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    Diriger le spectacle - un coup d'œil rapide sur les maîtres du pick-and-roll de la Basketball Champions League

    De nos jours, les définitions classiques des postes de jeu ont de moins en moins de sens. Alors que l'on parlait autrefois de meneurs de jeu, on parle aujourd'hui davantage de "créateurs de jeu".

    MADRID (Espagne) - De nos jours, les définitions classiques des postes de jeu ont de moins en moins de sens. Alors que l'on parlait autrefois de meneurs de jeu, on parle aujourd'hui davantage de "créateurs de jeu" (playmakers). Peut-être qu'à l'intérieur de ce rôle de créateurs de jeu, on pourrait commencer à distinguer ceux qui opèrent comme des meneurs de jeu plus traditionnels, de type meneur de jeu d'abord passeur, et ceux qui penchent plus vers le meneur de jeu d'abord shooteur, mais même là, les anciennes définitions sont peut-être plus narratives que réelles. Si nous regardons à travers le prisme de l'outil le plus puissant d'un meneur de jeu, le pick-and-roll, les meilleurs de la BCL ne correspondent pas toujours à la catégorie à laquelle on pourrait s'attendre.

    Le graphique ci-dessus nous montre les joueurs qui ont créé le plus d'opportunités de marquer pour eux-mêmes sur pick-and-roll* et ceux qui en ont créé le plus pour les autres (Todd Whitehead de Synergy pour l'idée). Bien sûr, en regardant uniquement le volume d'occasions créées, on ne tient pas compte du contexte de l'efficacité et on ne sait pas qui a réellement marqué le plus de points ou produit le plus de points par possession à partir des occasions créées, mais cela nous donne une excellente idée des tendances et des intentions. Si nous commençons par ceux qui ont marqué prioritairement, le top 5 se présente comme suit :

    Scoreurs en priorité

    1. Marcelinho Huertas (Lenovo Tenerife) - 82 occasions créées.

    2. Troy Caupain (Darüssafaka) - 80 occasions créées.

    3. John Roberson (SIG Strasbourg) - 74 occasions créées.

    4. David Holston (JDA Dijon) - 70 occasions créées.

    5. D'Angelo Harrison (Prometey) - 62 occasions créées.

    Et puis les gars qui passent en premier :

    Passeurs en priorité

    1. David Holston (JDA Dijon) - 107 occasions créées.

    2. Joe Ragland (Hapoel U-NET Holon) - 103 occasions créées.

    3. DeWayne Russell (Nutribullet Treviso) - 100 occasions créées.

    4. Marcelinho Huertas (Lenovo Tenerife) - 89 occasions créées.

    5. Patrick Richard (U-BT Cluj Napoca) - 88 occasions créées.

    * Les données ci-dessus ne tiennent compte que des joueurs des équipes encore en lice en huitièmes de finale.

    D'emblée, peu de gens se seraient attendus à ce que Marcelinho Huertas, l'un des meilleurs passeurs de l'histoire de la BCL, soit en tête de la ligue pour les occasions qu'il se crée lui-même. De même, Patrick Richard est répertorié comme un arrière, mais nous le trouvons dans le top 5 pour les occasions créées pour les autres - un territoire habituellement réservé aux meneurs de jeu. Ce que nous voyons également, c'est que deux joueurs sont dans le top 5 des deux catégories et qu'ils se distinguent clairement comme les meilleurs de la profession lorsqu'il s'agit de diriger le show sur pick-and-roll. Et ces trois noms ne devraient surprendre personne...

     

    Marcelinho Huertas

    Avec 171 occasions créées et 185 points marqués sur ces occasions, Huertas est le numéro 1 de la BCL pour les points générés par le pick-and-roll. Si son taux de 0,73 point par action sur les occasions qu'il se crée n'est pas le plus efficace, le fait que Tenerife marque 1,4 points par action sur les occasions qu'il crée pour ses coéquipiers compense largement. En fait, seul son coéquipier Joan Sastre fait des passes qui donnent lieu à un taux de scoring plus efficace de 1,5 point par action, mais sur seulement 10 occasions créées.

    En commençant par les occasions qu'il s'est lui-même créées, tous ceux qui ont regardé Marcelinho Huertas au fil des ans ont en tête un type de tir en particulier : le flotteur breveté de Marcelinho, sur une jambe en allant vers sa gauche. Lorsque vous regardez les clips ci-dessous, vous remarquerez également que chacun d'entre eux est effectué contre un défenseur en couverture basse contre le pick-and-roll, la défense faisant tout son possible pour couvrir l'action 2v2. Nous en verrons la raison plus tard, mais avant tout, regardez et appréciez un véritable maître au travail.

