L'importance des Bleus pour la sensation Wembanyama

NANTERRE (France) - Le sensationnel Victor Wembanyama, au centre d'énormément de discussions depuis plusieurs semaines, devrait très bientôt faire sa toute première apparition avec le maillot des Bleus.

Il sera en tout cas présent vendredi à Panevezys pour y affronter la Lituanie, dans le cadre des Éliminatoires Zone Europe de la Coupe du Monde FIBA 2023.

Le joueur vedette des Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois a émerveillé le monde du basket le mois dernier à l'occasion de deux matchs amicaux disputés avec son équipe à Las Vegas (USA), réalisant deux énormes prestations pour consolider son statut de probable N°1 de la prochaine NBA Draft.

Il enchaînera ensuite lundi avec la rencontre face à la Bosnie-Herzégovine à Pau (France).

À Nanterre, club dans lequel Wembanyama a fait ses premiers pas de basketteur et où la France est en train de préparer les échéances à venir, le jeune homme de 18 ans confie à Basket Europe : « Je n'ai jamais été aussi déterminé. »

Presque toute l'attention des médias était tournée vers lui lundi à Nanterre.

« Sincèrement, ma vie n'a pas changé. Les sollicitations, l'intérêt autour de moi - ce n'est rien de nouveau. Je suis prêt à gérer ça depuis ma naissance. Ce n'est pas une surprise. Plus le temps passe et plus je me rapproche de mes objectifs. Je reste concentré », souligne Wembanyama.

Juste avant de rejoindre l'équipe de France, il a réalisé un formidable match de championnat contre Limoges, obtenant son meilleur total de points. Sa performance a grandement contribué au succès des Mets 92, le 6e de suite.

Interrogé sur son sentiment au moment de retrouver le Palais des Sports de Nanterre, avec le maillot de la France cette fois, il répond : « C'est génial de jouer ici. C'est spécial. »

« Le maillot des Bleus, je l'ai porté au niveau jeunesse et je ressens la même motivation. C'est quelque chose d'extrêmement important pour moi. J'ai été finaliste du Championnat d'Europe U16 FIBA et si la Covid n'était pas passée par là, j'aurais pu le faire plus souvent. Se battre pour son pays, cela génère une formidable énergie intérieure. »

La première convocation en équipe senior représente toujours une grande étape dans la carrière d'un joueur, surtout quand il n'est encore qu'un adolescent.

Il dit se sentir « très bien » et il pense pouvoir apporter « de la fraîcheur et de la présence sur le terrain ».

« C'est vrai à tous les niveaux, mais encore plus en équipe nationale de France et dans le basket FIBA, c'est la défense qui est le plus important. Je vais essayer de bien m'intégrer au projet, de m'adapter à ce nouvel environnement. D'abord, il faut apprendre à jouer ensemble. La situation était similaire à Boulogne avant le début de saison. Je ne suis pas arrivé en me disant que je devais dominer. »

Les Éliminatoires de la Coupe du Monde FIBA, depuis 2017, ont joué un rôle prépondérant dans le développement des jeunes joueurs, en leur donnant des occasions de participer à des matchs importants et compétitifs. Les attentes concernant le futur de "Wemby" sont considérables et ses apparitions avec les Bleus vont lui permettre de bien se préparer en vue de la suite de sa carrière. L'avenir de la sélection française s'annonce lui aussi prometteur.

« Le premier objectif est de gagner, peu importe la manière. C'est ce que je souhaite faire avec l'équipe nationale. À Boulogne, au-delà de mes buts personnels, ce qui compte, c'est que nous gagnions. »

Il a déjà saisi d'importantes opportunités par le passé. Wembanyama a disputé des matchs décisifs avec la France au niveau jeunesse, comme au Championnat d'Europe U16 FIBA il y a trois ans à Udine (Italie).

Il a aussi été l'un des joueurs les plus en vue de la Coupe du Monde U19 FIBA 2021 à Riga (Lettonie), où la France s'est inclinée en finale contre les USA.

Wembanyama a également observé avec attention les performances des Bleus, qui font clairement partie des meilleures équipes du monde actuellement.

Son meilleur souvenir ?

« Je ne sais pas. Je dirais le contre de Nicolas Batum (contre la Slovénie aux JO de Tokyo). » Pour rappel, Batum avait contré contre la planche la tentative de lay-up du Slovène Klemen Prepelic sur la dernière action de la demi-finale olympique, propulsant du coup la France en finale.

« Je me souviens aussi avoir regardé les JO de Londres en 2012, puis ceux de Rio », dit le jeune homme.

Wembanyama reconnaît volontiers que les choses vont très vite.

« Cela a été incroyable pour moi de me retrouver aux côtés ou en face de joueurs que je suivais à la TV. Prenez par exemple Antoîne Diot, avec qui j'ai joué l'année passée à l'ASVEL. Quand j'avais 10-12 ans, je le regardais jouer à la TV. C'est fou. »

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