L'Allemagne arrivera-t-elle à arrêter le Brésil ?

SPLIT (Croatie) - Cela fait une semaine que le Brésil se montre dominateur sur la côte Est de la mer Adriatique. Il ne lui reste plus qu'un seul obstacle à franchir pour atteindre Tokyo. Dans la finale du jour, il sera opposé à l'Allemagne, l'autre équipe invaincue de ce TQO.

Le coach Aleksandar Petrovic savoure son retour au pays, même s'il doit être quelque peu surpris de ne pas retrouver la Croatie en face de lui dimanche. Depuis une année et demie, il n'avait de cesse de dire ne pas vouloir trop montrer dans la première confrontation contre les Croates, afin d'avoir une ou deux surprises à dévoiler en finale. Cependant, Maodo Lo et Cie ont gâché ses plans.

Une autre mauvaise prédiction de Petrovic, qui sait rire de lui-même.

"(Au FIBA EuroBasket) En 2017, je n'arrêtais pas de dire que je voulais affronter la Russie en huitièmes de finale. Vous vous souvenez du résultat," lâche le coach du Brésil. À l'époque, Petrovic coachait la Croatie. Son souhait avait été exaucé, car les Croates avaient effectivement affronté les Russes dans la phase à élimination directe, mais ces derniers s'étaient largement imposés (101-78) à Istanbul.

"Je ne vais donc pas m'exprimer sur la finale. Je ne veux me concentrer que sur mon équipe. Nous avons évidemment analysé la prestation de l'Allemagne contre la Croatie."

Le Brésil est monté en puissance au fil du tournoi, se défaisant de la Tunisie de 26 points, de la Croatie de 27 et enfin du Mexique de 28. Une victoire de 29 points en finale semblerait la suite logique de cette série de succès.

"Sans commentaire," sourit Petrovic en entendant ces chiffres.

Le fait que le Brésil n'a pas vraiment été mis à l'épreuve dans ce tournoi est important. Cela signifie que personne n'a dû trop s'employer, les joueurs étant ainsi bien reposés et en parfaite condition physique pour les 40 minutes les plus cruciales de la semaine.

"Dans ce genre de tournois, c'est difficile de maintenir le même niveau de jeu tout le temps," explique Vitor Benite en référence à l'importance d'avoir un bon banc.

D'un autre côté, peut-être que ce constat sera un avantage pour l'Allemagne, qui elle, a connu un parcours bien différent à Split. Les hommes du coach Henrik Rodl ont en effet gagné trois matchs serrés, de quoi aborder avec confiance une éventuelle fin de match tendue.

"Ça va être difficile. Le Brésil a l'air très fort, très régulier," commente Maodo Lo au sortir de son show contre la Croatie en demi-finale, avec ses 29 points et 8 assists.

"Nous devons afficher la même attitude, rester solidaires quoi qu'il arrive, nous battre et croire en nous. Nous avons une fantastique occasion dimanche. Nous sortons d'un match éprouvant, il va falloir enchaîner demain. Nous n'avons pas beaucoup de temps pour récupérer, notre attitude sera déterminante."

L'Allemagne a une chance de mettre fin à 13 années d'absence des JO, sa dernière participation datant de 2008 à Beijing (Chine), lorsqu'elle avait décroché la 3e place du même genre de tournoi à Athènes (Grèce) pour obtenir le droit d'aller en Chine. Le Brésil entend toutefois bien gâcher la fête des Européens. Des quatre Tournois de Qualification Olympique FIBA actuellement en cours, le Brésil est la seule équipe non-européenne à avoir atteint la finale.

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