L'Angola en quête de gloire passée

LUANDA (Angola) - Leonel Ditutala Paulo a représenté à tant de reprises l’Angola sur la scène internationale qu’il est bien placé pour estimer que la prochaine Coupe du Monde FIBA 2019 en Chine sera un énorme défi pour son pays. 

Olympien en 2008 et ayant participé à l’édition 2010 du tournoi mondial, Paulo insiste sur le fait que l’Angola, 11 fois champion continental, se retrouve actuellement non seulement en pleine transition et reconstruction, mais qu’il devra également se surpasser pour rivaliser avec ses adversaires du Groupe D, à savoir la Serbie, l’Italie et les Philippines, à Foshan.

"LA COUPE DU MONDE FAIT PARTIE DE CES ÉVÉNEMENTS DE NOTRE SPORT QUE TU NE VEUX PAS MANQUER, SURTOUT QU’ILS TE PERMETTENT D’APPRENDRE AU CONTACT DES TOUT MEILLEURS JOUEURS ET COACHS."
- Paulo

Selon le nouveau système de compétition FIBA, l’équipe africaine la mieux classée en Chine obtiendra une qualification automatique pour les JO de Tokyo 2020.

Et pour un pays qui a raté les deux dernières éditions des JO - après cinq apparitions consécutives (19992, 1996, 2000, 2004 et 2008) - il est impératif d’entamer la phase de groupes, contre la Serbie le 31 août, de la plus forte des manières, selon Paulo.

"C’est évident que la Serbie est une formidable équipe avec de nombreux joueurs et coachs de qualité. Elle est favorite du groupe, cela s’annonce très compliqué pour nous, mais nous devons lancer un message fort dès le début du tournoi. Nous l’avons déjà affrontée par le passé [au Tournoi de Qualification Olympique FIBA 2016] et nous savons à quoi nous attendre.

Nous jouerons crânement notre chance contre l’Italie - qui comme la Serbie alignera plusieurs joueurs de NBA, d’Euroleague et des meilleures ligues européennes - car en basket, tout est possible si vous croyez en vous. Quant à la sélection philippine, elle a de bons joueurs, notamment Jordan Clarkson et Andray Blatche. Elle ne semble pas être le plus redoutable de nos adversaires, mais nous verrons bien," dit Paulo.

Ceci dit, le basketteur de 33 ans poursuit : "Je pense vraiment que cette Coupe du Monde sera notre plus grand défi de ces dernières années. Mais je reste confiant, nous pouvons réussir de bons résultats. Nous voulons retourner aux JO - même si je reconnais que d’autres équipes africaines comme le Nigeria et la Tunisie sont aussi bien placées pour réaliser une belle Coupe du Monde.

"Finiront-elles devant nous et obtiendront-elles la qualification automatique pour Tokyo à notre place ? Je ne sais pas. Ces deux pays sont bien coachés, mais je suis convaincu que notre coach Will Voigt saura nous mettre en position de faire un excellent tournoi. Nous nous sommes désormais familiarisés avec sa philosophie," explique Paulo.

"Évidemment, si certains de nos plus jeunes joueurs tels que Gerson Domingos, Gerson Goncalves, Bruno Fernando et Silvio de Sousa, pour n’en citer que quelques-uns, peuvent être présents en Chine, cela augmenterait nos chances, surtout quand on voit à quelle vitesse ils ont progressé."

S’il est épargné par les blessures d’ici le début de la compétition mondiale, l’ailier de 1.98m prendra part à sa seconde Coupe du Monde, lui qui avait dû déclarer forfait lors de l’édition 2014 en Espagne.

"C’était dur de regarder mes coéquipiers à la TV. J’aurais voulu être là-bas avec eux et aider l’équipe. J’espère que je pourrai le faire cet été. La Coupe du Monde fait partie de ces événements de notre sport que tu ne veux pas manquer, surtout qu’ils te permettent d’apprendre au contact des tout meilleurs joueurs et coachs."

Leonel Paulo a tourné à 7 points et 3 rebonds de moyenne en 12 matchs des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019

Au cours des dernières années, Paulo - qui évolue dans le réputé club angolais de Petro Atletico de Luanda - a porté trois noms différents sur son maillot, créant une certaine confusion au sein des commentateurs et des fans internationaux. "Non, je n’ai pas changé de nom. Mon nom complet est Leonel Ditutala Paulo. J’utilise actuellement Ditutala sur mon maillot en référence à mon grand-père paternel. Il n’est plus de ce monde et je trouvais que c’était une manière humble de lui rendre hommage."

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