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    Mais Huertas ne se crée pas seulement des occasions lorsqu'il a la possibilité d'aller sur sa gauche. Lorsqu'il se dirige vers la droite, c'est pull-up jumper que vous verrez probablement. Remarquez à nouveau que dans tous les clips, sauf un, il y a une couverture de type drop, la défense essayant de défendre l'action en 2v2. Remarquez également que la décision de tirer est toujours prise lors du deuxième dribble après avoir obtenu un décalage sur le pick-and-roll. Le niveau de calme et de prise de décision si/alors est aussi similaire à celui d'un codeur utilisant la programmation C/C++, qu'à celui d'un meneur de jeu sur un terrain de basket.

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    Alors, pourquoi Huertas se crée-t-il autant d'occasions contre une couverture de type drop cette saison ? Eh bien, les équipes essaient de couvrir le pick-and-roll en 2v2 lorsque leur adversaire est composé de shooteurs à 3 points et possède un meneur de jeu expert dans l'art de punir toute couverture nécessitant deux défenseurs sur le ballon. Une équipe, par exemple, qui a Kyle Wiltjer, Sasu Salin et Aaron Doornekamp dans le périmètre et Marcelinho Huertas et Bruno Fitipaldo qui dirigent les actions...

    Et que se passe-t-il lorsque les équipes envoient deux défenseurs sur le ballon contre Huertas dans l'écran porteur ? Pièces à conviction A et B, votre honneur. Dans le premier clip, Falco a essayé de forcer la parte de balle des mains de Huertas en couvrant fortement avec le #6 Keller mais Huertas l'a facilement contourné. Cela signifiait inévitablement que l'aide devait venir du côté faible pour couvrir Shermadini qui roulait et laissait le #13 Rodriguez ouvert dans le coin. Huertas a lancé une passe sautée parfaite, directement vers sa position de tir. Dans le deuxième clip, l'aide sur le roll est venue du n°50 Bonzie Colson. Encore une fois, une passe aérienne de Huertas a été envoyée au numéro 20 Dejan Todorovic.

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    David Holston

    177 chances créées, c'est le plus grand nombre parmi les joueurs encore en compétition dans la BCL (seul Markel Starks a créé plus de chances pour lui-même et les autres combinés avec 187). Ces 177 chances mènent à 172 points, ce qui place Holston en deuxième position derrière Huertas pour les points créés dans le pick-and-roll. Sur les chances qu'il se crée lui-même, Holston marque 40 % du temps et produit 0,98 point par action.

    Si l'on commence par les occasions qu'il se crée, tout dépend de la capacité de Holston à s'arrêter et à démarrer. Nous parlons d'un joueur qui pourrait créer des décalages dans une cabine téléphonique et non seulement cela, il peut le faire quand cela compte vraiment. Vous avez vu l'action dans le tweet ci-dessous, mais regardez-le à nouveau et remarquez l'accélération pour se séparer de l'écran de balle, puis la capacité à s'arrêter et démarrer tout aussi rapidement.


    La principale arme de choix de Holston en termes de création dans le pick-and-roll est l'écran porteur en transition. Le défi de rester devant lui sur jeu ouvert et de se battre contre un écran est une tâche difficile même pour les meilleurs défenseurs. Regardez les clips ci-dessous et vous verrez la même accélération et le même arrêt sur un dixième de seconde que dans le premier clip du tweet. Faites également attention à la façon dont il aime se rendre aussi bas que la ligne de lancer franc prolongée pour mettre en place l'écran avant d'utiliser l'écran porteur. Cet angle d'est en ouest lui donne plus d'espace pour créer un décalage et rend la décision du défenseur encore plus difficile car plus il s'éloigne de son propre homme pour ralentir Holston, plus il y a d'espace pour le roller.

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    Et s'il se fait aspirer, il peut se retrouver en situation de 1v1 avec l'arrière le plus rapide de la BCL.

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    L'autre risque pour les défenses lorsqu'elles choisissent d'être plus agressives contre Holston dans le pick-and-roll est qu'elles laissent la passe au roller ouverte et il n'y a pas un meneur de jeu en Europe qui a une meilleure compréhension des angles lorsqu'il s'agit de trouver le roller.

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    Ce dernier clip est peut-être ma passe préférée de la saison. Regardez comment Holston attaque l'écran dans le même angle est/ouest, puis dribble le n°45 Kravish pour le fixer afin qu'il puisse contourner l'extérieur de sa hanche. Dès qu'il l'a dépassé, le n°44 Akoon-Purcell a eu une décision impossible à prendre. Il doit aider sur le roll mais la prochaine passe évidente devient aussi une passe croisée vers son partenaire, le numéro 24 Galliou. Holston prépare la passe avec ses yeux et attend qu'Akoon-Purcell revienne vers Galliou avant de trouver Alingue sur le roll. Un dunk facile, uniquement créé par Holston avec des changements de vitesse, la compréhension des angles et la déception. La panoplie complète en une seule action.

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