5 joueuses à suivre de près à Bourges

BOURGES (France) - Est-ce que le Tournoi de Qualification Olympique Féminin FIBA (TQOF) de Bourges se résumera à un duel entre la France et l’Australie, ou est-ce qu’un autre pays créera la surprise ?

Voici quoi qu’il en soit cinq joueuses qui auront un rôle déterminant à jouer pour leurs équipes nationales :

Marine Johannès – France

Les JO auront toujours une place particulière dans le cœur d’un(e) athlète, mais ceci est d’autant plus vrai pour Johannès, qui a fait ses débuts en sélection senior il y a quatre ans à Rio. Tout s’est rapidement enchaîné depuis pour cette talentueuse meneuse qui a séduit les fans du monde entier grâce à sa créativité et ses coups d’éclat. Elle portera les espoirs de tout un pays au moment de retrouver une salle qu’elle connaît parfaitement à Bourges, où le public local a pu assister à son éclosion au fil des ans.

Divertissante et capable de faire tourner un match, Johannès sait tout faire avec le ballon. Le décor est planté et maintenant qu’elle a pu acquérir de l’expérience en WNBA, ainsi que du temps de jeu en EuroLeague Women, le moment est venu pour elle de s’illustrer encore davantage sur la scène internationale et de s’imposer comme la leader de l’équipe de France. Le tout avec les JO de Paris 2024 dans un coin de la tête.

Liz Cambage – Australie

Sommes-nous les seuls à nous souvenir de l’intérieure des Opals en train d’essuyer le terrain à Tenerife ou désignant avec fierté le mot ‘Australie’ écrit sur son maillot alors que les fans espagnols la taquinaient durant la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018 ? Elle a mis l’ambiance à l’occasion de sa dernière sortie sur la scène mondiale et elle a aligné les performances de choix. Elle a conduit les Opals jusqu’en finale et il ne fait aucun doute qu’elle montrera la voie à suivre en France. Entre solides stats et actions spectaculaires, elle est l’une des meilleures joueuses de l’ère moderne. Elle sait s’imposer tant sur les terrains qu’en dehors. Qui pourra rivaliser avec elle si elle est en forme ? Probablement personne. En plus, depuis son dunk à Londres en 2012, son nom est indissociable des JO. L’absence de la star de WNBA à Tokyo serait une grosse déception pour tous les fans de basket féminin.

Damiris Dantas – Brésil

Habitué des JO, le Brésil sera sous pression et il aura besoin d’une Damiris Dantas au sommet de son art pour s’assurer une place dans le Tournoi olympique et avoir une chance d’effacer le mauvais souvenir de Rio, où les Brésiliennes avaient perdu leurs cinq matchs. La seule consolation pour le pays hôte avait été l’excellent rendement de son ailière, auteure de 17 points de moyenne durant les JO de Rio que le Brésil avait été la seule nation - avec le Sénégal - à finir sans victoire. Dantas est une perle et elle a réalisé deux remarquables tournois l’année passée, guidant son pays vers le bronze à l’AmeriCup Women, puis se montrant à son avantage au Tournoi de pré-Qualification Olympique Féminin FIBA. Le plus impressionnant avec Dantas, ce n'est pas sa capacité à finir meilleure marqueuse et/ou rebondeuse d'un match : c'est surtout qu'elle est souvent simplement la plus efficace sur le terrain. Sachant qu'une grande part de la pression et de la responsabilité repose sur ses épaules, cela ne fait que souligner sa classe. Ce tournoi sera un gros test pour le Brésil et si celui-ci passe l'écueil, il devra très certainement beaucoup à Dantas.

Pamela Rosado – Porto Rico

On vous entend : pourquoi ne pas avoir choisi Jennifer O'Neill, qui brille en EuroCup Women avec Artego Bydgoszcz, ou peut-être Jazmon Gwathmey, qui vient de signer en Italie avec Geas Sesto San Giovanni ? À l'évidence, ce duo est le centre d'intérêt de tous les scouts des équipes qui seront engagées à Bourges. Mais si le Porto Rico, de loin pas favori, entend créer la surprise, il lui faudra qu'une autre joueuse s'illustre. Et c'est justement ce qu'on attend de Rosado. Elle est expérimentée et elle a déjà participé à une Coupe du Monde Féminine FIBA. Elle aura un rôle de métronome pour sa sélection nationale et si elle arrive à gérer la pression et à garder son calme, le Porto Rico pourra gêner ses adversaires. Elle aura l'avantage de débarquer en France avec toute la confiance emmagasinée lors du tournoi de pré-qualification de l'an passé : elle avait été la meilleure passeuse et scoreuse de son pays. Ce niveau de jeu sera indispensable pour que le Porto Rico ait une chance de réaliser son rêve olympique.

Alexia Chartereau - France

Quand on évoque l'équipe de France, toute l'attention se porte sur Marine Johannès. Mais il ne fait aucun doute que c'est Chartereau qui a été la plus constante et la plus efficace au cours des 6-12 derniers mois. Elle a vraiment le vent en poupe, ce qui lui a d'ailleurs valu d'être élue 'EuroLeague Women Young Player of the Year' de la saison 2018-19. Elle a poursuivi sur sa lancée tant en club qu'en sélection nationale. Les fans des Bleues ont de quoi se réjouir, car elle compose un fantastique duo avec son ex-coéquipière à Bourges. Leur complicité est indéniable. Chartereau sera certainement extrêmement motivée par la possibilité d'obtenir le billet pour Tokyo au Prado, 'sa' salle. Les JO de Rio étant arrivés trop tôt dans sa carrière, elle aura là une belle occasion d'accéder à sa premier Tournoi olympique. Chartereau est une joueuse de grande classe. Sa redoutable adresse au tir en fait une adversaire difficile à défendre, ce d'autant qu'elle apparaît quasi imperturbable. Le public local sera à fond derrière elle et nul doute qu'elle saura puiser dans ses encouragements l'énergie pour se sublimer et démontrer à tous pourquoi, à 21 ans, elle est considérée comme l'une des joueuses les plus prometteuses d'Europe, voire même du monde.

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