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    Le pouvoir rassembleur du basket, selon Nikola Vučević

    Plus de cent ans après qu'ils ont séduit les premiers basketteurs en Amérique du Nord, en Asie, en Europe et ailleurs, les éléments fondamentaux du basket continuent de générer de l'intérêt...

    ORLANDO (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Plus de cent ans après qu'ils ont séduit les premiers basketteurs en Amérique du Nord, en Asie, en Europe et ailleurs, les éléments fondamentaux du basket continuent de générer de l'intérêt, de rassembler les gens au-delà des frontières culturelles et de faciliter les interactions humaines autour de l'amour que tous partagent pour ce sport.

    Cela peut certes paraître banal, mais de nombreux joueurs, coaches et fans ont pu expérimenter à quel point leur passion pour le ballon orange les a aidés à découvrir d'autres cultures et à s'acclimater à elles. C'est le cas du Monténégrin Nikola Vučević.

    "Le basket m'a appris à m'intégrer dans un groupe où je me sentais immédiatement à l'aise, car nous partagions tous un intérêt commun pour ce sport," dit-il. "Nous avions tous la même passion pour le jeu."

    Vučević a passé son enfance en Belgique, où son père était basketteur professionnel, et il a fait ses débuts dans un club local à neuf ans. Deux ans plus tard, sa famille est retournée à Bar, au Monténégro, où le basket avait le pouvoir d'adoucir la vie.

    "LE BASKET M'A APPRIS À M'INTÉGRER DANS UN GROUPE OÙ JE ME SENTAIS IMMÉDIATEMENT À L'AISE, CAR NOUS PARTAGIONS TOUS UN INTÉRÊT COMMUN POUR CE SPORT."Vučević

    À l'époque, Vučević parlait mieux français que serbe, lui qui avait passé sept ans dans une école francophone belge. Ainsi, en dépit des racines de sa famille - ses parents, Borislav et Lilijana, ont fait partie des équipes nationales de Yougoslavie dans les années '80 - il savait que reprendre sa scolarité dans une langue qu'il ne maîtrisait pas serait un grand défi.

    "J'étais conscient d'être en retard au niveau du langage," se souvient-il. Mais comme il avait intégré un club de basket local quelques semaines avant le début de l'année scolaire, il s'était déjà constitué un petit cercle d'amis, de quoi faciliter son adaptation à la vie quotidienne des jeunes adolescents de son âge.

    "J'étais plus confortable dans le basket, surtout au début," indique-t-il. "Il était pour moi plus facile de rencontrer des gens dans ce contexte-là, de parler avec eux de basket et de jouer avec eux."

    À ce jour encore, certains de ces coéquipiers d'enfance font toujours partie de ses amis les plus proches.

    Lorsque quelques années plus tard Vučević a choisi de déménager, cette fois en Californie, le basketball lui a de nouveau servi de moyen d'intégration et d'acclimatation.  

    "Le basket crée des liens très forts, tout le monde s'entraide et se serre les coudes," explique-t-il au sujet de ses expériences et du soutien dont il a bénéficié de la part de ses coéquipiers.

    Cela permet aussi de briser la glace, de faire tomber les barrières linguistiques et culturelles, comme la fois où Vučević a voulu rencontrer Shaquille O'Neal, alors que la légende NBA était en plein tournage d'une pub dans la salle de la University of Southern California (USC).

    "C'était lors de mon année 'freshman' et je voulais faire la connaissance de Shaq. Comme tout le monde," se rappelle Vučević.

    Ce qu'il fallait, c'était une accroche, quelque chose qui pouvait attirer son attention. Pour le jeune Monténégrin, il s'est agi de faire preuve d'une pointe d'humour.

    "Les gens me demandaient d'où je venais, et je disais du Monténégro,” dit-il. Pour souligner la distinction, Vučević jouait avec la phonétique des noms de famille des Balkans et se présentait en disant : "Mon nom est Shaquille O'Nealovic."

    Sa blague faisait rire les gens et elle a permis à Vučević de parler de son pays et de partager ses expériences en-dehors de Californie, une chose bienvenue ce d'autant que la plupart de ses camarades de volée n'avaient jamais entendu parler du Monténégro (qui venait juste de se séparer de la Serbie).

    "Le basket vous ouvre les yeux, car il te permet d'observer et d'apprendre," commente Vučević, en référence à ses expériences personnelles.

    "Nous sommes tous issus de cultures différentes et nos pays ont des points de vue divergents sur plein de choses. En parlant aux gens, en découvrant leurs origines et leur histoire, [leurs expériences]. Cela vous permet de vous enrichir et de comprendre. Ça vous aide."

    C'est un des éléments qui fait la beauté du basket, ce rassemblement de tellement de personnes aux parcours si différents dans une seule compétition, qui les rapproche les uns des autres et qui donne l'occasion de vivre une expérience commune unique. Joueurs, coaches et fans créent des liens qui vont bien au-delà des panneaux d'affichage ; ce qu'ils partagent dépasse les différences culturelles, identitaires, linguistiques et nationales.

    Comme le souligne Vučević , "le basketball est rassembleur".

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