Power Rankings - Volume 2

TOKYO (Japon) - Le Tournoi Olympique Féminin de Tokyo est sur le point de débuter, nous vous proposons donc la seconde édition des 'Power Rankings'.

En prenant en considération les annonces d'effectifs, les blessures, les absences, la tradition, les matchs de préparation (ou le manque de ceux-ci), et notre premier volume des Power Rankings, voici la situation telle que nous la voyons à l'aube de la compétition. Un troisième volume sortira juste avant les quarts de finale.

#1 USA   (0)

Bilan des Éliminatoires : Qualifiés en tant que vainqueurs de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 1ers

Les choses ne se sont pas passées comme prévu en préparation, avec les Américaines encaissant non pas une, mais deux défaites surprises. La première contre une équipe All-Stars de WNBA, la seconde contre une sélection australienne galvanisée par l'absence de sa pièce maîtresse Liz Cambage.

Pour la plupart des nations, ceci aurait comme conséquence un recul dans ce classement. Mais avec une équipe aussi talentueuse que celle des USA, cela ne pourrait que la rendre d'autant plus dangereuse et motivée pour remettre de l'ordre dans la capitale japonaise.

C'est le sentiment qui s'est dégagé lors de sa démonstration face au Porto Rico suite à ces deux revers. Elle reste l'équipe à battre. L'histoire montre aussi que quand il s'agit des JO, les USA ne se contentent pas juste de gagner des matchs et des médailles d'or : ils écrasent leurs adversaires.

Sonja Vasic propulsera-t-elle la Serbie vers sa première finale olympique ?

#2 Serbie   (0)

Bilan des Éliminatoires : 2-1 (2e du Groupe A, Belgrade)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 8e

Peut-être que le manque de matchs de préparation à cause des précautions relatives à la COVID-19 est, contrairement à d'autres équipes, un avantage pour la Serbie, après tous ses efforts au FIBA Women's EuroBasket. Les Serbes devront en effet pouvoir recourir à toute leur énergie pour imposer leur défense étouffante à leurs adversaires.

Pour justifier ce rang, elles doivent poursuivre sur leur lancée, elles qui ont remporté deux médailles d'or et une de bronze depuis 2015. Après tout, elles ont pris le 3e rang à Rio et elles disposent d'un groupe apparemment meilleur cette année.

La coach Marina Maljkovic n'a opéré qu'un changement dans l'effectif avec le retour de l'expérimentée Dragana Stankovic. La Serbie peut et devrait viser haut avec un tel contingent de joueuses, fortes mentalement, collectives et entourant parfaitement la leader Sonja Vasic. Je vous mets au défi de trouver quelqu'un qui ne l'admire pas !

#3 Chine   (+1)

Bilan des Éliminatoires : 3-0 (1re du Groupe B, Belgrade)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 9e

Sommes-nous trop optimistes en classant la Chine si haut ? Peut-être, surtout qu'elle n'a affronté aucun gros adversaire depuis plus d'une année. Le coach Xu Limin ne cache pas son inquiétude au moment d'aborder le tournoi de Tokyo.

Sur le papier, ce 3e rang semble présomptueux. Mais à y regarder de plus près, il faut admettre que ses intérieures sont parmi les meilleures à leurs postes, avec les néophytes Xu Han et Yueru Li, ainsi que les combatives Ting Shao et Sijing Huang. Tout va dépendre des performances des arrières, où la présence de Meng Li à l'aile sera précieuse - un sujet abordé récemment.

Si Liwei Yang et Yuan Li jouent bien, la Chine sera dure à battre. En plus, elle n'évoluera pas très loin de chez elle. De quoi finir sur le podium ?

#4 France   (+2)

Bilan des Éliminatoires : 3-0  (1re du Groupe A, Bourges)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 5e

C'est peut-être généreux. Ce n'est toutefois pas une simple réaction à la large victoire contre le Porto Rico. Les raisons de cette progression de deux places sont simples : la profondeur de son effectif, son talent, l'équilibre entre expérience et jeunesse... Sandrine Gruda, Endy Miyem, Marine Johannès, etc. 

Ajoutez à cela la déception d'un 5e échec consécutif en finale du FIBA Women's EuroBasket et le besoin de rebondir au plus vite. Comment la France pourrait-elle rater une place en demi-finales ? Allez. C'est le moment ! Rien ne sert d'attendre jusqu'en 2024.

