Palau, l’indémodable

MADRID (Tournoi de Qualification Olympique féminin FIBA 2016) – Lors du TQO (13 – 19 juin, Nantes), l’Espagne sera parmi les favorites pour aller chercher un billet pour Rio.

La Roja, troisième au classement FIBA, a plusieurs arguments à faire valoir, dont Laia Palau.

Palau lors de la Coupe du Monde 2014, sa quatrième en carrière

Le sélectionneur, Lucas Mondelo est admiratif de sa joueuse, capable d’évoluer encore au haut niveau à maintenant 36 ans. Palau était l’une des pièces importantes du titre à l’EuroBasket Women 2013, puis de la médaille d’argent lors de la Coupe du Monde 2014 et enfin de la médaille de bronze lors du dernier EuroBasket. Avec son club de Prague, Palau a aussi brillé.

En 2015, elle a remporté l’EuroLeague Women (8,6 points, 5,1 rebonds, 7,1 passes) et, cette saison, elle a de nouveau participé au Final Four (défaite en demi-finale face à Ekaterinbourg). Bref, même si les années passent, elles ne semblent pas avoir d’emprise sur la meneuse espagnole.

Elle s'arrêtera de jouer quand elle l'aura décidé. Mais, encore aujourd'hui, c'est vraiment le capitaine du navire et son rôle est aussi important sur qu'en dehors du parquet. - Mondelo

« C’est la meilleure passeuse d’Europe », assène son coach. « C’est les chiffres qui le disent ! Sa qualité de passe est exceptionnelle. Elle pourrait marquer davantage mais je crois qu’elle préfère créer du jeu pour ses coéquipières plus que toute autre chose. »

Un autre atout pour l’Espagne ? Son style de jeu. Les joueuses de la Roja aiment courir et le rythme qu’elles imposent à leurs adversaires peut vite devenir insoutenable.

« Toutes nos joueuses ont compris ce qu’on voulait mettre en place : être agressif en défense, être intelligent dans les lectures et faire preuve de créativité », décrypte Mondelo. « Le jeu de passes, le ‘tiki-taka’… C’est notre identité de jeu. Prendre des risques en défense, forcer nos adversaires à faire des erreurs. Quand on est bien en place de ce côté-là, on peut développer notre jeu rapide. »

Le ‘tiki-taka’ sonne plus football (un jeu fait de passes courtes, de beaucoup de mouvements et basé sur la conservation du ballon). Mis à part le côté conservation de la balle – qui est impossible avec l’horloge des 24 sec -, le jeu de Palau et cie est assez proche de ce concept.

Enfin, si on regarde dans le rétro, les Espagnoles auraient sûrement fait mieux lors du dernier EuroBasket si Sancho Lyttle avait été là. La pivot, originaire des Caraïbes, avait été élue MVP de l’EuroBasket Women 2013 et dans le cinq idéal de la Coupe du Monde 2014.

Lyttle avait guidé l'Espagne au titre lors de l'Euro 2013

Lyttle sera de retour en sélection cet été avec pour objectif la qualification pour les JO, compétition qu’elle n’a jamais disputée.

Avec Sancho dans notre équipe, on passe dans une autre dimension. - Mondelo

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