Osman et la Turquie n'ont peur de personne
Cedi Osman et le reste de la Turquie veulent envoyer un message fort : ils sont candidats au titre à la prochaine Coupe du Monde FIBA 2019 en Chine.
ANKARA (Turkey) - Cedi Osman et le reste de la Turquie veulent envoyer un message fort : ils sont candidats au titre à la prochaine Coupe du Monde FIBA 2019 en Chine.
Les '12 Giant Men' ont le moral au beau fixe après leurs récents succès en matchs de préparation contre la France et la Tunisie. Osman s'est illustré face à la France en cumulant 19 points et 9 rebonds. Les protégés du coach Ufuk Sarica ont acquis ces deux succès malgré les absences des joueurs clés Scottie Wilbekin et Ersan Ilyasova.
"NOUS DEVONS CROIRE LES UNS EN LES AUTRES ET NE JAMAIS ABANDONNER."
"Je trouve que nous jouons bien," a dit Osman après la victoire contre la France. "C'était un match important pour nous, contre la France, l'une des meilleures équipes du monde et l'une des favorites au titre mondial. Nous voulions réussir ce genre de performance. Avoir joué de la sorte en donnant tout est signifiactif, nous sommes heureux d'avoir gagné. Bien sûr, ce succès ne veut encore pas dire grand-chose, nous devons continuer à nous battre."
Osman sera l'un des leaders de la Turquie dès sa seconde apparition en Coupe du Monde. Le joueur de 24 ans a pris part à l'édition 2014, tournant alors à 2.3 points de moyenne, la Turquie terminant au 8e rang final. Cette fois, aux côtés d'une cohorte de jeunes, Osman appartient aux plus expérimentés de la sélection nationale.
The trio of Osman, Korkmaz and Ilyasova will look to guide @TBF 🇹🇷 in the #FIBAWC. Just how far can they go? 🤔#TürkiyeGotGame pic.twitter.com/SNe05xSAnU
— Basketball World Cup (@FIBAWC) June 26, 2019
"C'est clair, nous n'avons pas beaucoup d'expérience, surtout en Coupe du Monde," indique-t-il. "Il n'y a vraiment que deux joueurs qui en ont - Ersan Ilyasova et Semih Erden - car moi, je n'ai été que très peu utilisé en 2014. C'est pourquoi je pense que ce sera une excellente expérience pour tout le monde. Il faut juste que nous continuions à bien jouer."
La Turquie partage le Groupe E avec la République tchèque, les USA et le Japon. Elle disputera tous ses matchs à Shanghai. Osman s'attend à un parcours difficile, mais il sait que lui et son équipe ont les moyens d'aller loin dans le tournoi.
"Je trouve que nous sommes dans un groupe délicat," admet-il. "Nous ne connaissons pas vraiment le Japon, mais nous en avons parlé avec les coachs et ils disent que les Japonais sont très dangereux. Les USA ne viennent pas avec leur meilleure équipe, c'est sûr, mais son effectif reste profond et comporte de nombreux très bons joueurs NBA. Ce sera dur de les battre, mais pas impossible. Nous devrons produire notre meilleur basket, essayer de gagner et lutter pour la première place du groupe. Je crois que nous avons l'équipe pour y arriver."
En dépit de la présence d'Osman et de plusieurs autres joueurs talentueux, la Turquie ne figure pas sur la liste des favoris au sacre mondial. Mais le polyvalent ailier espère tout de même faire du bruit en Chine. La compétition revêtira d'autant plus d'importance que des places qualificatives pour les JO de Tokyo 2020 seront également en jeu.
"Tout d'abord, nous devons finir à l'une des deux premières places de notre groupe, et ensuite pareil au second tour, ce qui est déjà une tâche ardue," indique Osman. "Mais je pense que nous avons la bonne mentalité pour relever ce défi et nous qualifier pour les JO."
Son équipe comptera beaucoup sur lui en attaque et même s'il n'est pas l'un des plus âgés de sa sélection, il est certainement l'un de ses joueurs les plus accomplis, ayant notamment évolué aux côtés de LeBron James aux Cleveland Cavaliers après avoir été un triple 'All-Star' en Basketbol Super Ligi de Turquie.
"Je me sens vraiment à l'aise, surtout grâce à mon expérience avec les Cleveland Cavaliers," confie-t-il. "Cela m'a beaucoup aidé. J'ai pu progresser, je crois donc en mes capacités des deux côtés du terrain. Je travaille dur depuis mai. Nous avons eu un break à l'issue de la saison, j'en ai profité pour d'abord me reposer. Mais j'ai ensuite repris les entraînements pour travailler sur mon jeu, car je sais que c'est un été extrêmement important pour moi."
L'une des raisons du désir d'Osman de faire du bruit en Chine, c'est l'envie d'aider la Turquie à retrouver sa place vers les sommets de la hiérarchie mondiale. Il se souvient encore du fameux second rang obtenu lors de l'édition 2010 de la Coupe du Monde FIBA. Il veut que la Turquie revive de tels moments de gloire.
"Les USA avaient une équipe très forte en 2010, avec KD, D-Rose et d'autres grands joueurs, mais la Turquie s'était battue jusqu'au bout," se souvient-il. "Elle avait tout donné pendant 40 minutes et elle avait décroché l'argent, ce qui était énorme pour nous. Nous sommes plus jeunes que cette équipe d'alors et nous n'avons pas autant d'expérience qu'elle, mais nous devons croire les uns en les autres et ne jamais abandonner. Nous n'avons peur de personne."
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