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    Cameroun : Mbiandja veut impliquer davantage la jeunesse

    Lors du FIBA Women's AfroBasket 2015, le Palais des Sports de Yaoundé avait vibré quand la sélection camerounaise avait battu le Nigeria 71-70 pour décrocher sa place en finale.

    YAOUNDÉ (Cameroun) - Lors du FIBA Women's AfroBasket 2015, le Palais des Sports de Yaoundé avait vibré quand la sélection camerounaise avait battu le Nigeria 71-70 pour décrocher sa place en finale.

    Le match avait été passionnant et le spectacle avait été au rendez-vous de ce duel palpitant jusqu'au bout entre ces deux grandes nations du continent.

    Grâce notamment au soutien inconditionnel de son public, le Cameroun s'était qualifié pour sa toute première finale dans la compétition.

    Avant cet exploit à Yaoundé, les 'Lionnes' avaient pris part à trois matchs pour la 3e place, les perdant tous les trois.

    "CES FILLES ONT UN GRAND BESOIN DE COMPÉTITION. SI NOUS PARVENIONS À ORGANISER PLUS DE MATCHS CONTRE NOS PAYS VOISINS, CE SERAIT FORMIDABLE POUR ELLES."
    - Priscilla Mbiandja

    Les espoirs de sacre continental s'étaient toutefois ensuite évanouis, la faute à une équipe du Sénégal extrêmement talentueuse. Pour les fans des 'Lionnes' les plus irréductibles, ce tournoi de 2015 devait marquer un tournant dans les aspirations de gloire de leur équipe préférée.

    Mais deux performances d'ensemble décevantes lors des éditions 2017 et 2019, où le Cameroun a respectivement pris les 8e et 10e rangs, ont anéanti la perspective d'une éventuelle domination continentale.

    Priscilla Mbiandja, qui a joué dans les sélections de 2015 et 2017, puis a fait partie du staff des coachs en 2019, estime que le problème de l'équipe nationale réside dans son inconstance.

    "L'équipe a connu passablement de changements et depuis, nous galérons," confie Mbiandja à FIBA.basketball. "Depuis 2015, les joueuses n'ont cessé de changer et dans ces conditions, il est difficile de créer un lien et un esprit d'équipe.

    "En 2015, nous avions aligné des nouvelles joueuses, mais l'ossature de la sélection évoluait ensemble depuis 2007. Nous avions disputé tellement de matchs côte à côte que nous nous comprenions parfaitement.

    "En 2017, quasiment 80 % de l'effectif a été renouvelé, d'où ces problèmes de cohésion.

    "En 2019, le staff a dû amener du sang neuf et les choses ont encore une fois changé. Construire une équipe solide prend du temps, et en cours de processus, il y a forcément comme un déclin dans les performances."

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    Mbiandja, qui a participé à cinq FIBA AfroBaskets, pense que le Cameroun pourra se relancer s'il met en place des projets viables à long terme.

    L'ancienne distributrice de l'INJS est convaincue qu'en développant davantage de programmes à l'intention des plus jeunes, les récents soucis à l'échelle continentale s'estomperont progressivement.

    "Plusieurs choses sont entreprises ça et là pour aider le basket féminin à progresser, mais il faut faire encore plus.

    "C'était bien de voir la sélection féminine U17 prendre part au récent FIBA Skills Challenge. Une chose est sûre : le talent est bien présent.

    "Le Mali, par exemple, a de merveilleuses équipes jeunesse qui participent à de nombreuses compétitions, peut-être pouvons-nous nous inspirer de leur expérience.

    "Il y a quelques années, nous n'avions pas d'équipes jeunesse et dorénavant nous avons des sélections U17. C'est bien, mais nous devons faire en sorte que ces enfants puissent jouer de manière régulière.

    "Ces filles ont un grand besoin de compétition. Si nous parvenions à organiser plus de matchs contre nos pays voisins, ce serait formidable pour elles. Cela permettrait de mettre en évidence leurs lacunes et de travailler pour les combler.

    "Nous avons de bonnes joueuses dans les académies locales, mais elles doivent impérativement affronter les meilleures du continent. Cela les aiderait à mûrir et il est indéniable que l'équipe nationale en profiterait dans les années à venir.

    "Les académies locales doivent être incluses. Elles sont primordiales, car si la base n'est pas bonne, il devient délicat de former des basketteuses résistantes et talentueuses, avec un futur dans le basket."

    Mbiandja (en arrière plan) prenant à cœur sa fonction d'assistante durant le FIBA Women's AfroBasket 2019

    Maintenant âgée de 31 ans, la meneuse de 1.75m espère jouer un rôle clé pour les générations de basketteuses camerounaises à venir.

    Depuis sa retraite internationale à l'issue du FIBA AfroBasket 2017, la native de Yaoundé s'investit énormément dans le coaching, avec notamment une participation sur le banc lors de l'édition 2019 au Sénégal.

    "Le coaching me plaît beaucoup et cela me manque terriblement," commente Mbiandja. "Je veux poursuivre dans cette voie et avec un peu de chance, d'autres occasions se présenteront à moi, tant aux niveaux local qu'international.

    "Je pourrais encore jouer, mais j'ai senti que le moment était venu d'arrêter et de me consacrer au coaching, une fonction qui me passionne.

    "Je pense que mon expérience peut être utile et j'espère que je pourrai contribuer à relancer complètement le basket féminin dans notre pays," conclut Mbiandja.

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