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    Gobert est en mission pour marquer l'histoire du basket

    Rudy Gobert a trouvé un moyen d’adoucir la peine infligée à la France lors de la dernière Coupe du Monde FIBA.

    MINNEAPOLIS (Minnesota) - Rudy Gobert a trouvé un moyen d’adoucir la peine infligée à la France lors de la dernière Coupe du Monde FIBA.

    Il se venge sur les adversaires de son équipe des Minnesota Timberwolves.

    Après la courte défaite contre la Lettonie (88-86), qui a anéanti les ambitions des Bleus d’atteindre le podium pour une troisième fois consécutive, Gobert est retourné dans sa franchise NBA pour une seconde saison et il y a repris son statut de “Stifle Tower” en dominant sous les paniers.

    Il semble animé d’une grande énergie, se montrant inlassable et impitoyable. Son équipe joue beaucoup mieux et elle est actuellement l’une des meilleures de la Conférence Ouest.

     

    Gobert a été tellement bon depuis le début de la saison qu’il y a de fortes chances que le joueur de 31 ans décroche le titre de meilleur défenseur de la ligue pour une quatrième fois, de quoi cimenter sa réputation de légende de la NBA.

    « Légende… j’adore ce terme », confie-t-il avec un large sourire à L'Équipe.

    « À la fin de ma carrière, je veux être considéré comme le meilleur défenseur de l’histoire ou en tout cas le meilleur de ma génération, car il est vrai qu’il est difficile de comparer les ères.

    Ce trophée incarne les valeurs qui me tiennent à cœur : la détermination et la résilience. Je fais des choses, sur le terrain et en dehors, qui ont un impact dans la durée. Je le fais avec grande fierté. »

    Deux fois cette saison, Gobert a cumulé six contres en un seul match, les deux fois contre les Memphis Grizzlies. Il affiche une moyenne de 2,1 contres par match, soit un net progrès par rapport à l’année dernière (1,4 contre).

    Gobert réalise également une campagne en double-doubles (13,8 points et 12,8 rebonds par match).

    Le coach des Timberwolves Chris Finch a déjà senti avant le début de la saison que Gobert allait être encore meilleur lors de sa seconde saison dans la franchise.

    « Il est revenu à la fin de l’été avec davantage d’énergie et de motivation. Il a pris une nouvelle dimension, fruit des efforts et du travail consentis durant la période estivale », note Finch, qui compte parmi les favoris au titre de coach de l’année.

    Après l’été, l’imposant Français n’est pas retourné à Memphis avec la mine des grands jours.

    La France venait en effet de prendre la 18e place de la Coupe du Monde FIBA 2023, un classement bien loin de ses aspirations. Elle avait terminé au 3e rang du tournoi mondial de 2019, ainsi qu’au 2e rang du Tournoi Olympique de Tokyo et du FIBA EuroBasket 2022. Pour rappel, Gobert avait réussi de mémorables débuts avec les Bleus en 2014, la France ayant alors pris la 3e place de la Coupe du Monde FIBA organisée en Espagne.

    L’excellence actuelle de Gobert n’a rien de surprenant. Il s’est vraiment investi, travaillant notamment dur en Asie à la fin de l’été dernier. Il a continué de s’entraîner de manière individuelle, n’oubliant toutefois pas de consacrer un peu de son temps au repos afin de recharger les batteries avant le début de la saison NBA.

    La Coupe du Monde FIBA 2023 a aussi été bénéfique pour de nombreux autres joueurs des Timberwolves. Karl Anthony Towns (République dominicaine), Anthony Edwards (USA), Nickiel Alexander Walker (Canada) et Kyle Anderson (Chine) ont également profité de l’expérience pour se maintenir en forme. Ils sont tous à créditer d’une très solide saison pour le moment avec Minnesota.

    Towns devra toutefois se faire opérer d’un ménisque et son statut sera réévalué juste avant les play-offs. Gobert et Edwards devront donc essayer de faire oublier son absence du moment.

    Gobert affirme que la France et lui-même vont se servir de l’échec en Coupe du Monde FIBA.

    « Au fond, peut-être que ce résultat a été une bonne chose pour nous. Nous avions besoin d’une leçon. Quand tout va trop bien, vous avez tendance à oublier la recette du succès », souligne Gobert.

    « C’est humain. C’est ce qui nous est arrivé. Cela va nous forcer à nous remettre en question, tant individuellement que collectivement. »

    Ils ont certes perdu, mais ils ont aussi appris. La France avait besoin d’une piqûre de rappel.

    « À la Coupe du Monde FIBA, nous avons en quelque sorte égaré notre identité, surtout nos principes défensifs de base. Le talent, c’est bien, mais sans rigueur en défense, c’est une source d’irrégularité.

    « Le Canada nous a pris à la gorge et la Lettonie nous a rappelé à quel point il est difficile de battre une équipe aussi forte collectivement, capable ainsi de battre tout le monde. »

    La France, qui s’est inclinée lourdement contre le Canada (90-60) lors de son premier match du tournoi mondial, avant de perdre ensuite contre la Lettonie, dispose de trop de joueurs de tout premier plan en NBA et en Europe pour ne pas aller loin dans les compétitions internationales auxquelles elle participe.

     

     

    Cet été, Gobert et ses 2,16 m devraient être associés au phénomène Wembanyama - et ses 2,24 m - qui dispute sa première saison avec les San Antonio Spurs.

    Les « Stifle Towers » - au pluriel cette fois -, ça sonne bien, et ils ont de quoi intimider les futurs adversaires de la France.

    « Concernant les JO, mon association avec Victor dans la raquette aura un caractère unique. Nous avons des forces différentes et nous avons chacun de quoi rendre l’autre meilleur. Je suis impatient de jouer avec lui, de le pousser en avant tous les jours. Ça va être sympa », se réjouit Gobert.

    Il y aura aussi cet été la possibilité de voir la France et les USA se disputer la médaille d'or.

    Les Américains se sont imposés en finale aux JO de Tokyo (87-82). La France a quant à elle remporté la confrontation en quarts de finale de la Coupe du Monde FIBA 2019 en Chine, ainsi que celle en tout début du même tournoi.

    Est-ce qu'il y aura de la revanche dans l'air ?

    « J'espère que les USA débarqueront avec leur meilleure équipe. Ils seront les favoris, c'est évident, mais cela ne change rien. Nous sommes conscients de ne pas avoir l'effectif le plus talentueux mais nous ne craindrons personne. Si nous savons tirer profit de nos forces, jouer de manière collective et adopter la bonne mentalité, je ne vois pas pourquoi nous devrions nous poser des limites », conclut-il.

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