c'est souvent le cas lors du premier match d'une compétition," souligne-t-elle. "Je pense que la fin a été bien meilleure et nous avons su imposer notre jeu à la Corée.
"Notre force cette année, c'est que nous avons une belle profondeur de banc, avec un effectif mélangeant expérience et fraîcheur. Chaque joueuse peut apporter quelque chose sur le terrain. Lorsque l'issue de la rencontre était scellée, il était important de faire jouer les plus jeunes."
Alors qu'il est encore beaucoup trop tôt pour savoir si la France a les qualités requises pour monter sur le podium, elle va en tout cas dans la bonne direction. Il reste juste à savoir jusqu'où l'équilibre de cette sélection peut la mener.
Une chose est sûre : une place sur le podium serait pour la France à la fois un soulagement et un fantastique accomplissement.
FIBA