La Serbie vise encore plus haut

BELGRADE (Serbia) - L'argent en 2014. L'argent en 2016. L'argent en 2017. Le moment de monter sur la plus haute marche du podium est-il enfin venu pour la Serbie ? En tout cas, Nemanja Bjelica et Bogdan Bogdanovic le pensent vraiment, comme ils l'ont récemment confié dans un entretien accordé à Voice of America.

Présente dans le Groupe D, la Serbie affrontera dans un premier temps l'Angola, les Philippines et l'Italie. Mais le duo des Sacramento Kings semblent ne pas trop se préoccuper des premiers jours de la Coupe du Monde FIBA 2019. Les deux joueurs ont tellement l'habitude de gagner des médailles qu'ils ne conçoivent même pas de repartir de Chine les mains vides.

"Je suis fier d'affirmer que, au vu de la situation actuelle, nous avons la deuxième meilleure équipe du monde, derrière les USA. Je crois que notre heure va bientôt arriver, nous avons la meilleure équipe possible," dit Bjelica.

"JE SUIS SI CONTENT DE REPARTIR EN CAMPAGNE AVEC L'ÉQUIPE NATIONALE. DE POUVOIR PRENDRE DU PLAISIR À JOUER AU BASKET. JE SUIS IMPATIENT DE RETROUVER MES SENSATIONS SUR LE TERRAIN."- Bjelica

Le basketteur de 30 ans sait de quoi il parle. Avec Bjelica, Bogdanovic, plus Nikola Jokic, Milos Teodosic, Boban Marjanovic et bon nombre de joueurs d'élite évoluant en Europe - au sein d'une sélection coachée par Aleksandar Djordjevic - la Serbie a de quoi intimider ses adversaires. 

"Ces dernières années, nous avons construit une sorte de tradition. J'espère que nous parviendrons à nous maintenir à ce niveau, et pourquoi pas à décrocher le titre. À réussir un truc exceptionnel," lance Bogdanovic, qui vise plus haut que le second rang enregistré à la Coupe du Monde en Espagne, aux JO de Rio 2016 et au FIBA EuroBasket 2017 en Turquie.

"Nous avons eu pas mal de succès jusqu'à présent. C'est bien, mais... nous ne devons pas nous contenter de l'argent," ajoute Bogdanovic.

Bjelica n'a pas figuré dans toutes ces équipes finalistes, des blessures l'ayant tenu écarté des JO et de l'EuroBasket. Toutefois, il a pu regoûter aux joies de la sélection serbe durant la quatrième fenêtre des Éliminatoires Zone Europe pour la Coupe du Monde FIBA 2019, à l'occasion des matchs face à la Grèce et à l'Estonie, en septembre dernier. Sur l'ensemble des deux rencontres, il a totalisé 23 points, 18 rebonds et 7 assists.

"Je suis si content de repartir en campagne avec l'équipe nationale. De pouvoir prendre du plaisir à jouer au basket. Je suis impatient de retrouver mes sensations sur le terrain, il n'y a qu'avec la sélection serbe que je peux le faire. La NBA, c'est un peu comme un job au quotidien. L'équipe nationale, c'est complètement différent : représenter son pays procure du plaisir," décrit Bjelica.

Djordjevic: "Nous n'allons pas changer nos plans suite au tirage au sort"

Voir ses stars briller en NBA permettra au coach de la Serbie Aleksandar Djordjevic d'aborder le camp d'entraînement de bonne humeur. La Serbie disputera un match amical en août contre la Lituanie, puis elle participera à un tournoi à Shenyang et Anshan, où elle croisera la route de la Nouvelle-Zélande, de la France et de l'Italie.

Le fait qu'elle partage cet été en Chine son groupe avec l'Italie ne changera rien à la planification des Serbes avant la compétition mondiale.

"Nous respecterons chacun de nos adversaires, mais nous sommes déterminés à gagner tous nos matchs. Notre plan et notre programme ne vont pas changer à cause du tirage au sort, et notre motivation et notre ambition restent les mêmes," confie Djordjevic, ancien vainqueur de la Coupe du Monde. "La Serbie vise toujours une médaille, peu importe la compétition, et c'est notre objectif à la Coupe du Monde en Chine."

"NOUS AVONS EU PAS MAL DE SUCCÈS JUSQU'À PRÉSENT. C'EST BIEN, MAIS... NOUS NE DEVONS PAS NOUS CONTENTER DE L'ARGENT."- Bogdanovic

En 1998, Djordjevic a remporté le titre mondial comme joueur. En 2019, il essaiera de devenir la seconde personne à le faire en tant que joueur et que coach, une prouesse que seul son compatriote Zeljko Obradovic a réalisé avant lui, en 1990 et en 1998.

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