Parker : mission accomplie
MANILA (2016 Rio Olympics) - Tony Parker a encore fait grandir sa légende dans le basketball international en inscrivant des paniers importants à des moments clés de la finale de dimanche...
MANILA (2016 Rio Olympics) - Tony Parker a encore fait grandir sa légende dans le basketball international en inscrivant des paniers importants à des moments clés de la finale de dimanche, aidant la France à se défaire du Canada au TQO de Manille, assurant ainsi la place des Bleus aux JO de Rio de Janeiro.
Parker, qui était devenu l’an passé durant l’EuroBasket le meilleur marqueur de l’histoire de la compétition, a tourné cette semaine à 13.8 points de moyenne par match. Il a notamment été adroit à longue distance, avec un 3-sur-7 à trois points lors de la première rencontre remportée contre les Philippines (93-84) et un 3-sur-5 dans le triomphe contre le Canada (83-74).
Après avoir aidé à décrocher une deuxième participation consécutive aux JO, Parker, dont l’épouse est sur le point d’accoucher du deuxième enfant du couple, a accordé un entretien au journal L'Équipe.
Question : Vous souhaitiez plus que tout vous qualifier pour les JO.
Parker : Je suis si heureux. J’étais très excité de jouer ce match, je voulais garder de l’énergie pour cette finale. Je savais que nous aurions à affronter deux arrières canadiens très agressifs (Cory Joseph et Tyler Ennis). J’ai tout donné. Le banc a fait le boulot dans la demi-finale de samedi et cela m’a permis de me préserver un peu pour la finale. Je ne voulais pas laisser de chances au Canada. Je voulais marquer tous mes tirs. J’étais très agressif sur le terrain. Quand je repense aux sourires sur les visages de mes coéquipiers assis sur le banc, après avoir inscrit le panier à trois points qui a définitivement tué le match…c’est la porte de sortie idéale pour notre génération et pour ma carrière (internationale). Mission accomplie. Maintenant je peux enfin savourer ça.
Question : Vous avez joué beaucoup de gros matches au cours de votre carrière. Où se situe celui-ci ?
Parker : Il a une saveur particulière, parce que je n’ai plus 20 ans et que je m’approche de la fin de ma carrière. Ce succès permet de faire durer l’aventure.
Question : Est-ce que le but à Rio sera de décrocher une médaille ?
Parker : La défaite en quart de finale des JO de Londres (66-59 contre l’Espagne) nous est restée en travers de la gorge. Nous avons les moyens d’aller chercher une médaille. Nous avons encore le souvenir de 2012 et nous avons une équipe talentueuse. Ça va être chaud. Il n’y aura pas beaucoup de marge dans la lutte aux médailles, ni même dans les matches à élimination directe.
Question : Aimeriez-vous être le porte-drapeau de la délégation olympique française ?
Parker : Évidemment que j’adorerais l’être, mais ce n’est pas à moi de décider. Aucun joueur de basket ne l’a déjà fait (pour la France) et j’aimerais représenter mon pays. Tout le monde sait la fierté que j’ai à porter ce maillot. Cela serait un honneur incroyable.
thanks you Manila for everything , and see you next time✌✌✌ pic.twitter.com/jQip4H7KMm
— Florent Pietrus (@flopietrus) July 11, 2016
Question : Qu’est-ce qui a changé dans cette équipe ?
Parker : L’ambiance. Il y a toujours une bonne ambiance, et j’ai le sentiment que mes coéquipiers ont envie que Flo (Florent Pietrus), Mike (Mickaël Gelabale) et moi puissions sortir par la grande porte. Tout le monde donne le maximum et est extrêmement motivé.
Question : Pensez-vous qu’il faille modifier l’effectif en vue des JO de Rio, en réintégrant par exemple un joueur comme Rudy Gobert ?
Parker : Oui, nous avons besoin de Rudy, il nous faut une présence dans la raquette, même s’ils (tous les intérieurs présents à Manille) ont tous fait un super boulot et ont tout donné. Nous savons que contre des nations comme les USA, la Serbie et l’Espagne, nous aurons besoin d’un gars comme Rudy. Mais c’est au coach (Vincent Collet) de décider. J’espère qu’il choisira Rudy.
FIBA