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    Croatie : Peric tout heureux de retourner à Zadar

    ZADAR (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) – La Croatie (0-2) a vraiment besoin de se reprendre. Et Hrvoje Peric (32 ans) est peut-être l'homme providentiel pour redorer son blason.

    ZADAR (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) – La Croatie (0-2) a vraiment besoin de se reprendre. Et Hrvoje Peric (32 ans) est peut-être l'homme providentiel pour redorer son blason.

    "Je suis tout à fait conscient que la Croatie a deux superstars au poste d'ailier-fort avec Dario Saric et Dragan Bender. Et je sais très bien quelle est ma position dans la rotation et en équipe nationale. Mais j'ai été extrêmement motivé à titre personnel à rejoindre l'équipe cette fois," dit le joueur d'Umana Reyer Venezia.

    "Voilà. Par motivation personnelle, pas besoin d'en dire plus. Lorsque j'ai reçu l'appel, je me suis senti bizarre, mais quelque chose me semblait juste, c'est pour cette raison que je suis là maintenant."

    Ceux qui ont suivi les performances de Hrvoje Peric avec son club, tant en Basketball Champions League qu'en Serie A italienne, ont de la peine à croire que cet ailier-fort n'a plus figuré en équipe nationale de Croatie depuis 2006.

    "Mon dernier match officiel remonte à septembre 2006, en Estonie. Je me souviens que nous menions de 4 points à 5 secondes de la fin du match. Ensuite quelqu'un de notre équipe, je crois Branimir Longin, a commis une faute sur un Estonien qui tentait un tir désespéré depuis le milieu du terrain. Pour ne rien arranger, le tir est rentré, le lancer franc a été marqué et l'Estonie a fini par gagner ce match," se rappelle précisément Peric.

    Peut-être même un peu trop précisément, quand on pense que cette action a eu lieu il y a presque 12 ans. De plus, cette défaite avait été sans conséquence pour la Croatie dans les Éliminatoires pour le FIBA EuroBasket 2007. Mais cela vous démontre que quand il s'agit de l'équipe nationale, Peric ne veut rien oublier.

    "Je mentirais si je disais que je ne me sens pas un peu nerveux en ce moment. Mais c'est de la pression positive. C'est un mélange de nervosité et d'excitation au moment d'enfiler le maillot de la sélection nationale."

    Cet aveu vient de la part d'un homme qui a déjà tout vécu. Un homme qui a mené Venezia à son premier titre national depuis 1943. Un homme qui a réalisé deux bonnes saisons avec le club du KK Zadar, dans la Mecque du basketball croate.

    "Ce sont les deux plus belles années de ma carrière. Je n'ai que des bons souvenirs de mon passage à Zadar. Même si mon ultime match a été une balle de match ratée en 2010, alors que nous menions 2-1 en finale du championnat croate avec un match à domicile à jouer devant quasi 10'000 spectateurs. Nous avons complètement craqué mentalement et ensuite perdu la série," se remémore Peric.

    Contre la Roumanie et les Pays-Bas, la Croatie aura besoin d'une ambiance semblable à celle que ces "quasi 10'000 spectateurs" avaient créée à Zadar. Il n'y a dorénavant plus aucune marge d'erreur, le coach Ivica Skelin et ses protégés doivent impérativement remporter les deux matches.

    "Nous jouerons aussi agressifs que possible, en cherchant les paniers faciles en transition et en pratiquant un jeu rapide. Le jeu posé à mi-terrain n'est pas simple dans ce genre de circonstances, quand les équipes n'ont pas beaucoup de temps pour travailler les systèmes. Et je sais que ce style de jeu agressif nous aidera à chauffer le public de Zadar," souligne Peric.

    La Croatie n'a plus disputé de match officiel à Zadar depuis 2004. Dos au mur, l'équipe a choisi de mettre un terme à son exode loin de la merveilleuse ville côtière de Dalmatie. Le retour à Zadar et le retour de Peric, voici les ingrédients d'une belle histoire dans cette fenêtre qualificative, pour autant que les Croates parviennent à s'imposer face à la Roumanie et les Pays-Bas.

    "Je n'ai vraiment aucun regret de ne pas avoir fait partie des sélections croates précédentes, parce qu'on ne peut pas dire qu'elles ont eu beaucoup de succès ces dernières années. En fait, je remercie tous les sélectionneurs nationaux qui ne m'ont pas voulu dans leurs effectifs. Cela m'a permis de savourer plusieurs étés et j'ai pu profiter du soleil, de la mer, des plages et des parties de cartes à Dubrovnik," lance Peric avec un sourire.

    Son seul regret actuel, c'est qu'aucun de ses coéquipiers ne sait jouer à Treseta, un jeu de carte traditionnel.

    "Ils jouent tous sur leurs smartphones. Ou peut-être que je suis simplement trop vieux."

    Trop vieux, à 32 ans ? Pour les jeux sur smartphones peut-être. Mais pour le basketball, certainement pas.

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