VICTORIA (Canada) – Six pays, un seul billet pour les JO : quelle est la plus grande question autour de chacun des équipes engagées cette semaine à Victoria ?

Qui s'affirmera comme le leader de la Turquie ?

Après le Canada, la Turquie est la seconde formation avec le plus de joueurs NBA.

Ersan Ilyasova, Furkan Korkmaz et Cedi Osman ont récemment bouclé leur saison professionnelle et ce trio aura à cœur d'essayer de qualifier la Turquie pour ses premiers JO depuis 1952.

Ilyasova, 34 ans, fait partie du cadre national depuis 2006 et il tourne avec des moyennes de 11.7 points et 5.9 rebonds en plus de 52 matchs disputés dans des événements FIBA. Il a conduit la Turquie jusqu'en finale - perdue - de la Coupe du Monde FIBA 2010 organisée au pays.

Osman, très en vue lors de la Coupe du Monde FIBA 2019 en Chine avec une moyenne de 20.4 points par match, et Korkmaz, qui affiche un taux de réussite à trois points de 45.5 % en 21 matchs FIBA, sont prêts à bien l'épauler.

Avec autant d'atouts offensifs, la Turquie a de quoi inquiéter les meilleurs défenses.

Sur qui se reposera la Grèce ?

Giannis Antetokounmpo. Vassilis Spanoulis. Giorgos Printezis. Éléments essentiels de la sélection grecque depuis de nombreuses années, ils seront tous absents au Canada.

La Grèce aura fort à faire et elle devra franchir une énorme montagne - le Canada - pour arriver aux JO, selon les dires du coach Rick Pitino en janvier 2020. La Grèce, dont la tradition dans le monde du basket est grande, ne s'est plus qualifiée pour les JO depuis 2008.

Le chemin ne sera une nouvelle fois pas simple pour les Grecs. Avec les absences confirmées de Giannis Antetokounmpo, Spanoulis et Printezis, sur qui la Grèce pourra-t-elle s'appuyer pour atteindre le sommet ?

Nick Calathes a évolué en NCAA Division I, en NBA et à l'étranger, avec notamment deux saisons sous les ordres de Pitino au Panathinaikos. À 32 ans, il est le joueur le plus âgé de l'effectif grec et il a à n'en pas douter la carrure d'un leader.

Parmi les autres candidats, citons Kostas Sloukas, qui compte 42 sélections en équipe nationale, ou encore le jeune Georgios Papagiannis (23 ans/2.16m), qui a également joué sous les ordres de Pitino au Panathinaikos et qui fait partie de la sélection senior depuis ses 18 ans. Kostas Antetokounmpo, frère cadet de Giannis, a lui remporté le titre NBA l'an passé avec les Los Angeles Lakers.

La Chine pourra-t-elle obtenir une 10e participation consécutive ?

La Chine s'est qualifiée pour toutes les olympiades depuis 1984, soit neuf fois consécutivement, ce qui en fait la 3e plus longue série derrière l'Australie (13) et les USA (10).

Arrivera-t-elle à décrocher une 10e qualification de suite à Victoria ?

Plusieurs pièces majeures manqueront, notamment l'intérieur star Yi Jianlian, qui n'a pas pu prendre part à la dernière saison de CBA à cause d'une blessure à un tendon d'Achille. Ailun Guo et Zhelin Wang sont également absents.

Avec une moyenne d'âge de 24 ans, la Chine alignera l'une des équipes les plus jeunes de ce TQO. Son 29e rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' ne présage toutefois rien de bon pour elle.

Nick Nurse brillera-t-il à nouveau ?

Comme coach des Toronto Raptors, Nurse est devenu une idole au pays après avoir guidé la franchise canadienne vers le titre NBA en 2019. S'il parvient à qualifier le Canada pour les JO, auxquels il n'a plus participé depuis 2000, nul doute que son aura grandira encore énormément.

Pour y parvenir, il disposera d'une armada de joueurs NBA, avec Andrew Wiggins, RJ Barrett et Luguentz Dort en tête de liste. Il y aura aussi l'ancien N° 1 de la NBA Draft Anthony Bennett, qui a été le meilleur marqueur canadien durant les Éliminatoires de la FIBA AmeriCup 2020 avec une moyenne de 18 points par match.

Les organisateurs vont autoriser la présence de spectateurs dans la salle à partir du 1er juillet, de quoi galvaniser les protégés de Nurse dans leur quête de qualification olympique.

Satoransky peut-il porter la République tchèque ?

Tomas Satoransky ne portera pas à lui tout seul les espoirs des fans de la République tchèque, mais il est évident qu'une éventuelle qualification pour une première participation depuis la séparation de la Tchécoslovaquie dépendra énormément de ses prestations.

Satoransky, qui joue aux Chicago Bulls, est l'un des quatre seuls Tchèques à avoir accédé à la NBA, d'où son statut de star. Il a brillé lors de la Coupe du Monde FIBA 2019 avec des moyennes de 15.5 points, 8.5 assists et 5.6 rebonds par match et le même genre de performances seront attendues de lui cette semaine à Victoria.

L'Uruguay peut-il créer la surprise ?

L'Uruguay a clairement un statut d'outsider, lui qui ne pointe qu'au 45e rang du 'FIBA World Ranking, présenté par Nike'. Son joueur le plus expérimenté est l'intérieur Esteban Batista (37 ans), tandis que la moyenne d'âge de l'équipe est de 29 ans.

Si les Uruguayens veulent créer la surprise à Victoria, il faudra que les joueurs les plus expérimentés - Nicolas Borsellino, Mathias Calfani, Bruno Fitipaldo, Luciano Parodi et Kiril Wachsmann - fassent parler leur expérience FIBA, un atout précieux face à des équipes plus jeunes.

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