Bogdanovic voit la Croatie au Japon cet été
Qualification en 2008. Qualification en 2016. Hôte en 2020. La Croatie ambitionne de réaliser un 3-sur-3 dans les Tournois de Qualification Olympique FIBA (TQO) et pour ce faire, elle comptera notamment...
SPLIT (Croatia) - Qualification en 2008. Qualification en 2016. Hôte en 2020. La Croatie ambitionne de réaliser un 3-sur-3 dans les Tournois de Qualification Olympique FIBA (TQO) et pour ce faire, elle comptera notamment sur toute la verve offensive de son scorer Bojan Bogdanovic.
La gâchette du Utah Jazz était présente à Turin (Italie) il y a quatre ans. La qualification en poche, il s'était ensuite illustré aux JO de Rio en conduisant son équipe jusqu'en quarts de finale d'un Tournoi olympique dont il avait fini meilleur marqueur.
Se fiant à son expérience, Bogdanovic a le sentiment que tout ira de nouveau bien pour la Croatie cet été.
"Nous étions en mode guerrier en 2016. Nous voulons rééditer cette performance cet été," lance un Bojan Bogdanovic qui a en permanence l'équipe nationale dans un coin de sa tête, même en pleine bourre avec Utah.
En 2016, le TQO de Turin avait souri aux Croates
"La mentalité se doit d'être - gagner, gagner, gagner et ne pas trop réfléchir. Nous sommes conscients que toutes les équipes engagées dans ce TQO ambitionnent de se qualifier pour les JO, car participer à cette compétition est le rêve de tout athlète. Le basket est l'un des sports les plus suivis aux JO, chaque joueur a des souvenirs de la Dream Team, de la Team USA, de la sélection nationale de son propre pays ou des JO en général."
Dans sa quête olympique, la Croatie aura un atout de taille : à Split, Bogdanovic et ses coéquipiers pourront en effet compter sur le soutien inconditionnel de leurs fervents fans.
Bojan connaît bien cette ferveur, lui qui passe beaucoup de temps chaque été dans la ville croate. Il est lui-même fan du Hajduk, club local de foot, et il ne manque aucun de ses matchs durant la trêve estivale de la NBA.
"J'ai été si heureux d'apprendre que nous jouerions à Split !"
"C'est une ville qui adore le basket et c'est l'un de mes endroits préférés dans le pays. Jouer à domicile doit être un avantage pour nous, nous devons démontrer à nos compatriotes que nous pouvons gagner chez nous. Les fans en parlent déjà beaucoup, selon ce que m'en disent ma famille et mes amis qui vivent en Croatie. Nous en discutons aussi entre nous, les joueurs. Évoluer à la maison est un privilège et nous voulons en tirer profit. Ça va être fantastique. Nous ne voulons ni ne pouvons pas les décevoir. Nous comptons sur eux pour jouer le rôle du 6e homme," sourit un Bogdanovic tout excité.
"NOUS DEVRONS DISPUTER CHAQUE MATCH COMME SI C'ÉTAIT UNE FINALE, COMME SI NOS VIES DÉPENDAIENT DE L'ISSUE DE LA PARTIE." - Bojan Bogdanovic
La Croatie partage un groupe avec la Tunisie et le Brésil, tandis que dans l'autre, il y a Allemagne, Russie et Mexique. Le joueur de 30 ans connaît suffisamment bien le basket international pour savoir à quel point il faut se montrer prudent quand on évoque ses adversaires.
"La Tunisie a la meilleure équipe d'Afrique, ils jouent ensemble depuis longtemps et ils sont très expérimentés. Les Tunisiens sont toujours présents dans les grandes compétitions mondiales, comme la Coupe du Monde FIBA et les JO, cela signifie donc qu'ils ont le niveau requis. Le Brésil aligne de nombreux joueurs NBA et d'autres qui jouent dans d'excellentes équipes européennes. Nous connaissons tous Varejao, Barbosa et Nene, mais il y a quelques très bons jeunes, comme Bruno Caboclo par exemple. Ces deux équipes sont compétitives et nous ne pouvons pas nous permettre de les prendre de haut. Nous devrons disputer chaque match comme si c'était une finale, comme si nos vies dépendaient de l'issue de la partie," insiste-t-il.
Parlant du Brésil, la transition est toute faite pour évoquer les JO de Rio. Bogdanovic y avait fini meilleur marqueur du tournoi avec une moyenne de 25.3 points par match, soit la plus haute depuis le Brésilien Oscar Schmidt et ses 27.4 points en 1996.
Sans surprise, son visage s'illumine lorsqu'il reparle de l'aventure brésilienne de 2016.
"Oh mec, j'ai tellement de bons souvenir des JO de Rio ! L'ambiance était fantastique, les gens et le public si incroyables et bruyants. Toute l'aventure a été inoubliable. Les JO sont quelque chose d'unique et quand tu es un athlète et que tu as la chance d'y participer, tu veux faire de ton mieux et aider ton pays à briller. Je pense que nous avons réussi plein de belles chose durant le tournoi et que nous ne sommes pas passés loin d'une place en demi-finale, ce qui aurait été formidable parce que nous aurions alors pu nous battre pour une médaille. Nous avons énormément appris durant cette compétition et les jeunes ont rapidement acquis beaucoup d'expérience. Nous souhaitons revivre ce genre de moments, dès cet été."
La Croatie est déjà montée sur le podium olympique. C'était en 1992, lorsque l'impitoyable 'Dream Team' américaine s'était défaite du pendant croate qui alignait entre autres Drazen Petrovic, Toni Kukoc et Dino Radja.
"Cette génération a été une pionnière pour le basket croate, elle a prouvé que la Croatie pouvait briller sur la scène internationale. Un petit pays comme le nôtre, à ce niveau, qui a autant de succès - c'était incroyable," se rappelle Bogdanovic.
"Ils ont écrit l'une des plus belles pages de notre histoire. Tout le monde s'en souvient et en parle encore au pays. Certaines personnes (à travers le monde) ont découvert la Croatie grâce à cette équipe de basket et souvent, même aux USA, j'ai des gens qui viennent me parler des JO de 1992 et qui me disent à quel point ces Croates les avaient impressionnés."
Avec un Bogdanovic au sommet de son art, avec le soutien inconditionnel du public, attendez-vous à ce qu'en 2048 les gens parlent encore de ce Tournoi de Qualification Olympique FIBA 2020 de Split.
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