PARIS (France) - Le compte à rebours précédant le début du Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024 approche lentement de sa fin. Le moment semble donc bien choisi pour vous proposer le premier volume de nos fameux Power Rankings.
En prenant en considération les équipes et les effectifs annoncés, les matchs de préparation, les attentes et le tirage au sort des groupes, voici la première version de ce classement :
12. Nigeria
La tâche qui attend le Nigeria ne sera pas simple, mais le retour de la star Ezinne Kalu est une excellente nouvelle. Avec elle dans l'effectif, les D'Tigress pourront peut-être offrir de la joie à leurs fans à Abuja ou ailleurs dans le pays.
Avant l'annonce de la présence de Kalu, tous les espoirs avaient été placés en Amy Okonkwo. Aussi formidable qu'elle soit, elle pourra désormais aborder la compétition avec un peu moins de pression, ce qui est plutôt toujours mieux. Le Nigeria n'a gagné aucun de ses matchs à Tokyo mais il marqué l'esprit de ses adversaires. L'équipe est prête à aller chercher un succès en France cet été.
11. Porto Rico
Porto Rico arrivera-t-il à remporter son tout premier succès aux JO ? Peu de monde s'attendait à ce que cette équipe réussisse un aussi beau parcours à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022, avec une place en quarts de finale.
La question subsiste : le duo composé d'Arella Guirantes et de Mya Hollingshed sera-t-il suffsant ? Si Porto Rico veut vivre de nouveaux moments de fête, il faudra que les joueuses qui entourent les deux leaders élèvent leur niveau de jeu. L'équipe a été à la peine durant ses matchs de préparation et elle s'est lourdement inclinée contre la Pologne.
10. Serbie
Dans l'histoire du basket, une équipe a-t-elle déjà utilisé autant de joueuses en préparation que la Serbie ? Probablement que non. Nous avons le sentiment d'avoir vu défiler des dizaines d'entre elles. Mais avec la légendaire sélectionneuse Marina Maljkovic, il ne faut pas se poser ce genre de questions. Elle aime prendre son temps pour effectuer ses choix, souvent à la veille des grandes compétitions, et donner sa chance aux plus jeunes durant le processus.
Il est difficile de prédire qui composera l'effectif définitif qui sera présent en France cet été, même si les places d'Yvonne Anderson, Dragana Stankovic et Jovana Nogic semblent acquises. Un souci toutefois : la Serbie s'est récemment lourdement inclinée contre la Belgique et la France.
9. Allemagne
L'ambiance est à la fête pour les fans de l'Allemagne après la qualification pour les JO. En plus, l'équipe vient d'accueillir avec joie une distributrice de premier plan avec l'addition de la joueuse naturalisée Alexis Peterson, de quoi augmenter les chances des Allemandes dans le "groupe de la mort". Avec Leonie Fiebich, Nyara Sabally, Satou Sabally et Marie Guelich à ses côtés, le cinq de départ de l'Allemagne a fort belle allure.
Le vrai problème, c'est qu'il y a quelques interrogations concernant les remplaçantes et le début de préparation a été timide, avec une victoire d'un point contre la Finlande, deux lourds revers contre la France et un succès modeste contre une équipe de Portugal limitée.
8. Espagne
Gros coup dur pour les fans de l'Espagne - et de basket féminin en général - avec le forfait sur blessure de la superstar Raquel Carrera. Ajoutez à cela l'absence de l'expérimentée meneuse Silvia Dominguez et vous comprendrez que le moral n'est pas au beau fixe dans le camp espagnol.
L'équipe dispose cependant de talent et d'expérience. Un choix difficile a dû être fait au poste de joueuse naturalisée entre la très populaire Astou Ndour et Megan Gustafson - la seconde ayant finalement été retenue. Sera-t-elle à la hauteur des attentes placées en elle ?
7. Canada
Les Canadiennes ont eu besoin d'un coup de pouce du destin pour décrocher leur qualification pour le Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024, avec ce renversement de match miracle contre l'Espagne au Tournoi de Qualification Olympique Féminin FIBA de Sopron (Hongrie). Maintenant qu'elles sont de la partie, attendez-vous à ce qu'elles jouent crânement leur chance en France cet été.
Le retour de Kia Nurse, expérimentée et dangereuse en attaque, est une excellente nouvelle. Les intégrations des jeunes Cassandre Prosper et Syla Swords sont un autre motif de satisfaction. La sélection dirigée par Victor Lapena n'a cependant pas disputé beaucoup de matchs de préparation jusqu'à présent, donc de nombreuses interrogations subsistent encore.
