Lucas impatiente de porter le maillot de l'Angola
LUANDA (FIBA Women's AfroBasket 2017) - L’Américano-Angolaise Italee Lucas a envie de devenir plus que simplement reconnue sur le continent africain.
LUANDA (FIBA Women's AfroBasket 2017) - L’Américano-Angolaise Italee Lucas a envie de devenir plus que simplement reconnue sur le continent africain.
Évoluant depuis cinq saisons en championnat national angolais, la distributrice de 28 ans a déjà remporté de nombreux titres au niveau national et trois FIBA Africa Champions Cup Women (ACCW) depuis 2013.
C’est désormais un titre au FIBA Women’s AfroBasket qu’elle aimerait ajouter à son palmarès.
Les joueuses [angolaises] font partie des meilleures d’Afrique, donc cela aurait été un honneur d’évoluer à leurs côtés au niveau international." - Lucas
FIBA ACCW 2016 All-Star Five - de gauche à droite : Mireille Nyota, Leia Dongue, Sequoia Holmes, Italee Lucas et Anabela Cossa.
La MVP de la 2013 FIBA ACCW s’est fixée de grands objectifs avec son pays d’adoption.
"J’aimerais bien voir l’Angola produire non seulement des joueuses plus fortes et plus rapides, mais surtout plus matures mentalement," dit-elle à FIBA.basketball quand on lui demande ce que représente pour elle le fait de jouer pour l’Angola.
Il y a deux ans, la native des USA avait reçu la nationalité angolaise, ce qui lui permettait alors en principe de porter le maillot de l’Angola lors du FIBA Women’s AfroBasket 2015 au Cameroun.
À l’époque, elle avait effectué toute la préparation avec les anciennes championnes d’Afrique et elle était même allée à Yaoundé avec l’équipe.
Mais une décision de dernière minute de la FIBA avait empêché Lucas - qui avait représenté les USA lors de la Coupe du Monde féminine U19 FIBA 2007 - de faire ses débuts dans le FIBA Women’s AfroBasket.
Malgré la déception, la meneuse d’1.75m ne s’est pas laissée abattre et elle a continué à rêver de jouer pour l’Angola.
À quelques semaines du début du tournoi continental africain - à Bamako du 18 au 27 août - et avec son statut de joueuse naturalisée confirmée (selon la fédération angolaise de basketball), Lucas se réjouit de vivre ce moment qu’elle décrit comme très spécial pour elle.
"Cela avait été un privilège de recevoir la nationalité angolaise et d’avoir ainsi la chance de revêtir le maillot national. Les joueuses (angolaises) font partie des meilleures d’Afrique, donc cela aurait été un honneur d’évoluer à leurs côtés au niveau international.
"J’ai été anéantie quand j’ai appris que je ne pourrais pas être avec elles sur le terrain, mais cela va au-delà du basketball. On peut apprendre de chaque expérience. Je n’aurais échangé contre rien au monde tout le temps que j’ai passé avec la sélection nationale à préparer la compétition," affirme-t-elle.
Lucas a été un des éléments clés des succès d’InterClube ces dernières années, incitant les observateurs à la décrire comme le présent et le futur du basketball féminin d’Angola.
Italee Lucas a marqué 5 tirs à trois points contre Ferroviario de Maputo en finale de la FIBA ACCW
"Je suis flattée par ce compliment," dit l’ancienne sociétaire de la North Carolina University. "Ma passion pour le sport et mon éthique de travail seront toujours dures à égaler, au présent comme dans le futur."
La semaine passée, Lucas a guidé InterClube vers le titre national angolais, en s'imposant 3-0 contre les éternelles rivales de Primeiro D’Agosto.
Crowned MVP of 2017 #Angola Championship, USA-born Italee Lucas has been cleared by FIBA to play at #AfroBasketWomen2017 FAB say pic.twitter.com/maJYgqSO3F
— Angolan Basketball (@AngolanBasket) July 8, 2017
En décembre dernier, Lucas a inscrit 15 de ses 26 points lors de la victoire 67-49 d’InterClube contre Ferroviario de Maputo - en finale de la 2016 FIBA ACCW à Maputo - derrière la ligne des trois points.
La clé du succès pour InterClube ne se résume pas à un seul moment, explique Lucas. "C’était notre capacité mentale, notre concentration et notre détermination à chaque fois que nous entrions sur le terrain. Nous savions que cela ne serait pas facile, mais nous avons pris nos responsabilités, individuellement et collectivement, afin de faire ressortir le meilleur de chacune à chaque match et de s’encourager les unes les autres.
"Notre équilibre collectif est ce qui nous a rendu meilleures que toutes les autres équipes que nous avons affrontées. Je n’aurais pas voulu avoir à jouer contre nous dans ce tournoi."
Durant la trêve du championnat angolais, Lucas va habituellement jouer professionnellement en Europe.
Comment ça se passe pour elle ?, lui a demandé FIBA.basketball.
"Je n'ai aucun problème, parce que je suis une compétitrice. C'est aussi simple que ça," lance-t-elle.
Et comment une native de Las Vegas s'est-elle ajustée à la vie en Angola ?
"L'Angola m'a accueillie à bras ouverts dès le premier jour. Cela n'a pas toujours été aisé, mais cela m'a aidé à progresser, pas seulement comme joueuse, mais aussi comme personne. Je le dois à ma famille InterClube et à mes coéquipières. Je leur serai pour toujours reconnaissante."
FIBA