Pour Stojakovic, représenter son pays est un devoir
BELGRADE (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Pour les joueurs serbes, il n'y rien de comparable au port du maillot national. La passion et l'émotion qui habitent chacun d'entre eux au mo
BELGRADE (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Pour les joueurs serbes, il n'y rien de comparable au port du maillot national. La passion et l'émotion qui habitent chacun d'entre eux au moment de le faire sont évidentes.
Peja Stojakovic a eu à de maintes reprises l'occasion de ressentir cela tout au long de son illustre carrière internationale, dont l'apogée a sans aucun doute été la Coupe du Monde FIBA 2002 à Indianapolis, où l'ex-Yougoslavie avait été sacrée championne du monde.
La fine gâchette de 2.06m - meilleur marqueur de sa sélection avec une moyenne de 18.8 points par match - avait inscrit 26 points lors de la finale gagnée 84-77 après prolongation contre l'Argentine.
"NOUS AVONS TOUS GRANDI AVEC LA VOLONTÉ ET LE BESOIN DE REPRÉSENTER NOTRE PAYS. C'ÉTAIT TOUJOURS UNE PRIORITÉ. JE PENSE QUE NOUS AVONS SU TRANSMETTRE CETTE ENVIE AUX PLUS JEUNES GÉNÉRATIONS. JE CROIS QUE LES JOUEURS ACTUELS RESSENTENT LA MÊME CHOSE. C'EST UNE MANIÈRE DE GRANDIR. NOUS AVONS CETTE MENTALITÉ, ELLE EST EN NOUS."
Désormais directeur général assistant des Sacramento Kings, l'équipe NBA avec laquelle il a connu ses meilleures années comme joueur, Stojakovic est de retour cette semaine en Europe pour regarder certains matches du Championnat d'Europe U16 FIBA à Novi Sad et participer au camp Basketball Without Borders (BWB) Europe 2018 à Belgrade.
Stojakovic suit attentivement le Championnat d'Europe U16
Interrogé sur la volonté des joueurs de représenter leur pays, notamment dans le cadre des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA - qui offrent une chance de jouer devant leur propre public - Stojakovic répond : "C'est le devoir du joueur. Il doit sentir que l'équipe nationale est une bonne chose pour lui.
"Nous avons tous grandi avec la volonté et le besoin de représenter notre pays. C'était toujours une priorité. Je pense que nous avons su transmettre cette envie aux plus jeunes générations. Je crois que les joueurs actuels ressentent la même chose. C'est une manière de grandir. Nous avons cette mentalité, elle est en nous. Et quand tu te retrouves sur le terrain, tu te sens investi d'une mission de donner le meilleur de toi-même et de représenter au mieux ton pays."
La Serbie a remporté quatre de ses six matches du premier tour des Éliminatoires Zone Europe. Elle débutera le second tour le 13 septembre en Grèce, puis elle accueillera l'Estonie le 16 septembre. L'autre équipe du Groupe L qu'elle affrontera est Israël. Les trois meilleures de chacun des quatre groupes du second tour se qualifieront pour la Coupe du Monde à 32 équipes de l'an prochain en Chine.
Stojakovic et sa compatriote Ana Dabovic font partie des joueurs qui encadrent les participants au camp BWB Europe à Belgrade
Stojakovic affirme également qu'il est injuste d'insinuer que les joueurs évoluant en NBA ont moins envie de porter le maillot national et que les clubs sont un obstacle.
"QUAND JE JOUAIS ENCORE, ON NE M'A JAMAIS INTERDIT DE JOUER EN ÉQUIPE NATIONALE. AU CONTRAIRE. MAINTENANT QUE JE FAIS PARTIE DU DIRECTOIRE D'UNE FRANCHISE NBA, JE PEUX VOUS DIRE QUE NOUS INSISTONS POUR QUE NOS JOUEURS SOIENT ACTIFS DURANT L'ÉTÉ, POUR QU'ILS JOUENT AU BASKETBALL. ET QUEL MEILLEUR MOYEN QUE LES SÉLECTIONS NATIONALES POUR LE FAIRE ?"
"Ce n'est pas du tout le cas," dit-il. "Quand je jouais encore, on ne m'a jamais interdit de jouer en équipe nationale. Au contraire. Maintenant que je fais partie du directoire d'une franchise NBA, je peux vous dire que nous insistons pour que nos joueurs soient actifs durant l'été, pour qu'ils jouent au basketball. Et quel meilleur moyen que les sélections nationales pour le faire ?"
Stojakovic chérit ses souvenirs avec le maillot de son pays. Il a eu la chance de faire partie de grandes équipes. Il a également remporté le FIBA EuroBasket 2001 à Istanbul, avec 23 points de moyenne par match.
"C'était il y a longtemps," indique-t-il, "mais je n'oublierai jamais ces moments. Quand je revois mes coéquipiers d'alors, nous reparlons toujours de cette période en équipe nationale. J'ai eu le privilège de décrocher deux médailles d'or et elles auront toujours une place particulière dans mon cœur."
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