MIES (Suisse) - Quand il s’agit de basketball, les USA représentent la nation la plus titrée de tous les temps.
En Coupe du Monde FIBA, les USA et la Yougoslavie ont tous les deux atteint la plus haute marche du podium à cinq reprises, sur les 19 éditions de la compétition disputées depuis 1950.
Aux JO, les Américains ont été sacrés champions olympiques lors de 17 des 21 Tournois Olympiques joués depuis l’édition inaugurale à Berlin en 1936.
Quelles ont été les cinq meilleures équipes des USA de tous les temps tout au long de leur riche et fructueuse histoire ?
5 - 1994
Shaq et Cie se parent d’or
Si la célèbre "Dream Team" avait fait rêver le monde entier à l’occasion des JO de Barcelone en 1992, l’intérêt suscité par la toute première Team USA engagée en Coupe du Monde FIBA composée de joueurs NBA avait quasiment été égal, avec les talentueux Shaquille O’Neal, Alonzo Mourning ou Dominique Wilkins comme leaders de l’équipe.
Pour les accompagner, il y avait Dan Majerle, Kevin Johnson, Larry Johnson, Reggie Miller, Steve Miller, Mark Price, Joe Dumars, Shawn Kemp et Derrick Coleman.
Coachés par Don Nelson, les Américains avaient inscrit 100 points ou plus lors de sept de leurs huit matchs, avec une moyenne de 120.1 points par match. O’Neal, qui avait tourné avec des moyennes de 18.0 points, 8.5 rebonds et 1.9 contre en seulement 17 minutes de jeu par match, avait été élu MVP de la compétition. Dans le “All-Star Five” du tournoi, il avait retrouvé à ses côtés Kemp et Miller.
4 - 2012
London Calling
Les USA, qui avaient fait succéder à leur “Redeem Team” de 2008 une sélection emmenée par Kevin Durant pour aller conquérir le sacre mondial en 2010 à Istanbul, étaient arrivés à Londres dans la peau de favoris incontestés. Mais le tournoi avait été particulièrement relevé, la Russie pouvant compter sur Andrei Kirilenko et la France sur ses piliers Tony Parker, Boris Diaw et Nicolas Batum.
L’Argentine disposait encore de sa génération dorée et la Lituanie, fidèle à elle-même, avait une équipe de qualité. L’Australie et ses leaders Patty Mills et Joe Ingles participaient à leurs seconds JO consécutifs, tandis que le Brésil de Marcelinho Huertas, Tiago Splitter et Leandro Barbosa constituait un redoutable adversaire.
Mais cela avait finalement été l’Espagne - et ses champions européens et mondiaux les frères Gasol, Juan Carlos Navarro, Rudy Fernandez - qui avait donné le plus de fil à retordre aux USA en finale.
L’équipe américaine ne manquait pas de talent, avec LeBron, Kobe, Melo, Durant (MVP de la Coupe du Monde FIBA 2010), Kevin Love, Andrew Iguodola, Tyson Chandler et le spectaculaire duo du Oklahoma City Thunder composé de James Harden et de Russell Westbrook.
La finale de 2012 s’était révélée encore plus serrée que celle de 2008. Navarro avait marqué 19 de ses 21 points en première mi-temps. Les Européens avaient mené 71-70 au milieu du troisième quart-temps. Emmenés par les 17 points de Kobe et les 9 points/9 rebonds de Kevin Love, les USA étaient finalement ressortis victorieux de ce duel (107-100). Ce résultat avait été le plus étriqué en finale du Tournoi Olympique depuis celle de 1972 entre les USA et l’URSS, remportée par les Soviétiques (51-50).
3 - 2008
La "Redeem Team"
Après avoir été battus par l’Argentine, future championne olympique, en demi-finales du Tournoi Olympique d’Athènes en 2004, les Américains avaient complètement repensé le programme national afin d’éviter d’autres pareils échecs. Sous la direction des légendaires Jerry Colangelo, directeur d’équipe, et de Mike Krzyzewski, coach universitaire à succès avec Duke, les USA avaient été en quête de rachat et ils avaient rempli leur mission.
Les Américains, qui s’étaient également inclinés face à la Grèce en demi-finales de la Coupe du Monde FIBA 2006 au Japon, s’étaient montrés ultra-dominateurs à Beijing, avec un écart moyen de 30 points lors de tous leurs succès en route vers la finale olympique.
D’autres équipes avaient belle allure : l’Espagne avait été sacrée championne du monde en 2006 grâce notamment aux performances de Pau Gasol et de Navarro, l’Argentine alignait Manu Ginobili et sa génération dorée, alors que la Lituanie avait une abondance de talent et d’expérience, avec dans son effectif certains joueurs présents lors du triomphe face aux USA (94-90) au premier tour des JO de 2004.
Lorsque l’heure de vérité avait véritablement sonné en finale contre l’Espagne, les USA avaient pu compter sur les talents conjugués de LeBron James, Chris Paul, Kobe Bryant, Carmelo Anthony, Dwyane Wade, Chris Bosh, Deron Williams, Dwight Howard, Jason Kidd, Tayshaun Prince, Carlos Boozer et Michael Redd pour aller décrocher la médaille d’or.
Plutôt que de se faire dominer comme lors de la première confrontation entre les deux équipes durant le tour préliminaire, l’Espagne avait tenu tête à son redoutable adversaire. Mais Kobe Bryant avait réalisé une action à 4 points de légende au milieu du quatrième quart-temps (les USA menaient alors 104-99) pour anéantir définitivement les espoirs des Espagnols. Cette équipe des USA n’avait pas seulement du talent, de la taille et de l’expérience : les Américains avaient aussi et surtout su éviter la défaite grâce à leur grande maîtrise nerveuse. Score final : 118-107.
