L'Angola toujours en pleine reconstruction
Depuis le titre conquis au FIBA AfroBasket 2013 face à l'Égypte (57-40), l'Angola a éprouvé énormément de peine à se mêler à la lutte pour les médailles continentales.
ABIDJAN (Côte d'Ivoire) - Depuis le titre conquis au FIBA AfroBasket 2013 face à l'Égypte (57-40), l'Angola a éprouvé énormément de peine à se mêler à la lutte pour les médailles continentales.
La fois où la nation 11 fois titrée championne d'Afrique s'en est le plus rapprochée, c'était en 2015, avec une finale perdue contre le Nigeria, sacré lui pour la première et unique fois champion d'Afrique.
Les légendes du basket angolais étaient alors en fin de carrière, alors que les autres nations africaines étaient elles en plein essor.
L'Angola a gagné six éditions consécutives du FIBA AfroBasket de 1999 à 2009
Après des 7e et 5e places en 2017 et 2021, la sélection angolaise a décidé de se reconstruire depuis la base.
À l'issue du FIBA AfroBasket 2017, l'Angola a perdu 8 rangs au classement mondial pour se retrouver à la 23e place, et à la 3e place continentale derrière le Nigeria et la Tunisie. Cette chute a parfaitement traduit le problème auquel la fédération angolaise était confrontée.
L'ailier Reggie Moore, l'un des vétérans à l'époque, avait déclaré : « Maintenant, il faut que les jeunes acquièrent de l'expérience et se préparent pour le prochain AfroBasket - l'objectif majeur - parce que c'est dans cette compétition que nous voulons dominer à nouveau. » Ce commentaire date de 2017 et la reconquête des sommets continentaux ne s'est pas passée comme espérée.
Toutefois, le processus de reconstruction bat son plein et le coach Joseph Claros est très motivé à l'idée de relever cet énorme défi.
Avec des passages en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud, le technicien espagnol bénéficie d'une grande expérience.
Arrivé à la tête de l'équipe en 2021, Claros a une mission : permettre à l'Angola de renouer avec sa gloire d'antan.
Durant la 3e fenêtre des Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023 à Abidjan (Côte d'Ivoire), il a admis auprès de FIBA.basketball se trouver dans une situation délicate, mais pas insurmontable. C'est juste un processus qui prend un peu de temps.
Les jeunes joueurs ont besoin d'être encadrés par les plus anciens, dont il ne peut pas se priver immédiatement.
« L'Angola a disposé pendant longtemps d'un formidable groupe de joueurs talentueux. Presque tous évoluaient en Angola à l'époque et le niveau du championnat était très élevé. Il y en avait en plus un ou deux qui dominaient au Portugal et en Espagne. La sélection était très forte et elle gagnait », observe-t-il.
Il indique que cela a malheureusement coïncidé avec une coupure en Angola : « Toutes les équipes venaient de la même ville et il n'y avait pas de seconde division. De nombreuses provinces ne pratiquaient pas le basket et en conséquence, la discipline a stagné et ne s'est pas développée. »
Pour la reconstruction, le coach dit vouloir mettre l'accent sur l'augmentation du nombre de licenciés : « En Angola, il y a environ sept joueurs qui jouent à l'étranger, alors que le Nigeria et le Sénégal en comptent plus de 400. Nous voulons nous développer et augmenter le nombre de compétitions, tout en nous assurant que les jeunes puissent bénéficier d'un bon temps de jeu. Nous devons les aider à prendre confiance. »
Il veut se servir d'événements comme le Tournoi de Qualification Olympique FIBA, le FIBA AfroBasket 2021 et les Éliminatoires Zone Afrique de la Coupe du Monde FIBA 2023 pour passer en revue environ 45 joueurs et stimuler la compétition interne, afin de progresser.
« Cela nous donne des options. Je ne veux pas créer un groupe de 12 joueurs capable de gagner un tournoi, il faut miser sur le moyen et le long termes. Dans notre équipe, il y a à peu près quatre joueurs de moins de 24 ans et nous allons continuer d'en intégrer de plus en plus pour reconstruire la sélection angolaise. »
Pour le coach Claros, la qualification pour le second tour des Éliminatoires Zone Afrique est une excellente nouvelle et il entend bien en profiter pour continuer le processus de reconstruction de l'Angola.
FIBA