Pologne : ces Éliminatoires, une aubaine pour les fans
WARSAW (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Le boss de la Pologne Mike Taylor a coaché son équipe nationale lors des deux premières fenêtres qualificatives pour la Coupe du Monde.
WARSAW (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Le boss de la Pologne Mike Taylor a coaché son équipe nationale lors des deux premières fenêtres qualificatives pour la Coupe du Monde. Il a ainsi pu voir de ses propres yeux tout l'intérêt suscité par le basketball international auprès des fans de ce sport.
En novembre, la Pologne a battu la Hongrie à domicile et elle s'est ensuite inclinée en Lituanie. En février, les Polonais se sont aisément défaits du Kosovo (90-62), puis ils ont perdu trois jours plus tard en Hongrie (64-57).
Taylor a parlé avec FIBA.basketball.
Comment percevez-vous la réaction des fans à propos de ce nouveau systéme de compétition ?
Nous avons eu des publics formidables, que ce soit en Pologne, en Lituanie ou en Hongrie. L'énergie fournie par les spectateurs lors de tous les matches a été merveilleuse. Cela a procuré un bel avantage à chacune des équipes qui évoluait à domicile. Ces rencontres en cours de saison sont géniales pour les fans, qui peuvent ainsi venir soutenir en personne les joueurs de la sélection nationale.
Mateusz Ponitka a brillé avec la Pologne
Que pensez-vous des fans ? Pensez-vous qu'ils soutiennent leurs équipes nationales indépendamment des joueurs qui les composent ?
Cela va plus loin que juste l'équipe. C'est un pays tout entier. Vous défendez votre drapeau, votre pays, il y a donc une fierté supplémentaire et les fans le sentent. Ils ont vraiment de grandes attentes et ils veulent voir des victoires.
“NOUS AVONS EU DES PUBLICS FORMIDABLES, QUE CE SOIT EN POLOGNE, EN LITUANIE OU EN HONGRIE. CES RENCONTRES EN COURS DE SAISON SONT GÉNIALES POUR LES FANS.” Taylor
Qu'en est-il des changements d'effectifs avec lesquels toutes les nations ont dû et devront encore composer ?
Vous contrôlez les choses que vous pouvez contrôler, il ne sert à rien de se soucier des choses sur lesquelles vous n'avez aucun contrôle. Je suis très positif et mon état d'esprit est le suivant : faire du mieux possible avec les moyens à disposition. Rien n'est parfait. On peut toujours mettre la faute sur ce genre de problèmes. Mais nous voulons maximiser nos possibilités, notre potentiel, et faire de notre mieux. Il faut bien se préparer et être efficace. Au même titre que d'autres équipes, notre effectif a passablement varié. Ce sont des choses auxquelles il faut savoir s'ajuster et qu'il s'agit de gérer au mieux.
Comment se débrouille la Pologne dans ce nouveau système de qualification ?
Nous sommes encore en train de nous ajuster. Nous avons mieux réussi la seconde fenêtre qualificative que la première. Nous aimerions obtenir de meilleurs résultats. Nous allons poursuivre notre travail et aller de l'avant.
Et comment voyez-vous l'évolution des jeunes joueurs, poussés à mûrir plus rapidement que prévu ?
Dans notre cas, nous avons pu conserver les mêmes noms, avec la même ossature. La différence est qu'ils doivent maintenant endosser plus de responsabilités. Il n'y a pas de temps à perdre. Vous avez vu Karol Gruszecki être très performant en février, Michal Sokolowski en novembre, Przemyslaw Karnowski s'est fait une place majeure, Tomasz Gielo a figuré dans le cinq de départ des deux rencontres de février. Ces joueurs sont en train de prendre leurs responsabilités et de gagner en importance dans notre rotation. Nous en sommes très heureux et nous allons continuer à les pousser.
Gielo a débuté les deux matches de février
Y-a-t'il d'autres joueurs qui assument mieux leurs rôles de leaders que par le passé ?
À chaque fois que vous avez des joueurs avec des responsabilités, ils parlent plus fort que les autres et ils ont plus confiance que les autres, c'est normal. Notre capitaine Adam Waczynski nous a manqué au cours des deux premières fenêtres, mais l'expérience de Lukasz Koszarek nous a été très utile. Il a fait un excellent travail. Et le leadership de Mateusz Ponitka a été remarquable, surtout lors des deux derniers matches. Les jeunes peuvent vraiment se reposer sur ces deux joueurs expérimentés et beaucoup apprendre en les côtoyant.
Comment votre approche a-t-elle évoluée après la première fenêtre ?
Quand nous avons commencé, même si la fenêtre a débuté un lundi, les joueus internationaux ont dû voyager pour rejoindre le groupe. Nous avons donc décidé de réunir tout le monde le même jour, y compris ceux qui jouent en Pologne. Ensuite, nous avons diminué la charge de travail et nous avons essayé de gagner en efficacité.
"LES CHOSES PEUVENT VITE CHANGER. QUAND LE DÉROULEMENT DES ÉVÉNEMENTS N'EST PAS CELUI QUE VOUS SOUHAITEZ, IL FAUT CONTINUER À SE BATTRE POUR QU'IL TOURNE EN VOTRE FAVEUR." Taylor
Est-ce difficile pour vous ?
Je me sers de mon expérience en G League, où les effectifs changent constamment. Vous deviez sans-arrêt de nouveau enseigner les systèmes et vous n'aviez que peu de temps pour vous préparer. Ainsi, mon expérience avec les Maine Red Claws m'est très utile. Vous devez vraiment adapter votre programme et optimiser vos séances d'entraînement. Vous devez vous concentrer sur la mise en place de vos systèmes et sur la préparation des gars. Je pense que nous avons fait du bon travail, mais nous sommes dans l'attente d'une grosse performance. Nous aurons une opportunité avec la venue de la Lituanie.
Que vous inspirent les résultats de l'Islande, gagnante de ses deux matches de février après avoir perdu les deux premiers en novembre ?
Tout le monde veut gagner. Il ne sert à rien de ressasser la dernière action ou le dernier résultat, il faut tout de suite se concentrer sur le défi suivant. Les choses peuvent vite changer. Quand le déroulement des événements n'est pas celui que vous voulez, il faut continuer à se battre pour qu'il tourne en votre faveur.
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