Scariolo, un coach à part

BEIJING (Chine) - Une année s'est écoulée depuis que l'Espagne est montée sur la plus haute marche du podium de la Coupe du Monde FIBA 2019. Derrière ce succès, il y a notamment le coach Sergio Scariolo qui, malgré son emploi du temps chargé, a trouvé le temps de revenir avec nous sur cette formidable aventure.

De retour de la 'NBA Bubble', Scariolo, qui fait partie du staff des Toronto Raptors, semblait être de bonne humeur. Et ce même si le monde a bien changé depuis la compétition en Chine et qu'il doit s'adapter - comme tout le monde - quotidiennement aux changements subséquents, comme l'en attestent les messages de prévention passant en boucle dans l'aéroport depuis lequel il s'entretient avec nous.

"Comme vous le savez, le temps peut paraître parfois long ou court. Cela fait un an que la Coupe du Monde est terminée, mais j'ai le sentiment qu'un siècle entier est passé," dit Scariolo à FIBA.basketball.

"Mais un anniversaire comme celui-ci est une formidable occasion de repenser au basket tel qu'il était auparavant, à cette fantastique ambiance et à ce public si chaleureux durant tout le tournoi. En particulier dans des moments comme ceux que nous vivons aujourd'hui, dans ce monde où tout a tant changé."

Plutôt que de passer des heures à parler de stratégie et d'ajustements tactiques, nous avons décidé d'adopter une autre approche. Nous avons demandé à Coach Scariolo de nous parler de tous les membres de la sélection espagnole médaillée d'or, de Quino Colom à Juancho Hernangomez, et de leur signification dans cette campagne couronnée de succès.

En basketball, et dans le sport en général, quand une équipe perd, c'est toujours la faute du coach. Mais quand elle gagne, les coachs obtiennent rarement le crédit qu'ils méritent. Ceci n'a toutefois pas du tout été le cas à la Coupe du Monde FIBA 2019, Scariolo dominant ses compères et ne manquant pas d'être loué pour ses énormes qualités sur le banc de touche.

L'attaque de Scariolo a toujours été performante, mais en Chine, c'est la défense qu'il a mise en place qui a fait la différence, les adversaires ne trouvant que difficilement la parade face à sa défense individuelle, couplée à une zone 3-2 avec Rudy Fernandez dans le rôle de l'épouvantail en tête de raquette et à quelques autres coups tactiques dont il a le secret.

Le Sergio Scariolo de 2019 était-il à l'apogée de sa carrière ?

"Je ne crois pas. L'année a certes été très gratifiante, tant avec l'équipe nationale qu'avec les Toronto Raptors, mais j'ai le sentiment que mes contributions avec d'autres équipes tout au long de ma carrière ont été plus importantes. Parfois, vous êtes récompensés, et d'autres fois les défis s'accumulent et vous devez vous efforcer de trouver des solutions," dit le technicien.

L'Espagne devait se battre pour la médaille d'or aux JO de Tokyo 2020, mais la pandémie de COVID-19 a repoussé les plans d'une année.

"Nous avions de grandes attentes pour les JO. Mais avec tout ce qui  s'est passé, nous en sommes actuellement à espérer de pouvoir les disputer. Nous espérons que la situation dans les autres compétitions aux quatre coins du monde, en commençant par la NBA, se dérouleront sans encombres et qu'elles permettront aux coachs et joueurs de participer aux JO, tout en leur donnant suffisamment de temps pour préparer cette échéance. Aujourd'hui, nous vivons plus dans l'espoir que dans la certitude. Nous croisons les doigts pour que nous puissions disputer un nouveau grand tournoi à Tokyo," conclut Scariolo.

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