Walker tout heureux d'être présent en Chine

SHENZHEN (China) - Kemba Walker est peut-être l’un des noms les plus connus de l’équipe des USA qui participe à cette Coupe du Monde FIBA 2019, mais ne vous attendez pas à beaucoup entendre parler de lui. Le distributeur est plutôt du genre silencieux, à montrer l’exemple par les actes, et son seul objectif est de soulever le trophée le 15 septembre à Beijing.

Durant la préparation pour le tournoi, Walker a été l’un des joueurs ayant le plus manifesté son honneur d’avoir été choisi pour représenter les USA, ne souhaitant pas s’exprimer sur ceux qui ont décidé de ne pas porter le maillot rouge, blanc et bleu cet été.

"It doesn't matter (who isn't on the team). It's all about the guys who are here," said Walker, who is making his first appearance for USA's senior national team. "It doesn't matter. We are the ones who are here. We really wanted to be here. We're the ones who are going to take on this challenge and do what we can to represent our country the best way we can."

Ces commentaires, il les a faits tôt dans le tournoi. Après que les USA ont battu la Grèce pour maintenir leur invincibilité (4-0) dans le Groupe K, à une victoire des quarts de finale, Walker en a remis une couche sur sa fierté de porter le maillot des USA.

"Rien n’a changé pour moi. Cela faisait si longtemps que j’attendais d’avoir cette chance et me voilà ici maintenant, c’est excitant,” note Walker, leader des USA avec 14.3 points, 6.3 assists et 3.3 rebonds et 1.0 ballon récupéré de moyenne par match, le tout avec un taux de réussite de 40 % à trois points.

"J’essaie juste de tout faire pour représenter mon pays de mon mieux et pour aider mon équipe à gagner des matchs. Rien n’a changé pour moi à titre personnel. Je suis super heureux d’être là. Je suis entouré d’un super groupe de gars."

Walker connaît les clés du succès, lui qui a conduit la University of Connecticut vers le titre NCAA en 2011, se faisant à cette occasion l’auteur de l’une des performances les plus mémorables de l’histoire de la compétition. À 29 ans et avec huit saisons NBA aux Charlotte Hornets à son actif (il est passé aux Boston Celtics à l’intersaison), il est aussi l’un des joueurs les plus expérimentés de l’équipe.

"CELA FAISAIT SI LONGTEMPS QUE J’ATTENDAIS D’AVOIR CETTE CHANCE."

 
Le natif de New York est co-capitaine de la sélection américaine avec Donovan Mitchell et Marcus Smart. Quand vous voyez Walker à l’œuvre, vous comprenez immédiatement qu’il est un des leaders de sa formation, même si ce n’était pas forcément son intention.

"Je ne vais jamais chercher à m’imposer comme leader. C’est juste ma personnalité : la personne que je suis ; le genre de coéquipier que je suis ; le respect que j’ai pour le basket ; ma manière de m’entraîner ; l’énergie que j’essaie d’apporter. Je veux donner l’exemple," dit-il. "Je ne suis pas le gars qu’on entend. Je donne juste l’exemple et les gens le remarquent."

Walker participe à sa seconde compétition FIBA, après avoir disputé le Championnat des Amériques U18 FIBA 2008, repartant avec le titre de MVP en dépit du second rang des USA - défaite en finale contre l’Argentine.

Tout comme cela avait été le cas en 2008, Walker sait qu’il quittera la Chine en ayant pu développer son jeu.

"Cela m’a enseigné le sens du sacrifice. C’est obligé. Vous devez consentir des sacrifices pour gagner des matchs," insiste-t-il. “Beaucoup de gars donnent de leur personne en ce moment. La plupart d’entre nous sont des scoreurs dans nos clubs respectifs et ici, nous avons moins de possibilités de marquer que durant la saison NBA. C’est un sacrifice que vous vous devez de faire pour avoir du succès."

Les USA tentent de devenir le premier pays de l’histoire à remporter trois éditions consécutives de la Coupe du Monde FIBA. Walker avoue n’avoir pas été au courant de ce fait.

"Nous prenons les matchs les uns après les autres. Il faudra un effort collectif. Nous n’avons pas vraiment de superstars dans l’équipe. Ce n’est que si nous jouons de manière collective que nous aurons des chances de gagner tous les matchs," remarque-t-il. 

Un effort collectif avec Walker en chef de file - en silence.

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