L'Iran dans la bonne direction

TURIN (2016 FIBA Olympic Qualifying Tournaments) - Il est souvent difficile voire impossible de mettre en avant les qualités d'une équipe qui s'est faite dominer 78-53.

Pourtant, l'Iran a beaucoup de bonnes choses à retenir de sa défaite lundi face à la Grèce lors de son match d'ouverture du Tournoi de Qualification Olympique (TQO) à Turin.

Les Iraniens ont rejoint le Nord de l'Italie avec un groupe de joueurs talentueux mais inexpérimenté. Ils ne sont pas favoris dans ce TQO, mais cela aurait été la même chose avec plus de vétérans dans l'effectif.

"Mon objectif n'est pas de tirer des leçons pour être meilleur et un jour, être plus dominant face à des équipes asiatiques. Le but est de devenir assez bon pour un jour les battre et, j'espère que nous nous sommes un peu rapprochés de cet objectif ." - Le coach de l'Iran, Dirk Bauermann

Ainsi, lorsque ses joueurs sont capables de rivaliser face à une puissance européenne comme la Grèce dans la totalité du premier quart temps puis lors d'autres séquences de le rencontre, comme l'Iran l'a fait lundi, le coach Dirk Bauermann a de quoi être satisfait.

Behnam Yakhchali et Mohammad Jamshidi sont les Iraniens qui se sont le plus illustrés face à la Grèce. Yakhchali, qui aura 21 ans le 12 juillet, a réalisé une très très intéressante performance face aux Grecs. Idem pour Jamshidi, qui aura 25 ans à la fin du mois.

Yakhchali a terminé la rencontre avec un 4 sur 8 aux tirs à longue distance, 2 sur 4 pour Jamshidi. Les deux joueurs ont scoré 25 des 53 points de l'Iran. Ils ont également été bons dans la gestion et la distribution de la balle.

"Nous avons une superbe jeune équipe", déclare Bauermann. "Nous profitons aussi du leadership des (vétérans) Oshin (Sakakian), Hamed (Haddadi) et Arsalan (Kazemi)."

Mais l'Iran paye la jeunesse de son collectif et le manque d'expérience à ce niveau de compétition, en commetant des erreurs. Jamshidi a perdu 7 des 27 balles perdues de son équipe. La Grèce a profité de ses ballons égarés en scorant 33 points. L'Iran a également réalisé de nombreuses fautes dommageables.

"Parfois, parce que nous avons une jeune équipe, nous avons tendance à commettre des erreurs et les pertes de balles s'enchaînent ", explique Bauermann. «Mais nous avons une jeune équipe et nous sommes ravis d'avoir une jeune équipe. Nous sommes en train de nous développer. Nous travaillons dur chaque jour. Ces rencontres sont très importantes car la plupart de nos joueurs n'ont que peu d'expérience internationale Nous n'avons pas de compétitions comme l'Euroleague ou l'Eurocup en Asie."

Bauermann connaît le jeu européen. L'Allemand a exercé son métier sur le vieux continent la majeure partie de sa vie. Il a dirigé l'équipe nationale d'Allemagne pendant une longue période, menant la sélection jusqu'à la finale de l'EuroBasket 2005, décrochant aussi une particpation aux Jeux Olympiques 2008. Bauermann a également été le sélectionneur de la Pologne.

Avec plus de concurrence sur le vieux continent, il estime donc que ses joueurs sont désavantagés. Selon lui, plus ils affronteront des équipes comme celles présentes lors de ce TQO, plus ils progresseront.

"Nous avons joué contre les Lettons il y a quelques jours", déclare Bauermann. "Certains d'entre nous ont été étonnés de leur bon niveau défensif, leur lecture de jeu, leurs prises de décision. C'est évident qu'aujourd'hui, nous nous sommes déjà ajustés.

"Donc, pour nous, je pense qu'il est extrêmement important de jouer le plus de matchs possible face aux meilleures équipes européennes, ou n'importe quelle équipe européenne. Cela nous aide énormément.

"Mon objectif n'est pas de tirer des leçons pour être meilleur et un jour, être plus dominant face à des équipes asiatiques. Le but est de devenir assez bon pour un jour les battre et, j'espère que nous nous sommes un peu rapprochés de cet objectif. "

L'Iran retrouve le terrain mardi face au Mexico dans le Groupe A. Ils doivent l'emporter pour avoir une chance de rejoindre les demi-finales.

FIBA