C'est le moment, maintenant. L'heure est venue de retrouver la dynamique de Londres en 2012. Les Françaises le doivent à leurs fans après la défaite à Valence.

Sans Liz Cambage, les Opals de la coach Sandy Brondello monteront-elles sur le podium ?

#5 Australie   (-2)

Bilan des Éliminatoires : 2-1 (2e du Groupe A, Bourges)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 2e

Voilà l'équipe que vous attendiez de découvrir dans ce classement. Où classer les Opals après le départ de leur superstar Liz Cambage : verre à moitié plein ou à moitié vide ? La vérité ? Impossible de le dire vraiment. Son départ va-t-il galvaniser les troupes ou au contraire laisser un vide impossible à combler dans les moments décisifs ?

Nous avons choisi une sorte de compromis avec cette 5e place. Avec des joueuses telles que Leilani Mitchell, Steph Talbot, Bec Allen et Ezi Magbegor, les Opals possèdent encore une très belle équipe. Une médaille ne serait pas une surprise, surtout si la coach Sandy Brondello fait un aussi bon travail que lors de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2018.

La seule interrogation reste toutefois la gestion des moments les plus chauds de la compétition : avant, les Australiennes n'avaient qu'à confier le ballon à Cambage, ou sa présence suffisait à créer des espaces.

#6 Belgique   (-1)

Bilan des Éliminatoires : 2-1 (2e du Groupe A, Ostende)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 6e

Sévère ? Peut-être - mais cela correspond maintenant à son classement au FIBA World Ranking. Une défaite contre le Japon en préparation ne suffit pas à perdre une place, mais c'est plutôt la manière qui en est la cause. Plus précisément Emma Meesseman qui marque plein de points et une de ses coéquipières qui s'illustre. Cela a souvent fonctionné comme ça pour la Belgique.

Mais pour monter sur le podium olympique, les 'Cats' devront essayer de moins dépendre du rendement de leur superstar. Les Belges disposent d'un bon banc et d'excellentes joueuses. Si elles évoluent à leur meilleur niveau, elles n'ont aucune raison de s'inquiéter au sujet de leur toute première apparition aux JO.

Regarder la Belgique jouer est d'habitude un vrai plaisir et personne ne serait surpris de la voir décrocher une médaille. Il faudra juste que la sélection belge soit prête d'entrée de tournoi.

#7 Espagne   (0)

Bilan des Éliminatoires : 2-1 (2e du Groupe B, Belgrade)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 3e

Puisque peu de choses se sont passées depuis le classement précédent, l'Espagne conserve son rang. Cela avait déjà été difficile de l'évaluer avant le FIBA Women's EuroBasket. Nous l'avions classée haut et elle avait fini à la 7e place. Ne serait-ce pas ironique si cette fois, elle faisait l'inverse ? Avec le coach Lucas Mondelo aux commandes, tout est possible.

Les Espagnoles ont le potentiel pour aller loin sous les impulsions d'Alba Torrens et d'Astou Ndour. Avec la bonne forme affichée le mois dernier par Maite Cazorla lors de sa première compétition majeure senior, ainsi que la présence de la jeune Raquel Carrera, les finalistes de 2016 à Rio vont peut-être profiter de la baisse d'attention dont elles jouissent actuellement.

C'est aussi réconfortant de voir que notre groupe d'experts est tout aussi emprunté pour définir la vraie valeur de cette équipe d'Espagne. Cela souligne toute la difficulté quand il s'agit de pronostiquer son résultat au Japon. Une chose est sûre : elle voudra se venger face à la Serbie, qui l'a éliminée chez elle à Valence en quarts de finale.

Le Japon voudra pratiquer un basket très rythmé, avec d'adroites tireuses extérieures prêtes à dégainer

#8 Japon    (0)

Bilan des Éliminatoires : Qualifié en tant qu'hôte
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 10e

Le Japon avait des raisons d'espérer une petite progression à ce classement suite à sa victoire contre la Belgique en préparation. Les Japonaises ne sont peut-être que 8es, mais elles conservent leurs chances de monter sur le podium, même sans Ramu Tokashiki. 

Leurs adversaires vont éprouver mille peines face à leur énergie et leur intensité. Elles courent vite. Elles sont bien organisées en défense et elles chercheront à imposer leur rythme effréné en attaque.

Le coach Hovasse a préparé ce tournoi depuis de nombreuses années et beaucoup de fans neutres se réjouiront de voir le Japon aller loin à Tokyo. Ces JO ont besoin d'un conte de fées. Malheureusement, le technicien ne pourra pas aligner toutes ses meilleures joueuses, d'où cette place.

