La Tunisie veut poursuivre sa progression
TUNIS (FIBA AfroBasket 2017) - La Tunisie est actuellement la nation No.2 en Afrique, selon le dernier classement mondial masculin de la FIBA.
TUNIS (FIBA AfroBasket 2017) - La Tunisie est actuellement la nation No.2 en Afrique, selon le dernier classement mondial masculin de la FIBA. Mais l'arrière-shooteur Mourad El Mabrouk avertit tout de suite : il n'y a pas de quoi se reposer sur ces lauriers.
Les Tunisiens veulent faire mieux.
“Les résultats parlent d'eux-mêmes, notre pays a retrouvé sa place au sein de l'élite mondial grâce au travail de coach Tlatli.” El Mabrouk
Depuis qu'El Mabrouk a inscrit le panier à trois points de la victoire contre le Maroc, évitant à la Tunisie une élimination prématurée en huitième de finale de l'AfroBasket 2015 qu'elle organisait, beaucoup de choses ont changé pour les Africains du Nord.
Non seulement la Tunisie a décroché une médaille de bronze dans la compétition continentale majeure, mais elle a aussi été plutôt performante à Turin lors du Tournoi de Qualification Olympique (TQO) en juillet. Avec comme conséquence directe une progression de deux places au classement FIBA, faisant d'elle le deuxième pays africain le mieux classé dans la hiérarchie mondiale, derrière les nouveaux champions en titre du Nigeria.
L'arrière du Club Africain de Tunis insiste sur le fait qu'il reste énormément de travail à accomplir, surtout après l'annonce du départ du coach Adel Tlatli.
“Nous méritons notre rang, mais ce nouveau classement veut aussi dire que nous devons encore nous améliorer,” souligne le joueur de 29 ans auprès de FIBA.com.
“Tout le monde apprécie la reconnaissance. Nous avons pris la troisième place de l'AfroBasket 2015, nous avons été bons au TQO, et nos progrès au cours des dernières années sont évidents. Est-ce assez ? Certainement pas. Nous en voulons encore plus.
La Tunisie a perdu ses deux matches du TQO, contre l'Italie et la Croatie
“Le gros problème des équipes africaines sur la scène internationale, c'est que nous n'arrivons à tenir le rythme que pendant 20 minutes. C'est insuffisant à ce niveau-là. L'Italie avait une sélection plus grande et plus forte physiquement que nous, mais d'un point de vue technique, nous n'avions rien à leur envier.”
Avec le départ de Tlatli programmé pour décembre et les rumeurs de l'arrivée d'un coach étranger, personne ne sait vraiment si le successeur sera en mesure de faire au moins aussi bien que Tlatli.
Sous les ordres du technicien de 58 ans, la Tunisie a gagné son statut de nation dominante du continent africain, surtout après son succès contre l'Angola en finale de l'AfroBasket 2011 et sa qualification pour les JO de Londres en 2012.
“Il est évident que coach Adel [Tlatli] a changé le paysage du basket en Tunisie et ma génération est celle qui a le plus bénéficié de son intensif labeur,” dit El Mabrouk. “Les résultats parlent d'eux-mêmes, notre pays a retrouvé sa place au sein de l'élite mondial grâce au travail de coach Tlatli.”
Quand on lui demande de décrire son tir victorieux qui a sauvé la Tunisie de l'élimination à l'AfroBasket 2015, El Mabrouk reste humble.
“C'est clair, c'était le tir le plus important de ma carrière. Je ne sais pas comment j'ai fait pour garder mon calme et le marquer, mais nous ne pouvions pas perdre cette partie. Je m'en souviendrai toute ma vie.
“Bien sûr, la pression était grande parce que la plupart d'entre nous n'avaient jamais joué devant 15,000 fans. C'était vraiment une ambiance terrorisante. Nous ne pouvions pas nous empêcher de constamment penser aux conséquences d'un échec. Nous avons perdu contre l'Angola en demi-finale, mais nous ne voulions pas décevoir notre peuple dans le match pour la troisième place contre le Sénégal.”
“Le moment est venu de préparer l'AfroBasket de l'année prochaine au Congo.”
FIBA