Qualification historique de l'Allemagne, victorieuse du Brésil (73-71)
L’équipe nationale d’Allemagne a écrit l’histoire dimanche en s’imposant face au Brésil (73-71) lors de son dernier match du TQOF de Belém, se qualifiant du même coup pour la toute première fois pour le...
BELEM (Brazil) – L’équipe nationale d’Allemagne a écrit l’histoire dimanche en s’imposant face au Brésil (73-71) lors de son dernier match du TQOF de Belém, se qualifiant du même coup pour la toute première fois pour le Tournoi Olympique Féminin.
Les Européennes ont dépassé toutes les attentes pour finir l’événement avec un bilan de 2-1, de quoi leur ouvrir les portes des JO de Paris 2024.
La victoire a évidemment causé le désarroi du public brésilien présent à la Arena Guilherme Paraense au terme d’une fin riche en suspense, le résultat ayant non seulement son importance pour les deux équipes, mais aussi pour la Serbie.
À la fin, c’est le Brésil qui fait les frais de cette courte défaite, laissant la 3e place à la Serbie.
Le tournant : à moins de deux minutes du terme de la partie, le Brésil a mené 67-63 (mais il devait s’imposer d’au moins 8 points pour se qualifier). Satou Sabally a pénétré avec détermination, provoquant la 5e faute de Kamilla Cardoso. Celle-ci, frustrée par l'attitude provocatrice de Sabally suite à l'action (elle a d'ailleurs écopé d'une faute technique), a alors poussé Sabally, avec comme conséquence une faute disqualifiante.
Cette série d'événement a permis à l'Allemagne de réussir son come-back, avec notamment un panier de l'aînée des sœurs Sabally et des lancers francs de Svenja Brunckhorst et de Leonie Fiebich pour anéantir tout espoir de qualification du Brésil.
TCL Player of the Game : à l'évidence gênée par sa blessure à l'épaule contractée jeudi, Satou Sabally n'en a pas moins réalisé une performance mémorable avec 20 points, 11 rebonds, 4 assists, 2 ballons récupérés et 1 contre en 39:04 de jeu.
L'ailière de 25 ans a réussi un 6/13 aux tirs et elle s'est retrouvée à 20 reprises sur la ligne des lancers francs, témoignage de son agressivité proche du panier.
Leonie Fiebich a terminé meilleure marqueuse de l'Allemagne avec 22 points, la plupart inscrite aux lancers francs (9-11) et à trois points (3-11). Elle a également cumulé 11 rebonds, 1 ballon récupéré et 1 contre. Nyara Sabally a quant à elle ajouté 10 points et 5 rebonds.
Côté brésilien, Kamilla Cardoso s'est une nouvelle fois illustrée avec 19 points, 13 rebonds et 3 ballons récupérés, tandis que Damiris Dantas a fini meilleure marqueuse avec 20 points (7/18 aux tirs). Tainá Paixao a également inscrit 19 points pour les hôtes.
En chiffres : l'Allemagne a tiré 41 lancers francs, fruits de sa volonté d'aller au panier et de sa détermination, poussant les Brésiliennes à commettre 32 fautes. Les Allemandes en ont transformé 23, contre 19 pour le Brésil. Ce dernier a pourtant été le plus adroit dans cette exercice avec un taux de réussite de 79,2 %, contre 56,1 % pour les Allemandes.
Les deux équipes ont eu de la peine en attaque (moins de 40 % aux tirs et moins de 30 % aux tirs à trois points) et elles ont également combiné pour 38 ballons perdus (16 pour l'Allemagne, 22 pour le Brésil). Aucune des deux formations n'a cependant su profiter des erreurs de l'adversaire.
À retenir : c'est un accomplissement historique pour les joueuses de la coach Lisa Thomaidis, puisque c'est aussi la première fois qu'elles se qualifient sur le terrain pour un événement mondial. L'Allemagne a bien pris part à la Coupe du Monde Féminine FIBA 1998, mais elle s'était qualifiée en tant que nation hôte. Pour rappel, c'est elle qui organisera le tournoi mondial de 2026.
Ce revers a mis abruptement fin aux rêves olympiques du Brésil, qui avait abordé cette compétition plein d'espoirs, non seulement parce qu'il avait l'avantage d'évoluer devant son public, mais également parce qu'il avait été sacré champion de la FIBA Women’s AmeriCup 2023.
Ils ont dit : « Je n'ai jamais vu une telle combativité et détermination. Satou a voulu jouer, je ne sais même pas si elle arrive encore à lever le bras. Elle a tiré avec sa mauvaise main. Cette qualification me rend très heureuse. Nous avons écrit l'histoire. Cette équipe n'a jamais participé aux JO. Je suis extrêmement fière de mes joueuses. Il y a 8 mois, je pense que nous étions classées à la 36e place mondiale. Nous occupons maintenant la 25e place et je suis convaincu que cet accomplissement va gonfler le moral de la sélection allemande. Comme je l'ai dit hier, notre modèle est l'Australie. Cette qualification pour les JO est formidable. » – Lisa Thomaidis, coach de l'Allemagne
« Pour être honnête, je suis sans voix. En dépit des blessures et des problèmes, ce que cette équipe a réalisé aujourd'hui et durant tout le tournoi est incroyable. Nous avons su rester solidaires malgré la foule hostile. Je suis très fière de nous. Évidemment, c'est une journée historique pour le basket allemand. » – Svenja Brunckhorst, meneuse de l'Allemagne
« C'est un moment difficile à vivre. L'équipe était prête à jouer ce tournoi. C'était un groupe compliqué avec la Serbie, l'Australie et l'Allemagne. Le basket allemand vit un temps fort, pas seulement chez les femmes, mais chez les hommes aussi, avec le titre mondial remporté l'année passée. La fédération allemande fait de l'excellent travail. Je l'ai dit avant le tournoi : si à la fin il faut désigner un coupable en cas de non-qualification pour les JO, c'est moi. Notre équipe, notre staff, la fédération brésilienne, le Comité olympique brésilien, tout le monde a travaillé dur pour essayer de participer au Tournoi Olympique Féminin. Je suis responsable de cet échec. Nous sommes évidemment très tristes de ne pas pouvoir participer aux JO. Il me faut maintenant prendre un peu de recul et réfléchir à la suite à donner. » – José Neto, coach du Brésil
« Je suis très triste car comme tout le monde le savait, je souhaitais prendre ma retraite internationale à Paris. Malheureusement, nous avons échoué dans notre mission. Je suis très satisfaite et reconnaissante de la performance des filles. Nous avons beaucoup travaillé pour en arriver là. Nous savions la difficulté de la tâche qui nous attendait. » – Erika de Souza, intérieure du Brésil
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