#9 Canada   (0)

Bilan des Éliminatoires : 3-0 (1re du Groupe A, Ostende)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 4e

Tout d'abord, félicitations à Miranda Ayim pour sa nomination comme porte-drapeau lors de la Cérémonie d'ouverture. C'est une belle reconnaissance pour quelqu'un qui mérite tant d'éloges pour son engagement sous les couleurs nationales. Mais Ayim pourra-t-elle profiter de sa dernière apparition sur la scène internationale ? Le Canada ne bouge pas au classement. Le potentiel est là évidemment, comme il l'a démontré lors du TQOF d'Ostende l'année passée, même si cela paraît être un souvenir lointain.

Sur le papier, les Canadiennes ont toutes les chances de faire mentir ce classement. Mais pour cela, elles devront unir leurs efforts et se donner à fond. Ce ne sera pas simple. Qui prendra soin du ballon dans les moments les plus chauds ? Kia Nurse, Bridget Carleton, Natalie Achonwa Miranda Ayim et Nayo Raincock-Ekunwe - plus l'expérimentée Kim Gaucher - sont autant de raisons qui peuvent conduire le Canada jusqu'au podium.

Mais la préparation a plutôt été source d'inquiétudes.

#10 Nigeria   (0)

Bilan des Éliminatoires : 1-2 (2e du Groupe A, Belgrade)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 17e

Ce qui s'est passé à Las Vegas durant la préparation ne suffit pas à faire grimper le Nigeria. De plus, beaucoup d'attention s'est portée sur celles qui pourraient jouer - Ogwumike et Williams - plutôt que sur celles qui vont jouer. Maintenant qu'il est acquis que les deux joueuses ne seront pas là, le groupe peut se concentrer sur l'objectif de faire mieux qu'en 2004, avec une seule victoire.

Elles ont les moyens de faire paraître cette 10e place comme une grossière erreur et l'un de nos experts les voit même monter sur le podium. Le Nigeria dépendra énormément d'Ezinne Kalu, de Promise Amukamara, d'Adaora Elonu et de Victoria Macaulay. L'absence sur blessure de l'excellente rebondeuse Evelyn Akhator risque de peser lourd.

La Corée gagnera-t-elle son premier match dans un tournoi majeur senior en plus de 10 ans ?

#11 Corée  (+1)

Bilan des Éliminatoires : 1-2 (3e du Groupe B, Belgrade)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 19e

La courte progression de la Corée tient plus du fait du recul du Porto Rico que d'autre chose. En fait, les Coréennes semblent plus capables de gagner un match dans le tournoi que les Portoricaines. Pour rappel, elles n'ont plus remporté le moindre match dans un tournoi mondial senior depuis 11 ans.

La bonne nouvelle est que l'ossature de l'équipe est là, avec Hyejin Park, Ji Su Park, et Danbi Kim toutes de solides joueuses, ainsi que la présence de Jihyun Park, sélectionnée parmi l'une des jeunes à suivre de près. Les problèmes principaux pour la Corée sont son manque de régularité et ses limites offensives. Si elle défend bien, elle se donnera au moins des chances de gagner un match.

#12 Porto Rico   (-1)

Bilan des Éliminatoires : 1-2 (3e du Groupe A, Bourges)
Rang au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike' : 23e

Malgré ses prestations encourageantes à la FIBA Women's AmeriCup, les Portoricaines ont subi de larges défaites en préparation - certes contre des équipes du calibre des USA et de la France. Ce classement au dernier rang n'est certainement pas une surprise. Mais comme le basket féminin est souvent plein de surprises, le Porto Rico créera peut-être la surprise. Son entrée en matière dans un groupe difficile ne fera toutefois pas ses affaires.

Équipe plus petite que ses adversaires, le Porto Rico devra être impeccable aux rebonds pour résister à la Chine, à la Belgique et à l'Australie. Tous les regards seront tournés vers la prolifique Jen O'Neill, dont dépendra énormément le parcours de la sélection portoricaine.

Quoi qu'il arrive, le Porto Rico essaiera de tirer le meilleur parti de sa première participation historique à la compétition !

*Ces 'Power Rankings' sont entièrement subjectifs et ils ne sont en aucun cas un système de classement exact et précis. Tous les commentaires n’engagent que leur auteur.