MIES (Suisse) - Les fans qui ont vu Kevin Durant devenir le meilleur marqueur de tous les temps de la Team USA, empochant au passage cinq titres depuis 2010, ont toujours su apprécier son formidable talent.
Après avoir conduit les USA sur la plus haute marche du podium de la Coupe du Monde FIBA 2010 à Istanbul, dont Durant a logiquement été élu MVP, il a réédité ses remarquables performances pour aider les Américains à décrocher la médaille d’or olympique tant à Londres, Rio de Janeiro, Tokyo que Paris.
Ce que les fans ne connaissaient peut-être pas avant la diffusion de la docusérie ‘Court of Gold’ sur Netflix, c’est le lien intense qui unit Durant au basketball. Durant lui-même semble avoir eu une révélation à Paris sur tout ce que le sport qu’il adore lui a permis d’accomplir et de vivre.
« Quand je regardais les spectateurs, ces 27 000 personnes issues d’horizons différents, entrer en communion les uns avec les autres autour du basket, c’était un sentiment incroyable. C’est ce que je m’efforce de faire : rassembler » , dit-il d’une voix soudain tremblante.
Cela m'émeut
Il y avait en effet des fans du monde entier pour voir Durant vivre un des plus beaux moments de sa carrière à Paris, où les USA ont dû s’employer pour venir à bout de la Serbie en demi-finales, puis de la France dans le match pour la médaille d’or.
Dans un entretien diffusé dans ‘Court of Gold’, Durant est apparu submergé par les émotions au moment d’évoquer son expérience de l’été, les larmes gagnant ses yeux.
« Je suis issu de quartiers où les gens ne s’adressent pas la parole. Il y a aussi tellement de haine dans la monde. Quand je finis par voir les gens sourire grâce au basket et plaisanter, c’est plutôt cool.
« Cela m’émeut. C’est incroyable de voir ces gens, venir d’aussi loin, pour regarder jouer leurs joueurs préférés aux JO.
« Ils dépensent de l’argent, ils emmènent toute leur famille, c’est génial. Le basket m’a sauvé la vie. Cela m’a permis, ainsi qu’à ma famille, d’éviter beaucoup de gros soucis, je suis donc extrêmement reconnaissant. »
La maman de Durant, Wanda, était présente en France l’été dernier. Elle aussi s’est exprimée au sujet de son fils dans ‘Court of Gold’.
« Son niveau d’engagement est pratiquement sans pareil. La vie n’a pas été tendre avec nous. Son parcours a été semé d’embûches. Nous étions une famille afro-américaine, gérée par une femme célibataire sans éducation, devenue maman durant son adolescence.
« Nous n’étions pas censés nous en sortir. Nous étions destinés à faire partie des statistiques. Mais j’étais déterminée à éviter cela pour mon fils. Cela permet de forger le caractère. »
Se remémorant la jeunesse de KD, Wanda se souvient des séances d’entraînement auxquelles s’astreignait son fils.
Je lui demandais toujours d’en faire plus
Elle ajoute : « Kevin voulait devenir basketteur professionnel. Je ne savais pas ce que cela impliquait. Je lui demandais toujours d’en faire plus, davantage que ce que le coach attendait de lui.
« Nous allions vers la colline, et il la montait en courant. Le coach disait ’50’, et moi je disais '50 ?!' . Bon, alors je vais aller attendre dans la voiture avec un livre et je veux que tu en fasses 150 ou 200.
« Et ça le rendait fou. Mais je faisais ce que j'estimais nécessaire pendant la préparation. C'était mon objectif. »
Durant est un autre formidable exemple des fruits que la détermination et l'insistance d'un parent, convaincu des bénéfices d'un investissement total, peuvent porter, et ce même si sur le moment, l'enfant se sent parfois un peu lésé.
Il ne fait aucun doute que le fils de Wanda rejoindra le FIBA Hall of Fame à la fin de sa carrière. Steve Kerr, son sélectionneur, ne tarit pas d'éloges au sujet de son parcours avec la Team USA, en particulier aux JO.
Le 'GOAT' olympique
« Je pense que Kevin est le plus grand joueur de l'histoire du Tournoi Olympique. C'est vraiment, vraiment sympa de passer de nouveau du temps avec lui. C'est un plaisir de le coacher, c'est si facile. Il adore le basket. Et il adore appartenir à une équipe », souligne Kerr dans 'Court of Gold'.
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