Scola propulse l'Argentine en finale
L'éternel et incontournable Luis Scola a de nouveau réussi un match extraordinaire pour permettre à l'Argentine de dominer la France 80-66 en demi-finale de la Coupe du Monde FIBA 2019, à Beijing.
BEIJING (China) - L'éternel et incontournable Luis Scola a de nouveau réussi un match extraordinaire pour permettre à l'Argentine de dominer la France 80-66 en demi-finale de la Coupe du Monde FIBA 2019, à Beijing.
Comment souvent tout au long de sa carrière, le joueur de 39 ans a martyrisé la défense adverse et il a terminé la rencontre avec 20 points et 13 rebonds. Cela faisait depuis 2002 que l'Argentine n'avait plus gagné de demi-finale de Coupe du Monde.
La France est restée au contact pendant une mi-temps, mais le jeu si fluide des Argentins a fini par avoir raison de l'équipe dirigée par Vincent Collet après la pause. Les Bleus n'ont jamais trouvé leur rythme en attaque et à chaque fois qu'ils semblaient en mesure de revenir au score, l'Argentine trouvait immédiatement une parade.
Scola a été très bien épaulé par Facundo Campazzo et Gabriel Deck, auteurs de 12 et 13 points respectivement. Les Français Frank Ntilikina et Evan Fournier ont combiné pour un total de 31 points.
Le tournant : La France était revenue à quatre points de l'Argentine juste avant la mi-temps, mais le génial distributeur argentin Facundo Campazzo a alors inscrit un panier à trois points au buzzer pour redonner de l'air à l'Argentine (39-32) avant de rentrer aux vestiaires. Le langage corporel des Français a immédiatement laissé transparaître une sorte d'impuissance, qui allait se confirmer au fil du match.
TCL Player of the Game : La verve de Scola, en dépit de son âge, inspire le plus grand respect. Il avait déjà accumulé un double-double à la mi-temps et il a poursuivi sur sa lancée jusqu'à la fin de la rencontre, comme à son habitude. Il n'est certainement pas l'un des plus rapides ou des plus athlétiques sur le terrain, mais sa détermination et son QI basket compensent largement cela.
Le chiffre : La France a été extrêmement efficace aux tirs lors de ses six premiers matchs de la Coupe du Monde avec 52.4 % de réussite, mais en demi-finale, ses tirs ont souvent manqué la cible. Elle termine le match avec seulement 38 % de réussite. Son pourcentage aux lancers francs - 55 % - est à oublier rapidement.
À retenir : L'Argentine a une occasion de remporter sa première Coupe du Monde depuis l'édition inaugurale qu'elle a accueillie en 1950. Elle a échoué en 2002, mais elle a devant elle une nouvelle chance de le faire, face à une équipe jusqu'ici invaincue dans ce tournoi : l'Espagne.
Après la victoire contre les USA, Rudy Gobert avait déclaré qu'un succès de cette magnitude ne signifierait rien s'il n'y avait pas de médaille au bout. Ses coéquipiers et lui vont certainement pas mal gamberger d'ici la finale pour la 3e place de dimanche contre l'Australie.
Ils ont dit : "Ils ont juste été meilleurs ce soir. De la première à la dernière minute, ils ont été plus agressifs et ils ont joué de manière plus collective. Ils ont coupé les angles de passes et ils nous ont poussés hors de nos schémas tactiques. Ils nous ont vraiment dominés." - Rudy Gobert, intérieur de la France
"Ils [les Argentins] ont mérité la victoire. Nous avions pour habitude de dire que l'agressivité était une des clés, et ce soir, nous n'en avons eu aucune. Nous n'arrivions pas à exécuter nos systèmes. Ils ont mis tellement de pression sur nos meneurs, le simple fait de remonter le terrain était déjà difficile. Nous avons aussi manqué trop de lancers francs et nous leur avons accordé trop de rebonds offensifs." - Vincent Collet, coach de la France
"Nous avons réussi un superbe match. Les coachs nous avaient parfaitement préparés. Pour battre une équipe comme la France, nous savions que nous devions être très bons défensivement, jouer avec détermination, et c'est ce que nous avons fait. Nous étions conscients de leur potentiel offensif, mais aussi que nous avions les moyens de les contenir. Cela nous a donné confiance en attaque et nous avons marqué nos tirs." - Facundo Campazzo, distributeur de l'Argentine
"Nous savions que l'équipe qui arriverait à contrôler le rythme du match l'emporterait. La France a une superbe équipe, mais elle joue différemment que nous. Elle ne court pas autant que nous. Nous nous attendions à ce qu'elle pratique le même jeu que d'habitude. Je pense que nous avons gagné la bataille du rythme aujourd'hui. Nous l'avons contrainte à jouer selon notre style, et je n'ai jamais vu une équipe défendre aussi bien que la nôtre ce soir." - Sergio Hernandez, coach de l'Argentine
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