Le Brésil parfait pour conquérir un second titre mondial
Le Brésil est devenu le premier pays à décrocher un second titre mondial lorsqu’il a accueilli la 4e édition de la Coupe du Monde FIBA en 1963, gagnant tous ses matchs pour conquérir un deuxième sacre cons
MIES (Suisse) - Le Brésil est devenu le premier pays à décrocher un second titre mondial lorsqu’il a accueilli la 4e édition de la Coupe du Monde FIBA en 1963, gagnant tous ses matchs pour conquérir un deuxième sacre consécutif.
Alors que celui remporté quatre ans plus tôt avait été remis en question par certains observateurs, celui-ci n’a souffert aucune discussion. La Yougoslavie est montée sur la 2e marche, l’URSS venant compléter le podium.
La meilleure équipe : Brésil
Rang | Équipe | V-D |
1. | Brésil | 6-0 |
2. | Yougoslavie | 8-1 |
3. | URSS | 7-2 |
4. | USA | 6-3 |
5. | France | 4-5 |
6. | Porto Rico | 3-6 |
7. | Italie | 2-7 |
8. | Argentine | 4-4 |
9. | Mexique | 4-4 |
10. | Uruguay | 4-4 |
11. | Canada | 3-5 |
12. | Pérou | 2-6 |
13. | Japon | 1-7 |
Cette Coupe du Monde FIBA, connue alors sous l’appellation de Championnat du Monde FIBA, aurait dû se jouer en 1962 à Manille (Philippines), mais l’événement avait finalement été déplacé au Brésil - déjà hôte en 1954 - et il s’était joué du 12 au 25 mai 1963.
Comme en 1959, 13 équipes ont participé : Brésil, USA (champion olympique), Pérou, Uruguay et Argentine pour la Zone Amériques ; URSS, Yougoslavie et France pour la Zone Europe ; ainsi que les invitées suivantes : Canada, Mexique et Porto Rico de la Zone Amériques, Italie de la Zone Europe et Japon de la Zone Asie.
Le Brésil s’est directement qualifié pour la phase finale à sept équipes, tandis que les 12 autres nations participantes ont été réparties dans trois groupes de quatre équipes chacun, les deux meilleures de chacun d’entre eux rejoignant ensuite le Brésil pour la fin de la compétition. L’URSS, la Yougoslavie et les USA ont fini au 1er rang de leurs groupes, et ils ont été accompagnés par la France, Porto Rico et l’Italie, respectivement 2es.
Parmi les plus belles affiches de la phase finale, il faut mentionner la victoire de la Yougoslavie contre les USA (75-73), le court succès de l’URSS contre les USA (75-74) et la large victoire du Brésil contre la Yougoslavie (90-71).
À trois jours de la fin, le Brésil et l’URSS étaient toujours invaincus, de quoi promettre une confrontation très intéressante, ce d’autant que le titre mondial gagné par le Brésil en 1959, alors que les Soviétiques s’étaient imposés dans les deux confrontations entre ces pays, mais qu’ils avaient été pénalisés pour ne pas avoir voulu affronter le Taipei chinois, avait été au centre de nombreuses discussions et avait été quelque peu remis en cause.
Les Américains du Sud, couronnés donc en 1959, avaient à cœur de montrer qu’ils avaient mérité cette consécration. Sous l’impulsion d’Amaury Pasos, de Wlamir Marques et Victor Mirshauswka, auteurs de 63 points à eux trois, les Brésiliens se sont imposés contre l’URSS (90-79).
Ce succès n’a cependant pas garanti le gain du titre mondial, mais ceci est arrivé au dernier jour du tournoi, grâce à leur triomphe contre les USA (85-81). Quelques semaines avant cette compétition, une équipe des USA quasi identique avait pourtant battu le Brésil (78-66) aux Jeux panaméricains à Sao Paulo (Brésil).
L’avant-dernier match du tournoi a vu la victoire de la Yougoslavie contre l’URSS (69-67), synonyme de 2e place finale pour les Yougoslaves (5-1), devant l’URSS (4-2) - les deux équipes montant pour la toute première fois sur le podium.
Le meilleur joueur : Wlamir Marques
Ce nouveau titre conquis par le Brésil a porté la griffe de Wlamir Marques, MVP du tournoi avec une moyenne de 18.0 points par match - auteur notamment de trois sorties à 20 points ou plus dans les matchs les plus importants, avec 24 points contre la Yougoslavie, 20 points contre l’URSS et 26 points contre les USA.
Il a été rejoint dans le “5 majeur” de la compétition par son compatriote Amaury Pasos (MVP de l’édition 1959 et auteur d’une moyenne de 17.7 points par match), l’Américain Don Kojis, le Français Maxime Dorigo et le Soviétique Aleksandr Petrov.
Le meilleur match : URSS vs Yougoslavie
Deux des plus grandes puissances du basketball mondial sont montées pour la première fois sur le podium au Brésil. La Yougoslavie a pris le 2e rang - le premier d’une série de 10 podiums sur les 11 tournois mondiaux disputés entre 1963 et 2002 - tandis que l’URSS s’est parée de bronze, remportant ensuite aussi une médaille lors des sept éditions suivantes.
La confrontation entre ces deux nations, pour l’attribution des 2e et 3e places, a offert un beau spectacle. Les deux équipes étaient dirigées par des coachs de renom, avec Alexander Gomelsky côté soviétique et Aleksandar Nikolic côté yougoslave. Nemanja Djuric a inscrit 32 points pour la sélection yougoslave, où évoluait les futurs membres du FIBA Hall of Fame Radivoje Korac et Ivo Daneu.
Le Soviétique Gennadi Volnov a lui marqué 14 points dans la défaite.
La meilleure performance : Ricardo Duarte
La 6e journée des matchs de classement des places 8 à 13 a donné l’occasion au Péruvien Ricardo Duarte de s’illustrer, le joueur se montrant intenable face au Japon pour finir la partie avec 42 points à son compteur dans la victoire du Pérou (95-85).
Ce succès avait surtout permis aux Péruviens d’éviter la dernière place, laissée au Japon.
Meilleurs marqueurs :
Joueur (pays) | Points par match |
Ricardo Durarte (Pérou) | 23.1 |
Luis Enrique Grajeda (Mexique) | 20.0 |
Wlamir Marques (Brésil) | 18.0 |
Amaury Pasos (Brésil) | 17.7 |
Maxime Dorigo (USA) | 17.2 |
Alberto Desimone (Argentine) | 16.6 |
Radivoje Korac (Yougoslavie) | 16.4 |
Jerry Shipp (USA) | 16.3 |
Alexandre Petrov (URSS) | 16.3 |
Rafael Valle (Porto Rico) | 15.9 |
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