Fournier entrevoit un bel avenir pour les Bleus avec Wembanyama
La vedette des Bleus Evan Fournier n’est pas du tout surpris de la fulgurante ascension de son compatriote Victor Wembanyama, auteur de remarquables performances avec l’équipe de France le mois dernier...
NEW YORK (USA) - La vedette des Bleus Evan Fournier n’est pas du tout surpris de la fulgurante ascension de son compatriote Victor Wembanyama, auteur de remarquables performances avec l’équipe de France le mois dernier lors des Éliminatoires Zone Europe de la Coupe du Monde FIBA 2023.
L’adolescent évoluant aux Boulogne-Levallois Metropolitans 92 s’était déjà illustré au début du mois d’octobre à l’occasion de deux matchs amicaux disputés à Las Vegas (USA). Il a parfaitement su confirmer tout le bien que l’on pense de lui durant la fenêtre qualificative de novembre, jouant un rôle prépondérant dans les deux larges succès signés face à la Lituanie et à la Bosnie-Herzégovine.
Wembanyama, véritable phénomène de 2.19 m de plus en plus souvent comparé au Grec Giannis Antetokounmpo, n’a que 18 ans, mais cela ne l’a pas empêché de cumuler 20 points et 9 rebonds dans la nette victoire contre la Lituanie (90-65) à Panevezys, puis 19 points, 4 rebonds, 4 assists, 2 contres et 2 ballons récupérés dans la fessée donnée à la Bosnie-Herzégovine (92-56) à Pau..
« Je n’ai pas vraiment été surpris par lui, car je savais qu’il était prêt pour ce genre de matchs. Je suis content qu’il ait pu exprimer tout son potentiel, qu’il se soit senti aussi à l’aise avec les gars et avec notre style de jeu », note Fournier.
« Wembanyama n’a pas peur et il assume très bien toute l’attention qu’il attire sur lui, c’est certain. Il va continuer de progresser, et c’est très positif de voir qu’il peut déjà nous aider et que nous pourrons compter sur lui pour les prochaines années. C’est un joueur extrêmement spécial, il apprend vite, ce qui est un formidable atout. »
« WEMBANYAMA N’A PAS PEUR ET IL ASSUME TRÈS BIEN TOUTE L’ATTENTION QU’IL ATTIRE SUR LUI. »
Fournier, qui a suivi les matchs des Bleus depuis les USA, où il porte les couleurs des New York Knicks en NBA, s’est réjoui de la performance d’ensemble de la France lors de la dernière fenêtre qualificative. Celle-ci a d’ailleurs assuré l’essentiel en décrochant sa place pour la prochaine Coupe du Monde FIBA.
« J’ai pu suivre la rencontre face à la Lituanie. Ils ont très bien joué et j’ai trouvé cela d’autant plus intéressant qu’il y avait de nombreux nouveaux joueurs dans l’équipe et qu’ils ont tous bien fait leur boulot, comme Damien Inglis, Sylvain Francisco et évidemment Victor Wembanyama, qui a su gérer la pression autour de ses premiers matchs en sélection nationale senior.
« La sélection française a bien joué et elle a montré qu’elle disposait d’un très grand réservoir de basketteurs qui peuvent être compétitifs au plus haut niveau. Je me suis vraiment concentré sur les prestations de nos joueurs, sur leur manière de jouer nos systèmes. C’est un excellent signe pour le futur et je tiens à les féliciter pour ce qu’ils ont fait », ajoute Fournier.
Fournier a eu le temps de digérer l’été des Bleus, plutôt positif avec cette place en finale du FIBA EuroBasket 2022 à Berlin (Allemagne), et ce en dépit des absence d’éléments majeurs comme Nando de Colo, Nicolas Batum ou encore Frank Ntilikina.
Les Français ont dû recourir à une prolongation face à la Turquie et à l’Italie, mais ils se sont imposés les deux fois.
« Il nous manquait Nando, Nicolas et Frank, et nous avons dû faire beaucoup d’ajustements pour trouver notre équilibre. Nous avons dû revoir notre manière de jouer et nous y sommes parvenus, car tout le monde a donné son maximum pour le bien de l’équipe de France », souligne-t-il.
« Notre plus grande force a été notre résilience. Nous nous sommes aussi montrés combatifs, ce qui nous a aidés. Réussir à gérer les situations difficiles contre la Turquie et l’Italie n’a pas été une coïncidence, c’est parce que nous avons tout entrepris pour gagner ces matchs et que nous n’avons jamais cessé de croire en nous-mêmes. »
Fournier se dit extrêmement déçu d’avoir perdu en finale contre l’Espagne, mais celle-ci dispose d’une des meilleures équipes du monde. Le coach Sergio Scariolo a guidé la sélection espagnole vers ce sacre au FIBA EuroBasket 2022, après l’avoir aidée à remporter le titre mondial en 2019.
La déception de Fournier contrastant avec la joie des Espagnols au terme de la finale du FIBA EuroBasket 2022
« C’est difficile de s’incliner en finale, mais il faut reconnaître tout le mérite du coach Scariolo et de ses joueurs, auteurs d’un superbe match », note-t-il.
« Beaucoup de gens ont été étonnés par cette équipe, car elle était plus jeune et avait été privée de plusieurs éléments avant le tournoi, mais ce qu’elle a accompli, ce qu’elle arrive à faire, c’est impressionnant. Ils savent comment jouer leurs systèmes à la perfection.
« C’est une formation très dangereuse. Elle joue juste et chaque joueur connaît exactement son rôle sur le terrain. Elle est formidablement coachée. Sergio Scariolo est un expert du basket FIBA, il a su inculquer à ses joueurs la patience en attaque, tout comme l’agressivité et l’intelligence en défense.
« Ils savent vraiment comment déranger tes systèmes, te forcer à trouver d’autres solutions en attaque. Leur équilibre et leur entente sont excellents. »
Fournier dit que même si la France n’est pas parvenue à atteindre son objectif - gagner le titre, elle mérite des louanges pour s’être hissée jussqu’en finale. Cette édition du FIBA EuroBasket a été l’une des plus relevées de tous les temps.
La France a d’abord dû se sortir du “groupe de la mort” (Groupe B) à Cologne, qu’elle a partagé avec l’Allemagne, la Slovénie, la Lituanie, la Bosnie-Herzégovine et la Hongrie, avant de devoir affronter la Turquie, l’Italie, la Pologne et l’Espagne dans la phase à élimination directe.
Fournier a réalisé un tournoi solide avec la France, avec une moyenne de 15.3 points par match
« Je trouve que certains médias ont été très durs avec nous alors que nous nous sommes sortis de situations très compliquées, pendant que d’autres équipes perdaient et se faisaient éliminer », commente-t-il.
« Nous sommes restés unis et nous avons fait preuve de force de caractère. Nous n’avons certes pas autant dominé certains matchs que d’habitude, mais à la fin, l’important reste toujours de gagner. Nous avons juste échoué en finale. »
Fournier se dit très excité en songeant aux deux étés à venir, avec la Coupe du Monde FIBA en 2023, puis les JO de Paris en 2024.
« Nous sommes ambitieux et nous voulons gagner. Vous pouvez compter sur ma présence. »
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