LILLE (France) - Franz et Moritz Wagner sont des battants et ils savent réaliser des actions de classe dans les moments les plus opportuns. Grâce aux frères Wagner, l'Allemagne peut rêver de médaille à Paris en fin de semaine prochaine.
L'une des caractéristiques de la sélection allemande, c'est qu'elle est capable de pratiquer différents styles de jeu, et l'une des raisons qui l'expliquent, c'est la polyvalence des deux Berlinois.
Ils incarnent toute la détermination et la combativité de l'Allemagne et ils offrent de nombreuses options à leur équipe - des deux côtés du terrain. Bien sûr, Dennis Schröder reste le maître à jouer et à penser sur le parquet.
Mais les "Wagner Bros" sont ceux qui donnent une dimension athlétique supplémentaire aux Allemands. Leur dureté, leur passion et leur énergie sont précieuses et visibles lors de tous leurs passages sur le terrain. Contre la France pour conclure la phase de groupes, cela a été évident.
« C'est super cool. Le simple fait de participer aux JO est cool, et d'être dans une pareille équipe c'est hyper cool. Quand en plus vous avez le privilège de vivre ça en famille, c'est unique », reconnaît Franz.
Son frère aîné Moe se montre très fier de son petit frère et des performances qu'il réalise.
« Je suis vraiment content pour lui. Il fait un job formidable. Il travaille très dur. Chaque fois que vous voyez quelqu'un que vous aimez avoir du succès dans la voie qui le passionne, c'est incroyable », commente Moe Wagner. « C'est un excellent joueur. Je ne me lasse pas de le dire. Mais comme je vis avec lui, il faut aussi que je l'aide à rester humble. Je dois un peu le surveiller. » Les contributions de Franz Wagner à la Coupe du Monde FIBA 2023 avaient été limitées à quatre matchs à cause d'une blessure. Au cours des trois premiers match du Tournoi Olympique, il a fait tout l'étalage de son talent.
Lors de la victoire convaincante de l'Allemagne contre la France (85-71), Franz a cumulé 26 points, 5 rebonds et 2 passes décisives. À la mi-temps, il avait déjà 16 points à son compteur. Bonne nouvelle pour l'Allemagne en vue des quarts de finale : après son 2 sur 14 aux tirs à trois points sur les deux premiers matchs, il a signé un 2 sur 5 contre les Bleus. Moe Wagner a lui ajouté 8 points.
Franz Wagner est capable de tellement de choses sur un terrain. Que ce soit tirer de l'extérieur, pénétrer sur jeu posé ou partir au dunk en contre-attaque, il sait tout faire. Il peut même gérer la distribution au besoin tout en appliquant une grande intensité défensive, et son énergie débordante est souvent contagieuse.
Franz sourit quand il est interrogé sur son formidable dunk en deuxième mi-temps.
« Je n'en ai pas réussis beaucoup comme celui-ci au cours de ma carrière. Il va falloir que je revois l'action. Quand tu pars au dunk comme ça, il y a toujours un moment où tu te demandes si tu vas te faire contrer ou pas. Cette montée d'adrénaline est une sensation unique », souligne-t-il.
L'énergie de Moe Wagner est en quelque sorte sa marque de fabrique. Le joueur de 27 ans donne au sélectionneur Gordie Herbert une vraie solide option près du panier, que ce soit en attaque ou en défense. Moe est adroit dans la raquette, il est très présent aux rebonds et c'est un défenseur acharné.
Les deux frères affichent volontiers leurs émotions, ce qui ne dérange pas le moins du monde Herbert.
« Je préfère ça que le contraire. Je préfère essayer de calmer un lion plutôt que d'apprendre à un chat à rugir, si je puis m'exprimer ainsi », indique le sélectionneur.
Alors que l'Allemagne va désormais rejoindre Paris avec une énorme ambition grâce au rendement des frères Wagner notamment, elle peut à juste titre viser une place sur le podium. Et pas seulement la troisième !
FIBA