6. Chine
La préparation a été longue mais les résultats ne se sont pas encore là. D'ailleurs, il va falloir que l'équipe de Chine se réveille vraiment car le temps est désormais compté. D'accord, quelques joueuses majeures ont été absentes, mais la Chine d'aujourd'hui n'a plus grand-chose à voir avec la Chine finaliste de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 et victorieuse de la FIBA Women's Asia Cup 2023...
Xu Han ne peut simplement pas tout faire toute seule. Elle a besoin d'aide, et rapidement. Les meneuses doivent aussi se réveiller parce qu'au cours des dernières semaines, elles ont été quasi inexistantes. La Chine a énormément de travail devant elle, et peu de temps pour l'accomplir.
5. Australie
L'effectif de l'Australie est plus profond qu'il n'y paraît. Les Opals ambitionnent d'aller chercher une place sur le podium olympique, ce qui ne leur est plus arrivé depuis Londres en 2012, lorsque la légendaire Lauren Jackson était l'une des leaders de l'équipe. D'ailleurs, l'Australie est l'équipe qui possède probablement le contingent le mieux fourni du tournoi au niveau des intérieures avec Magbegor, George, Tolo, Jackson, Allen, Smith - impressionnant.
Et que dire d'Isobel Borlase ? La prometteuse Australienne va sûrement être l'une des révélations de la compétition. Elle s'est montrée solide en préparation, à la sélectionneuse Brondello de l'utiliser au mieux.
4. Japon
Est-ce que la dynamique de Tokyo 2020 est vraiment de retour ? Possible. Les Japonaises ont été remarquables en préparation jusqu'ici. Boostées par le retour de la formidable distributrice Rui Machida et la brillance constante de la nouvelle star Mai Yamamoto, les Akatsuki Five semblent actuellement extrêmement dangereuses.
Saki Hayashi est une véritable menace à longue distance et les sœurs Mawuli savent faire parler leurs qualités athlétiques. Jusqu'où ira le Japon ? Si seulement les Japonaises n'étaient pas tombées dans le "groupe de la mort"...
Vous souhaitez en savoir plus sur le style de jeu du Japon ? À lire (en anglais) :
3. France
Quelle formidable opportunité pour la France ! Si tout se met parfaitement en place, les Bleues peuvent vivre un été historique. Très impressionnantes lors de leur large succès face à la Chine à Xi'an au Tournoi de Qualification Olympique Féminin FIBA 2024, les Françaises semblent inarrêtables en ce moment.
L'effectif est hyper intéressant et les intégrations des jeunes et talentueuses Dominique Malonga et Leila Lacan sont la preuve que le futur est également prometteur. Avec Marine Johannès et Gabby Williams en leaders, la France réussira-t-elle un exploit retentissant cet été ?
2. Belgique
Le fait que Julie Allemand a remporté sa course contre la montre pour être de retour à temps après une grave blessure est une fantastique nouvelle pour les Cats. Cela remonte peut-être déjà à il y a cinq mois, mais personne n'a oublié l'enthousiasme suscité par l'incroyable combat que se sont livré la Belgique et les USA au Tournoi de Qualification Olympique Féminin FIBA d'Anvers, un duel gagné au buzzer par les Américaines.
Avec en plus le retour au jeu de Kyara Linskens, la Belgique semble prête à vivre de nouveaux moments forts. Ses résultats en préparation, avec des larges succès contre la Serbie et l'Espagne, font penser que tous les voyants sont au vert pour les Cats.
1. USA
Il suffit de regarder le contingent de la sélection américaine pour comprendre toute la difficulté d'aller détroner une nation comme les USA. Toutes les Américaines présentes ont déjà gagné soit les JO, soit la Coupe du Monde Féminine FIBA, et pour plusieurs d'entre elles, même les deux. L'équipe alignera de nombreuses MVP de tournois précédents.
Diana Taurasi disputera ses 6es JO : personne ne voudra la décevoir et la voir retourner aux vestiaires à la fin de la compétition sans la médaille d'or autour de son cou avant de raccrocher définitivement les baskets.
FIBA
*Ces Power Rankings sont complètement subjectifs et ils ne sont basés sur aucun système de classement précis. Tous les commentaires n’engagent que leur auteur et le groupe d'experts qui les ont établis.