2 - 2024
LeBron, Steph et KD illuminent la Ville Lumière
Trente-deux ans après la mémorable épopée de la "Dream Team" à Barcelone, le Tournoi Olympique de Paris 2024 promettait un tableau très ouvert, avec l'Allemagne, victorieuse de la Coupe du Monde FIBA 2023, la Serbie, finaliste malheureuse de l'événement mondial, et la France, toutes des équipes parées pour essayer de renverser l'ogre américain.
Ce Tournoi Olympique restera dans les annales, tant son niveau a été époustouflant. Certes, les USA sont finalement montés sur la plus haute marche du podium, mais il s'en est fallu de peu pour qu'ils doivent se contenter d'un autre métal, voire même d'échouer au pied du podium. La Serbie du triple MVP de NBA Nikola Jokic est en effet passée très proche de l'exploit en demi-finales, puis la France des remarquables Victor Wembanyama et Guerschon Yabusele a poussé les Américains dans leurs tout derniers retranchements en finale.
Portés par LeBron James et Stephen Curry, les USA ont dû effacer un retard de 17 points pour venir à bout de la Serbie en demi-finales. Ils ont ensuite eu recours au talent et à l'adresse à longue distance de Curry, auteur de prestations décisives lors des deux derniers matchs, notamment des tirs primés cruciaux dans les dernières 120 secondes de la finale pour écarter définitivement la France.
Curry a tout simplement été fantastique, transformant 17 de ses 26 tirs à trois points sur l'ensemble des deux ultimes rencontres, tandis que James et Kevin Durant ont réalisé leurs habituelles actions de grande classe dans les moments les plus chauds, bien aidés par les contributions de Devin Booker, Joel Embiid, Jrue Holiday, Derrick White, Anthony Edwards, Anthony Davis et Derrick White. Sans compter les présences des stars NBA Jayson Tatum et Tyrese Haliburton, cependant peu utilisées.
1 - 1992
La "Dream Team"
Cela reste encore à ce jour l'équipe la plus célèbre de tous les temps, celle qui avait pour la première fois vu les USA aligner des stars NBA. En fait, le Tournoi Olympique de Barcelone en 1992 avait permis de voir à l'œuvre une multitude de joueurs légendaires. La Croatie jouait par exemple avec Drazen Petrovic, Toni Kukoc et Dino Radja, alors que la Lituanie s'appuyait sur Arvydas Sabonis, Sarunas Marciulionis, Arturas Karnisovas et Rimas Kurtinaitis.
Mais les USA possédaient certains des plus grands basketteurs de l'histoire, avec Chuck Daly à la manœuvre depuis le bord du terrain. Le sélectionneur membre du Hall of Fame avait sous ses ordres ni plus ni moins que Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird, Charles Barkley, John Stockton, Karl Malone, Clyde Drexler, Scottie Pippen, Patrick Ewing, David Robinson et Chris Mullin, avec le double champion NCAA Christian Laettner (Duke), sur le point de devenir pro, pour compléter l'effectif : autant dire que cette équipe était imbattable.
La "Dream Team" n'avait connu aucun souci en route vers le titre olympique, se défaisant de la Croatie lors du tour préliminaire et plus tard en finale. Les USA avaient été largement supérieurs à leurs adversaires dans tous les registres, remportant leurs huit matchs avec un écart moyen de 44 points. La Lituanie, qui venait d'obtenir son indépendance de l'URSS, avait pris le troisième rang.
Mention honorable
1996 - "Dream Team III"
Quatre ans après l'épopée de la "Dream Team" à Barcelone et deux ans après celle de la "Dream Team II" à la Coupe du Monde FIBA au Canada, les USA avaint aligné une formidable équipe à domicile pour disputer les JO d'Atlanta, où les Américains avaient dû faire face à de redoutables adversaires.
Avec l'interdiction pour toutes les équipes de Yougoslavie de participer à des compétitions internationales en 1992, le pays slave avait à cœur de réussir un retour remarqué en 1996. La star des Los Angeles Lakers Vlade Divac avait été le chef de file d'une sélection yougoslave qui comprenait notamment Dejan Bodiroga, Predrag Danilovic et Zarko Paspalj. La Lituanie était emmenée par son emblématique duo Marciulionis-Sabonis. L'Australie avait belle allure aussi avec Andrew Gaze, Shane Heal et Tony Ronaldson, dont le tir à trois points au buzzer avait éliminé la Croatie en quarts de finale.
Mais la sélection américaine avait été tellement impressionnante qu'aucun de ses adversaires n'avait réussi à mettre en danger les imposants intérieurs Shaquille O'Neal et Hakeem Olajuwon, Reggie Miller, Grant Hill, Anfernee Hardaway, Gary Payton et Mitch Richmond, tous néophytes aux JO. Ils étaient encadrés par Barkley, Stockton, Malone, Pippen, Robinson, sacrés à Barcelone quatre ans plus tôt. Avec Lenny Wilkens à leur tête, les USA avaient gagné leurs matchs avec un écart moyen de 32 points. La plus petite marge de victoire avait été les 22 points du succès 104-82 contre la Lituanie au tour préliminaire. En finale, les Américains avaient triomphé de la Yougoslavie sur le score de 95-69.
FIBA
*Ce Top Five et la mention honorable sont absolument subjectifs et ils ne représentent en aucun cas une reconnaissance officielle ou précise, ni la position officielle de la FIBA. Tous les commentaires n’engagent que leur auteur et le groupe d'experts qui les ont établis pour divertir les fans.