TORONTO (Canada) - Le Canada se situe au début de ce qui pourrait bien être une décennie d’excellence sur la scène internationale, ce d’autant que les plus grandes stars du pays ont confirmé leur volonté de venir représenter leur pays en Coupe du Monde FIBA ou aux JO.
« Si seulement le Tournoi Olympique avait lieu demain », a déclaré la semaine passée RJ Barrett, interrogé sur son engagement avec la Team Canada, dans le Toronto Star.
« Oh oui, j’adore le basket et j’adore représenter mon pays », a quant à lui commenté Shai Gilgeous-Alexander après avoir mené le Oklahoma City Thunder à la victoire contre les Toronto Raptors.
Coéquipier de SGA au Thunder et en sélection canadienne, Lu Dort a abondé dans le même sens.
« Bien sûr ! », a réponu Dort à propos de son envie de porter le maillot canadien pour de futures échéances après ses débuts olympiques.
« Je suis toujours fier d’enfiler le maillot avec le mot Canada sur la poitrine. L’expérience aux JO de Paris 2024 a été formidable. Cela faisait longtemps que le Canada n’y avait plus participé (chez les hommes), je serais donc très heureux de revivre cette aventure. »
Cet été en France, le Canada a mis fin à 24 années d’absence du Tournoi Olympique, une participation qui a fait suite à sa toute première médaille en Coupe du Monde FIBA, en Asie en 2023, son leader SGA se faisant à cette occasion élire dans le “All-Star Five” de la compétition.
Le Canada est passé à deux succès de remporter la seconde médaille olympique de son histoire, la première - et unique - datant des tout premiers JO de 1936 à Berlin.
La sélection canadienne a néanmoins commencé à répondre aux attentes élevées placées en elle depuis une petite décennie. Elle s'est presque qualifiée pour les JO de Rio de Janeiro 2016, une courte défaite contre le Venezuela (78-79) en demi-finales de la FIBA AmeriCup au Mexique la privant du voyage au Brésil.
I just wouldn't take any moment for granted; I wouldn't take any possession for granted
Il a manqué deux victoires au Canada pour aller aux JO de Tokyo. Hôte du Tournoi de Qualification Olympique FIBA de Victoria, il s'est en effet vu éliminé de la lutte pour le billet attribué au vainqueur du TQO lorsque la Tchéquie s'est imposée face à lui (103-101) en demi-finales, cette dernière obtenant finalement le droit de se rendre au Japon.
Même si la présence des Canadiens en France cet été a été une excellente nouvelle pour eux, Gilgeous-Alexander et Cie ont quitté la compétition avec un sentiment d'inachevé. Vainqueurs de la Grèce, de l'Australie et de l'Espagne lors de leurs trois premiers matchs, les Canadiens sont passés à côté de leur quart de finale contre la France, se voyant mener de 19 points à un moment du match. Certes, ils sont parvenus à recoller à 71-66 à 2:14 de la fin, mais les Bleus ont tenu bon et se sont imposés (82-73).
Gilgeous-Alexander n'a pas encore vraiment digéré cette défaite.
« Parfois, vous pensez que c'est un dû. Chaque année, vous avez une chance de lutter pour remporter un titre NBA, alors que les JO, ce n'est que tous les quatre ans », note SGA.
« C'est une occasion très particulière et si Dieu le veut, si l'opportunité se présente à nouveau à moi, je l'aborderai certainement un peu différemment, c'est sûr.
« Je ne prendrai aucun moment pour acquis ; je ne prendrai aucune possession pour acquise.
« En basket FIBA, vous n'avez que 40 minutes, et non 48, pour influencer votre destin. La marge de manœuvre est réduite. »
Dans le basket FIBA, l'expérience, l'équilibre de l'équipe et les douloureuses leçons du passé sont des éléments tout aussi cruciaux que d'avoir un effectif pléthorique. En s'engageant à long terme pour leur équipe nationale, ce groupe de joueurs ne fait qu'augmenter ses chances d'atteindre son objectif suprême : dominer la planète basket.
Que le message soit clair pour tout le monde.
FIBA