RIGA (Lettonie) - Avant le début du Tournoi de Qualification Olympique FIBA 2024 de Riga, peu de gens avaient eu l'audace d'imaginer que la Lettonie et le Brésil finiraient à une autre place que la première de leurs groupes respectifs.
Premiers de leurs groupes avant de prendre le dessus sur le Cameroun et les Philippines en demi-finales, la Lettonie et le Brésil ont désormais rendez-vous pour se disputer la qualification pour le Tournoi Olympique de Paris 2024.
Le duel clé
Quand il s'agit d'établir une liste des équipes qui dépendent le plus des performances de leurs meneurs, la Lettonie et Arturs Zagars ainsi que le Brésil et Marcelinho Huertas figurent tout en haut de celle-ci.
Cette rencontre promet un choc des générations, puisque l'emblématique Huertas (41 ans) faisait ses premiers pas professionnels lorsque le distributeur de la Lettonie voyait le jour.
« Il est l'un des joueurs les plus emblématiques du basket européen. Son palmarès est éloquent et il continue d'être performant aujourd'hui encore. C'est un exemple à suivre », déclare le sélectionneur de la Lettonie Luca Banchi au sujet de la star brésilienne.
Un autre duel intéressant se jouera dans la raquette et dans les airs.
Bruno Caboclo a été impérial en ouverture contre le Monténégro et en demi-finales contre les Philippines, se voyant élire "TCL Player of the Game" les deux fois.
Les intérieurs polyvalents de la Lettonie devront trouver des moyens de limiter l'impact du Brésilien. Que ce soit Mareks Mejeris, Rolands Smits, Rodions Kurucs ou même Klavs Cavars, tous devront consentir des efforts pour contenir le très dangereux et influent N° 51 du Brésil.
La différence
La Lettonie et le Brésil ont réussi un parcours similaire pour se retrouver à 40 minutes de la qualification pour les JO. Ils ont les deux fini en tête de leurs groupes en s'inclinant face à un outsider. Ils ont même affronté l'outsider contre lequel chacune des deux équipes s'est inclinée durant la phase de groupes.
Même avant les demi-finales, les deux nations ont abordé d'une manière identique les matchs.
Pour continuer de rêver d'une place au Tournoi Olympique de Paris 2024, les hôtes doivent profiter des débuts de matchs un peu mous du Brésil et entamer la partie pied au plancher.
C'est ce qui fera aussi la différence pour le Brésil. Il ne voudra pas prendre le risque de devoir courir derrrière le score dans une Arena Riga acquise à la cause de la Lettonie.
En chiffres
Même si elle pratique un jeu différent de celui flamboyant qui avait séduit les fans à la Coupe du Monde FIBA 2023, la Lettonie est toujours remarquable dans la circulation du ballon. Il n'y a rien de surprenant à la voir occuper la première place de ce TQO aux passes décisives avec 20,0 assists par match.
Le Brésil a lui un jeu plutôt axé sur les un contre un, lui qui affiche la plus petite moyenne de passes décisives par match avec 16,3.
Les deux équipes ont été en difficultés aux tirs à trois points depuis le début du TQO, le Brésil avec un taux de réussite de 32,1 % et la Lettonie de 30,7 %. Au niveau des rebonds, les stats sont pareilles avec 39,7 et 38,7 rebonds par match.
Confrontations antérieures
Les deux équipes ne se sont affrontées qu'à une seule reprise : l'an passé à la Coupe du Monde FIBA 2023, la Lettonie privant le Brésil d'une participation aux quarts de finale grâce à un succès de 20 points.
Le Brésil prendra-t-il sa revanche à Riga, brisant à la fois le cœur du public local et les rêves de JO des Lettons ?
Ils ont dit
« C'est une histoire différente, des équipes différentes, des effectifs différents, des conditions différentes. Nous avions affronté le Brésil du deuxième tour en Indonésie, une rencontre entre deux équipes bien préparées, avec une identité propre. Cette fois la préparation a été plus courte. » - Luca Banchi, sélectionneur de la Lettonie
« Notre équipe se bat constamment. Nous sommes résilients et n'abandonnons jamais. Nous avons fait face à des difficultés dans tous les matchs et nous nous en sommes toujours sortis. J'espère que nous serons bien préparés et que nous entrerons bien dans a partie. » - Marcelinho Huertas, distributeur du Brésil
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